Un modèle de manteau en bogolan de Mimi Pedro
L’indication géographique d’origine de cette technique de teinture n’est pas
une bataille facile, c’est pour cette raison que les artisans,
artistes-créateurs, intellectuels, associations et autres structures publiques
sont tous impliqués dans le combat. La styliste Mimi Pedro a exposé sur le
bogolan, lors d’un récent colloque sur le thème de la valorisation par
l’artisanat des savoirs locaux et la capacité des pays africains à mettre en
place des appellations d’origine, tenu à Douala au Cameroun.
En effet, depuis une dizaine d’années,
cette créatrice travaille uniquement sur le support et toutes ses variantes de
matières premières de l’habillement, issues de notre patrimoine culturel. Après
son exposé, son stand a été pris d’assaut par des artisans d’autres pays, des
stylistes, chercheurs voire des personnalités comme des ministres africains.
Tous étaient surpris d’apprendre que le bogolan était malien, puis impressionnés
par la gamme de produits qui pouvaient résulter de ce support.
Mimi Pedro a développé, depuis des années,
d’abord en contact avec des teinturières pour réaliser différentes colories du
bogolan et du «bassilan» (une teinture traditionnelle avec des écorces
d’arbres) afin de trouver différentes nuances qui sont la tendance dans la
mode. Puis, elle a travaillé sur les modèles comme les robes, jupes, pantalons,
par-dessus des manteaux, bref tout ce qui met en valeur le client et bien sûr
le support lui-même.
Quant nous l’avons rencontrée dans son
atelier à Badalabougou, en Commune V du District de Bamako, elle s’est dite
préoccupée par le devenir de nos supports traditionnels. Même si elle souffre
aussi de la crise énergétique, les clients se bousculent toujours aux
portillons de son atelier qu’elle fait fonctionner à l’aide d’un groupe
électrogène.
L’ancienne mannequin au teint d'ébène a eu
l’idée d’initier un concours entre les stylistes maliens dénommé : «Mode
et culture», dont la quatrième édition a été réalisée. L’objectif était de
participer à la professionnalisation du secteur de la mode et de la haute
couture. Toute chose qui pouvait avoir un impact réel sur la valorisation de
nos supports traditionnels.
Après des études de secrétariat, elle décida
d'aller tenter sa chance du côté de l'Agence de mannequin «Déesse» en 1996.
C'est ainsi qu'elle a eu l'opportunité de défiler pour de nombreux stylistes
maliens et africains. Aussi bien à Bamako que dans de nombreuses capitales
africaines. Mimi Pedro a participé aux présentations de
modèles de Dou Couture, Sirène couture, de Sambou Fané, de Xuly Bëtt (Lamine
Kouyaté), de Pathé'O, de Diouma Diakhaté et même de Alphadi.
Elle sera recrutée par l'Agence Quemouna en
1998 et participera à un mémorable défilé de présentation de coiffure à
Abidjan, avant de tenir un rôle principal dans la série TV «Walaha». Elle
participera aussi à d’autres séries télévisées comme «Kokadjè» et «Duel à
Daffa» et décidera ensuite de lancer sa
propre gamme de créations.
Mimi
Pedro a participé à de nombreuses foires et expositions à travers la France et
le Canada. «Mon combat en tant que styliste a toujours été la promotion du
textile malien», explique-t-elle. C’est ainsi qu’elle a habillé beaucoup
d’artistes maliens comme Doussou Bagayako, Baou Tounkara, Cheick Tidiane Seck,
les choristes de Tounkagouna et de Salif Keïta, entre autres.
Pendant la pandémie de la Covid-19, elle a crée sa ligne de masque dénommée : «Kana masque». En plus, elle valorise le tissu traditionnel malien. Pour réussir dans la mode, il faut d’abord oser. Mimi Pedro n’a pas hésité à franchir le pas.
Youssouf DOUMBIA
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