
A son
actif, trois albums et près d’une demi-douzaine de singles. Mieux, c’est aussi
un artiste engagé qui porte les combats de la communauté, de la nation et défend
aussi des principes qu’il juge sacro-saints comme le respect de l’identité et
de la vie privée, la quête de paix et de réconciliation nationale.
Mais aussi
l’unité nationale, le respect de la dignité et le libre arbitre pour un pays,
qui plus est souverain, de décider avec qui s’engager dans un partenariat.
L’artiste est un révolté contre l’injustice et l’abus.
Ce fils de Sadio Traoré, compositeur pluri
instrumentiste, membre de l’orchestre Super Biton de Ségou, et de Adiaratou
Diagne, une «jèlímuso» (griotte) originaire de Kayes et décédée en octobre
dernier, s’est résolument inscrit dans la valorisation des instruments
traditionnels comme la kora, le balafon, le ngoni.
Il récite chaque fois son
solfège musical sur fond de ces instruments. C’est donc tout naturellement que
Nampé Sadio s’initie très jeune aux chants et instruments avant de s’imposer à
l’âge de 24 ans comme une tête de proue de la musique et des dignes représentants
de la nouvelle génération de chanteurs maliens.
Apportant un nouveau souffle à la tradition
malienne, Nampé Sadio n’hésite pas à explorer les horizons nouveaux d’une
musique mandingue modernisée et à se bonifier de nombreuses
collaborations. Salif Keïta, le couple
de non-voyants : Amadou et Mariam et d’autres artistes du hip-hop malien
peuvent témoigner de cette envie qu’il nourrit toujours de s’enrichir du
savoir-faire des autres (aînés et cadets compris).
Il faudra attendre l’année
2004 et la sortie de son single : «Maman» pour entendre son style, inspiré de la musique mandingue et avec le même intérêt
pour les instruments comme le n'goni, la calebasse, la kora, le balafon ou la
guitare acoustique qui accompagnent toujours ses airs entonnés.
Réalisé avec le producteur-arrangeur, Olivier
Kaba, et des artistes comme Djéli Moussa Kouyaté ou Samba Diabaté, «Maman» se
vend à plus de 10.000 exemplaires dès sa parution au Mali.
Nampé Sadio est nommé
révélation des Tamani (victoires de la musique malienne) au Festival de Ségou
2005). L’artiste a compris qu’il faut avoir constamment le cœur à l’ouvrage
pour rester au sommet de son art, sortira en 2009 le disque «Tatounou» qui parle de la crise économique, notamment
de la conjoncture à nulle autre pareille avec les mots de la rue. Celui-ci connaît un succès immédiat et
l’installera durablement dans le milieu musical.
Souvent entouré de Samba Diabaté (guitare,
ngoni), Madou Diabaté (ngoni, tama), Vieux (basse), Adama Traoré (batterie) et
Madou Diabaté (kora), Nampé Sadio interprète ses propres compositions ou des
morceaux du répertoire traditionnel comme «Duga», «Sundiata» ou «Kaïra».
Parmi les nombreux projets de l’artiste, on
peut citer une comédie musicale en préparation sur le roi Soundjata Keïta. Nampé
Sadio déclare avoir envie de montrer une autre manière de présenter ce
personnage comme jamais.
Quand on lui rappelle que de nombreuses créations et productions artistiques ont déjà été faites sur ce glorieux souverain du manding, il persiste et signe. Son équipe et lui ont épluché toute la documentation et les archives, consulté des traditionnalistes du Mandé qui ont enfin accepté de s’ouvrir sur la vie, le parcours et la fin de Soundjata. Il promet de sortir un texte plus original qui sera une sorte de synthèse de tout.
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
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