
Il incarne la nouveauté du style, la jouvence et un talent naturel et vient
d’être sélectionné pour la 13è édition du Marché africain des arts du spectacle
qui aura lieu en avril 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il sera en compagnie de
Lassina Koné, pour la catégorie art du cirque et de la marionnette, et Anw
Jigui Art en théâtre qui représenteront notre pays.
Révélé
au grand public en 2012, via les réseaux sociaux grâce à sa chanson «Tarhanine
Tegla : mon amour est partie» qui est chantée par toute la jeunesse et la
diaspora touareg à travers le monde.
Né
au Niger, de parents maliens originaires de Ménaka et de Tombouctou, il a
grandi à Tamanrasset dans le Sud de l’Algérie. Il s’inspire ainsi du riche
répertoire de la zone sahélo-saharienne avec un groupe composé de jeunes tous
originaires du nord du Mali.
La
musique de Kader allie les rythmes traditionnels aux tonalités rock sur des
paroles poétiques sahéliennes et arabophones. Après ses premières tournées en
Afrique et en Europe, Kader déjà reconnu comme l’une des plus belles voix de sa
génération avec en plus sa maîtrise de la guitare, est désormais pressenti
comme la relève à la première génération de la musique moderne touareg dans le monde. Ses collaborations sur scène
ou dans les studios avec les plus grands artistes du Mali, notamment Fatoumata
Diawara et Sidiki Diabaté, en ont fait une sorte d’ambassadeur de paix (par la
musique) entre le nord longtemps embrasé par des ennemis de la paix et le sud
Mali.
Cheveux
bouclés, visage rayonnant, grand sourire permanent et revêtu généralement du
classique touareg «deux pièces basin» (avec chèche en guise d’écharpe), Kader a
tout du jeune homme charismatique et attachant. Sa musique qui circule dans le
milieu touareg, amplifiée aujourd’hui par les réseaux sociaux, a fini par
atterrir dans l’oreille attentive du célèbre Manny Ansar. Celui-ci fut le tout
premier manager des Tinariwen.
«Dès
que je l’ai entendu la toute première fois, je savais que c’était une pépite
pleine d’un talent prometteur pour l’avenir», reconnaît Manny Ansar, qui
deviendra le producteur du jeune prodige. Il le fera monter d’abord sur scène à
Bamako en janvier 2017, lors d’un concert organisé en marge du sommet
Afrique-France. Alors qu’il venait de débarquer, quelques semaines auparavant,
pour la première fois au Mali, le jeune artiste pétri de talent, avec une
fougue impressionnante, avait séduit et conquis un public subjugué.
Kader
chante surtout l’amour ou la romance amoureuse plus exactement qui irrigue ses
différentes chansons. D’ailleurs, par Kader Tarhanine, il faut entendre :
Kader, mon Amour. Comme l’antique Majnoun Leïla (fou amoureux de sa cousine
Leïla) ou Imro Al-Qaïs, chantre de la poésie amoureuse arabe préislamique, les
textes de Tarhanine font feu de ce souffle poétique qui relate avec ardeur les
passions du cœur, dans ses enchantements, mais aussi ses tourments. Une
obsession permanente, dans les rites et dans la vie quotidienne des Touaregs,
depuis des temps immémoriaux. Un texte de l’une des emblématiques chansons de
Kader, parle de cet élan.
Dans
ce registre, Kader est le champion de la jeunesse actuelle. Et il lui parle
avec des mots qui la touchent, car elle les reconnaît et s’y identifie.
L’influence de l’artiste à ce niveau ne connaît pas de frontières : d’Oubari à
Kidal via Tamanrasset, d’Agadez à Tombouctou et de Ménaka à Bamako.
Mais
son talent, sa marque de fabrique, c’est sa grande maîtrise de la scène. Il y
monte toujours avec une incroyable énergie, aidée par sa jeunesse et son
maniement dans l’art de balancer son corps avec élégance, bien évidemment. Son
premier album international, qui s’intitule «Ikewan» («Racines» en Tamasheq).
Il
a été enregistré à Bamako par Essakane production sous la direction de Manny
Ansar, fondateur et président du fameux Festival au Désert d’Essakane. Ce
premier disque du jeune Kader porte l’empreinte de son producteur, fin
connaisseur des musiques sahélo-sahariennes qu’il collectionne depuis une
quarantaine d’années de vie partagée entre le sud et le nord du Mali.
Ce
long héritage, fait de métissage et de fusions, est transmis dans Ikewan. Dans
ce premier disque, Kader invite à entendre les sonorités fondamentales nées au
bord du fleuve Niger.
Dans sa chanson «Kel Tamasheq», c’est ainsi que se nomment les Touaregs, Kader rappelle d’ailleurs combien le Sahara est précieux et qu’il convient d’en prendre davantage soin pour le préserver. Jeune, ouvert et curieux, Kader a su intégrer, en un temps record, les sonorités culturelles voisines au monde Touareg, pour évoluer vers des fusions, beaucoup plus rapidement que ses aînés des autres groupes issus du même mouvement culturel que lui.
Devenu l’idole et le symbole de la jeune génération, l’artiste possède des atouts pour faire découvrir au monde, l’élan poétique et romantique touareg en particulier, et saharien en général.
Youssouf DOUMBIA
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