
Mais aussi leur
octroyer des diplômes de reconnaissance pour l’ensemble de leurs œuvres. Les
initiateurs entendaient ainsi célébrer des talents du cinéma à travers un
programme alléchant à commencer par la «montée des marches», un cocktail et un
concert de musique. La particularité de l’événement, c’est qu’il
avait été demandé aux invités de s’habiller avec des tissus du continent
africain, conçus et cousus par des Africains. Ils sont ensuite passés sur un
large tapis rouge, puis ont gravi les marches des escaliers avant de s’arrêter
devant des photographes et des cameramen afin que ceux-ci immortalisent ces
instants.
Ainsi comme au Festival de Cannes, tous les invités se sont prêtés au jeu, avec la fierté d’être célébrés pour l’ensemble de leurs travaux respectifs. Des anciens comme Cheick Oumar Sissoko, Cheick Tidiane Seck ou Salif Traoré reconnaîtront que pour la première fois, ils voient un tel hommage rendu au cinéma. Même le célèbre cinéaste sénégalais, Moussa Sène Abssa, n’en revenait pas. Il a exprimé tout son émerveillement de voir les Maliens réussir une telle initiative, mais aussi de voir un grand nombre de jeunes talents du cinéma malien, notamment des comédiens, réalisateurs, techniciens, scénaristes et producteurs. Pour Hamadoun Kassogué, célèbre comédien, cette fête est totale dans la mesure où les organisateurs ont tenu à rendre un hommage particulier aux anciens de la profession. Et de prier pour la pérennisation des «Nianan».
Les
comédiens n’ont pas manqué de dénoncer les difficultés auxquelles ils font
face. Il s’agit, entre autres, du manque de financement de matériel, mais aussi
des bas salaires, le harcèlement des filles et l’absence de scénarii de
fictions capables de rehausser le niveau du cinéma malien. En termes de récompenses,
le premier trophée d’honneur est revenu à Souleymane Cissé pour l’ensemble de
ses œuvres. Absent, pour cause de deuil, le fils du cinéaste, Youssouf Cissé, a
reçu le trophée de son père des mains d’Abdoulaye Dioba Diarra, l’actuel
gardien du temple du Nianan et chef traditionnaliste.
En
effet, les organisateurs ont tenu à ce que ce dernier accepte l’utilisation de
ce nom compte tenu de tous les mystères que cette colline, située dans la ville
de Koulikoro, renferme. En remettant le trophée, Abdoulaye Dioba Diarra, en même
temps chef de la confrérie des chasseurs a donné publiquement sa bénédiction à
cette cérémonie. Ce genre de
manifestation consiste à rendre hommage
aux professionnels du cinéma, dont le travail contribue à réhausser l’image de
notre pays, est bien accepté par le Nianan.
Ainsi
Souleymane Cissé, Cheick Oumar Sissoko ont reçu chacun des Nianan d’honneur; le
célèbre réalisateur sénégalais Sembène Ousmane et le comédien burkinabé Sotigui
Kouyaté ont eu droit à des Nianan d’honneur à titre posthume. Quant à Kandioura
Coulibaly (décorateur) et les comédiens Maïmouna Hélène Diarra et Michel Sangaré,
tous ont été récompensés à titre posthume par des attestations d’honneur.
Le travail du réalisateur Salif Traoré a été reconnu à travers une attestation d’honneur spéciale. Six attestations d’honneur sont aussi allées à Habib Dembélé dit Guimba, Fatoumata Coulibaly dit FC, Maïmouna Doumbia, Hamadoun Kassogué, Fatoumata Diawara et la boîte de production Arc-en-ciel.
Enfin
cinq attestations de reconnaissance ont été délivrées à Batoma Sotigui Kouyaté
(maquillage) du Burkina, Bakary Ouattara (décoration), Bakary Sangaré dit Glace
(son), Yiriyé Sabo (son) et Mohamed Lamine Touré (image).
Fousseyni Diakité,
coordonnateur du Groupe Walaha et organisateur de l’évènement, explique que
pour cette première édition des récompenses du Nianan ont été réservées aux
anciens. Les éditions suivantes permettront de reconnaitre les mérites des
professionnels du cinéma qui se seront illustrés au cours de l’année. Et de
dire que cette cérémonie sert de lancement à la 5è édition du Festival Ag’na
qui aura lieu en fin de semaine à Koulikoro.
Youssouf DOUMBIA
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