
L’annonce de l’attribution à Tombouctou de
l’organisation de la prochaine Biennale artistique et culturelle en 2025 par le
Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, lors de la clôture de l’édition de
Mopti, a été accueillie dans la clameur par les Tombouctiens. Par cette décision,
les autorités de notre pays montrent leur détermination à vaincre l’insécurité.
La réussite de la Biennale artistique et culturelle de Mopti atteste du retour
progressif de la paix, de la sécurité sur une bonne partie du pays.
La
population de Tombouctou a bien accueilli cette bonne nouvelle, indique le
commissaire divisionnaire, Bacoun Kanté, gouverneur de la région. Jamais une
ville du nord du Pays n’a accueilli cette manifestation culturelle et
artistique qui réunit l’ensemble des régions et même des invités de pays étrangers,
c’est donc une fierté que Tombouctou soit choisie par les plus hautes autorités
du pays pour cette manifestation qui est aussi un projet de développement pour
la région, poursuit-il.
Lors de sa visite à Kayes, le mois d’août dernier, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé la construction d’un stade à Tombouctou afin de faciliter la tenue de cette manifestation culturelle. Une annonce qui a agréablement surpris nombre de nos compatriotes et qui sonne comme la concrétisation de la volonté des autorités à faire converger les artistes de toutes les régions vers Tombouctou, la mystérieuse.
La ville dispose déjà d’une grande salle de
spectacle d’une capacité de 500 places, située dans le quartier Sarékeina. Une
autre salle de 300 places se trouve sur la place de Sankoré. Toutes
appartiennent à l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed
Baba. En outre, il existe déjà à Tombouctou un stade de 5.000 places. Le
gouverneur souhaite la construction d’une salle digne d’une biennale et la réhabilitation
des infrastructures déjà existantes dans la région.
Si Tombouctou, est une ville religieuse, son passé et son évolution lui ont permis de pratiquer un islam tolérant. Selon la «Carte culturelle du Mali», publiée en 2002 par le ministère en charge de la Culture, la ville connut successivement les dominations mandingue (1275-1433), tamasheq (1433-1438), songhaï (1468-1591), marocaine (1591-1780), tamasheq de nouveau (1780-1826), peulh (1826-1862), toucouleur (1862-1863), Kounta et tamasheq (1863-1893). Et enfin française (1893-1960).
Toutes ces influences ont favorisé le cosmopolitisme de la Cité mystérieuse. Chacune des ethnies ayant son folklore, ses danses et bien sûr sa manière de vivre qui impacte sa vision du monde. Tombouctou est une ville habituée à abriter les manifestations culturelles. La ville orga-nise aussi depuis des lustres, le Festival du vivre ensemble. Il fait suite au célèbre Festival d’Essakan, interrompu en 2011. Mieux, le Festival Tombouctou 2000, organisé par le ministère de la Culture et du Tourisme, a permis à des milliers de festivaliers et des amis de Tombouctou de venir y célébrer le passage dans un nouveau millénaire à travers des concerts de musique, des veillées nocturnes autour du méchoui, mais aussi des randonnées touristiques…
Tombouctou a toujours été une ville ouverte sur le monde. Selon plusieurs sources concordantes, la fondation de la ville de Tombouctou remonterait aux environs de 1.100 de l’ère chrétienne. La tradition orale admet que la ville serait nommée d’après Buktu, une femme tamasheq à qui les Touaregs Magcharen installés sur la dune Hamadia, confiaient leurs marchandises avant de transhumer à Araouane. Buktu avait établi sa demeure auprès d’un puits (tin). Finalement, ce lieu prit le nom de Tin-buktu, le puits de Buktu. De par sa position géographique, Tombouctou fut une véritable plaque tournante entre l’Afrique du Nord et l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest.
Youssouf DOUMBIA
Une jeune cinéaste formée au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (Cam-BFK) fait déjà parler d’elle.
C’est demain que l’Institut français accueillera la première d’une création chorégraphique d’envergure africaine dénommée : «Corps pour XXIIè siècle-Acte II». Cette chorégraphie symbolise un nouveau pas, une ascension.
Les artisans maliens rivalisent d’ardeur depuis l’ouverture de ce rendez-vous culturel et économique. Les résultats des différents concours seront connus dimanche prochain lors de la clôture de l’événement.
Telle est la volonté affichée par les responsables de ces centres en initiant ces assises. Objectif : apporter leur contribution à la promotion de la culture pour une économie durable et pour la paix.
Les organisateurs ont enregistré plus de 1.400 participants. Au-delà des artisans burkinabè, d’autres d’une dizaine de pays africains et de l’Inde y prennent part.
Invité d’honneur de cet évènement, ce pays voisin y participe à travers son Premier ministre, qui à la tête d’une forte délégation comprenant de nombreux ministres, a pris part à l’ouverture du Salon. Mais aussi des artisans qui animent des stands et proposent des produits intéressan.