Tout comme il paraît clair que la France ne quittera pas le Sahel où elle a des intérêts économiques à préserver. Les autorités maliennes et burkinabè ne s’attendaient certainement pas à être conviées à ce dîner, autour duquel devait être décidé l’avenir de la présence française. Ces deux pays n’en demeurent pas moins les maillons essentiels du dispositif G5 Sahel, que l’Hexagone veut manifestement réajuster et adapter à ses nouvelles ambitions.
Le format retenu pour la rencontre d’hier est, en partie, révélateur. Seuls trois (Mohamed Bazoum du Niger, Mahamat Idriss Déby du Tchad et Mohamed Ould Ghazouani de la Mauritanie) des cinq chefs d’État du G5 Sahel ont été invités à ce mini-sommet pour discuter de l’avenir de la présence française au Mali et au Sahel. Le choix d’y associer les dirigeants de certains pays bordant le golfe de Guinée (ceux de Côte d'Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin), n’est pas anodin. Encore moins la présence des présidents de l'Union africaine, de la Cedeao et du Conseil européen.
Mais, contrairement à ce que l’Elysée voudrait faire croire, il ne s’agira ni plus ni moins que de déplacer ailleurs ce qui se fait au Mali depuis près d’une décennie. En effet, lundi 14 février, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, déclarait que « si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu'on puisse être en mesure d'agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté, avec les autres pays du Sahel qui sont eux tout à fait demandeurs».
Paris proposerait également ses services à la Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Bénin, «pour les aider à contrer la propagation du terrorisme vers le golfe de Guinée».
Reste à savoir ce qu’il pourrait encore bien apporter au Niger ou au Burkina Faso, où les groupes terroristes ont fini de gangrener des rouages locaux. Neuf longues années d’engagement n’ayant pas permis de contenir la menace terroriste au Mali et empêcher qu’elle ne déborde sur ces pays voisins.
Ce qui nourrit, en réalité, le sentiment dit « anti-français » dans notre pays, où les progrès engrangés en termes de résultats opérationnels par la force française sont jugés insignifiants par les populations. Le sentiment est le même au Burkina Faso.
C’est dans un contexte tendu qu’en juin dernier, la force Barkhane avait entamé sa mue. Aujourd’hui, elle n’occupe plus que ses emprises de Gossi, de Ménaka et de Gao. L’annonce de cette réorganisation, faite par le président Emmanuel Macron, avait pris de court les partenaires africains. Côté Mali, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga avait qualifié la décision « d’abandon en plein vol ».
La tension diplomatique entre les autorités des deux pays reste très vive. Et, c’est cette situation qui est mise en avant pour masquer l’échec de Barkhane et lui offrir une porte de sortie. Partant, la France œuvre de sorte que ses partenaires européens ne puissent avoir leur propre grille de lecture de la situation sécuritaire au Mali.
Issa DEMBELE
L’installation de ce complexe agroindustriel a coûté un investissement estimé à plus de 14 milliards de Fcfa. Il comprend une usine de production d’aliment bétail d’une capacité de 120 tonnes par jour, une huilerie et une usine de beurre de karité qui produiront respectivement 200 et 10.
L’épineuse situation de la société Énergie du Mali (EDM-SA), dont le modèle est jugé obsolète et qui demande des investissements lourds pour son redressement, mobilise les efforts des autorités. Plusieurs actions sont menées dans ce sens : des actions visant à améliorer la gouvernance a.
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