
En dépit des effets négatifs
de la crise entre l’Ukraine et la Russie ainsi que de l’embargo de la Communauté
économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique
et monétaire ouest africaine (Uemoa) imposé à notre pays durant 6 mois en 2022,
le contexte macro-économique sur le plan national qui prévaut à l’élaboration
du budget 2024 est plutôt rassurant.
Ce contexte macro-économique se caractérise
par une amélioration progressive de la situation sécuritaire et sociopolitique
avec en toile de fonds, la montée en puissance de l’Armée malienne. Il faut
rappeler que la gestion budgétaire au Mali a basculé il y a cinq ans en mode
budgets programmes conformément à la loi n° 2013-028 du 11 juillet 2013.
Le taux de croissance réelle
du Produit intérieur brut (PIB), estimée à 3,7% en 2022, devrait s’accélérer en
2023 pour atteindre 5,2% en 2024. Ces assurances ont été données par le
ministre de l’Économie et des Finances, Alousseini Sanou, à la faveur de la
conférence de lancement du processus budgétaire 2024 tenue, hier dans un hôtel
de la place. C’était en présence du directeur général du budget, Ahmadou Tijani
Haïdara et du coordinateur du groupe de dialogue économie, finances et développement
du secteur privé et de la statistique, Albert Nshimyumuremryi.
La présente conférence a
abordé trois thèmes importants pour le processus budgétaire 2024. Le premier thème
a porté sur «la Problématique de l’évaluation de la performance des programmes
: les acquis, les contraintes et défis». Le second avait trait au «processus d’élaboration
du budget et l’articulation entre les documents de planification stratégique
nationale et les documents budgétaires : enjeux, bonnes pratiques et
perspectives d’amélioration». Le troisième thème était relatif à «l’amélioration
du contrôle budgétaire : les acteurs et leurs rôles».
Selon le ministre de l’Économie et des Finances, la composition des panelistes qui reflète la diversité des acteurs, permettra d’éclairer le public entre autres sur les innovations du contrôle dans le cadre du budget programmes, les enjeux d’un contrôle budgétaire réussi, les risques liés à l’inefficacité du contrôle budgétaire et le rôle du contrôle citoyen.
PRESSION FISCALE 14,1% DU
PIB- Parlant de l’inflation, le ministre Sanou a assuré que celle-ci demeure
maitrisé et devrait se situer en dessous de la norme communautaire de 3% grâce
aux efforts conjugués du gouvernement, des acteurs du monde économique et une
bonne campagne agricole. Le patron du département de l’économie et des Finance
a ensuite fait savoir que, pour ce qui concerne les premières estimations de
l’exécution budgétaire 2022, la mobilisation des recettes fiscales est assez
satisfaisante avec un taux de pression fiscale qui se situe à 14,1% du PIB contre
une prévision de 14,0%.
L’exécution des dépenses a été contenue dans la limite
des dépenses prévues soit 20,4% du PIB contre une prévision de 22,5%. Le niveau
du déficit budgétaire est ressorti à 4,7% du PIB nettement meilleur que la prévision
de 5,3%. « L’année budgétaire 2023 démarre sous de bons auspices, le
gouvernement maintiendra les efforts pour l’amélioration de l’exécution budgétaire
à travers le double objectif d’intensification de la mobilisation des
ressources intérieures et d’efficacité des dépenses de l’administration», a
indiqué le patron de l’hôtel des
Finances.
Pour l’exercice 2024,
Alousseini Sanou a fait savoir que les perspectives macroéconomiques de notre
pays incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente et responsable,
malgré un regain de la croissance du
PIB.
«La politique budgétaire vise un objectif de déficit budgétaire de 4,5% du
PIB en 2024 compte tenu de nombreux engagements du gouvernement notamment dans
le cadre du renforcement des acquis en matière de défense et de sécurité ainsi
que de l’amélioration des infrastructures socioéconomiques de base. Il
reste entendu qu’à moyen terme, la politique budgétaire s’inscrirait dans la
dynamique de revenir progressivement au critère de convergence communautaire de
3%», a-t-il détaillé.
Pour le patron de l’hôtel des Finances, cette reprise économique doit être consolidée et renforcée à travers une planification budgétaire et une amélioration de la qualité de la dépense publique en veillant sur la viabilité à long terme des finances publiques.
Il ressort de la présentation
du directeur général du budget que la progression des dépenses militaires et de
sécurité est constante depuis 2019. Ainsi, les dépenses militaires en termes
d’exécutions sont passées de 299,080 milliards de Fcfa en 2019 à 459,378
milliards de Fcfa en 2022. Selon Ahmadou Tijani Haïdara, le montant inscrit
dans la Loi de finances de 2023 est de 440, 934 milliards de Fcfa et les dépenses
de sécurité en termes d’exécutions sont passées de 97,284 milliards de Fcfa en
2019 à 152,466 milliards de Fcfa en 2022.
A ce niveau, le montant inscrit dans la Loi de finances de 2023 est de 171,905 milliards Fcfa.
Albert Nshimyumuremryi s’est réjoui du fait que cette conférence est désormais une tradition bien ancrée au Mali et qu’elle constitue un rendez-vous majeur de dialogue entre le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers.
Babba COULIBALY
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