Gestion des conflits fonciers à Mopti : Des propositions de solutions

Les résultats préliminaires de recherches sur la «gestion des conflits fonciers dans la Région de Mopti» ont été présentés, hier dans un hôtel de la place.

Publié jeudi 01 juin 2023 à 07:34
Gestion des conflits fonciers à Mopti : Des propositions de solutions

Les résultats ont permis de disséquer les causes et d’autres aspects des conflits fonciers dans la région

 

C’était  à la faveur d’une table ronde organisée par l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), en partenariat avec l’ambassade d’Espagne au Mali. La rencontre a enregistré la participation du recteur de l’USJPB, Pr Bouréma Kansaye, de l’ambassadeur d’Espagne dans notre pays, José Hornero Gomez,  mais aussi des universitaires et chercheurs. Cette étude, financée par l’Agence espagnole de coopération, vise à contribuer à la gestion durable des conflits fonciers dans la Région de  Mopti à travers une approche participative des différents acteurs du foncier.

Dr Mamadou Nientao en charge de la présentation de ces résultats préliminaires, a indiqué que les principaux résultats ont trait aux causes multiples des conflits fonciers, leur typologie, la diversité des acteurs et les modes de gestion des conflits.  S’y ajoutent les mécanismes traditionnels de gestion des conflits fonciers, la problématique femme et foncier et les conséquences des conflits fonciers sur les communautés rurales. Enfin, l’impact du changement climatique dans l’exacerbation des conflits fonciers.

Le présentateur a précisé que les causes des conflits sont liées à la nature de l’organisation sociale fondée sur la prise en compte des liens de sang, la prééminence des aînés sur les cadets, des hommes sur les femmes et le statut d’autochtone ou d’étranger. À Koro, a-t-il cité, les conflits les plus fréquents sont ceux qui opposent les agriculteurs eux-mêmes au sujet des espaces agricoles, mais aussi de pâturage, et les conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Dr Mamadou Nientao a indiqué que dans le Cercle de Djenné, un conflit qui a duré 50 ans a fait une vingtaine de morts. Avant de regretter que cette affaire est pendante au niveau de la justice, depuis plus de 30 ans. Le chercheur a indiqué que les habitants ont le plus recours aux mécanismes traditionnels de gestion des conflits.

Au nombre des conséquences des conflits fonciers sur les communautés rurales, l’étude a énuméré, entre autres, la pauvreté généralisée et l’insécurité constante. Selon le présentateur, ces phénomènes amènent les populations à se tourner vers les groupes armés pour régler leurs différends. Dr Mamadou Nientao a révélé que le changement climatique exacerbe les conflits fonciers dans la Venise malienne à travers la détérioration des moyens de subsistance fondés sur les ressources naturelles.

Par ailleurs, cette étude a recommandé  de s’appuyer sur les structures sociales et traditionnelles pour obtenir et maintenir la paix. L’étude propose que les stratégies de médiation de paix doivent tenir compte de la gestion de la diversité des acteurs locaux et explorer la question du débat doctrinal avec les groupes djihadistes.

Le recteur de l’USJPB a souligné qu’il est légitime que les chercheurs soumettent la question du foncier à leur analyse surtout dans la Région de Mopti qui traverse une crise multiforme. C’est pourquoi, a-t-il justifié, son université, en collaboration avec d’autres structures, a décidé de comprendre les causes profondes de ce conflit foncier. «Nous allons transmettre ces résultats à nos partenaires et aux organismes de l’État et ceux avec lesquels nous sommes en contact dans la Région de Mopti», a promis Pr Bouréma Kansaye. 

L’ambassadeur d’Espagne au Mali a affirmé que cette étude va aider à mieux comprendre les conflits fonciers à Mopti. «Après avoir défini les solutions, nous commencerons à étudier quel va être notre apport à cette question du foncier», a assuré le diplomate espagnol, avant de déclarer que seuls les Maliens pourront apporter une solution durable à ces conflits.

Mohamed DIAWARA

Lire aussi : #Mali : Journée mondiale de la lutte contre le paludisme : Sous le signe d’un égal accès à la santé

La vérité des chiffres est implacable. Le paludisme représente au Mali la première cause de morbidité, soit 37,7%. Les établissements de santé dans notre pays ont recensé en 2023, un peu plus de 3,3 millions de cas de paludisme pour 1.191 décès.

Lire aussi : #Mali : Lutte contre le paludisme : Une nouvelle dynamique impulsée par le Programme national de lutte contre le paludisme

Le Mali enregistre des avancées en termes d’élimination du paludisme à l’horizon 2030. La découverte des premiers vaccins (RTSS et R21) contre cette maladie endémique vient renforcer ces acquis. Notre pays est en train de tout mettre en œuvre pour que ces antigènes soient disponibles et .

Lire aussi : #Mali : Fonction publique : Un regain d’intérêt

Les jeunes diplômés espèrent aujourd’hui, en tout cas pour la plupart, être recrutés à la Fonction publique de l’état au détriment de l’entrepreunariat jeune. Cet état de fait résulte du taux d’échec dans ce domaine, expliquent certains. Ceux-ci invitent aussi les autorités Ã.

Lire aussi : #ONU : Admission de la Palestine à l'ONU : Les États-Unis rejettent le texte

Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) a refusé, jeudi dernier, d'admettre la Palestine comme État membre de plein droit à l'ONU en raison du veto des États-Unis. L'information a été donnée le même jour sur le compte X de l'ONU..

Lire aussi : #Mali : Le Synabef suspend sa grève de 72 heures

Le Syndicat national des banques, assurances, microfinances, établissements financiers, entreprises pétrolières et commerces du Mali (Synabef) a suspendu son mot d'ordre de grève..

Lire aussi : #Mali : Concours de recrutement à la fonction publique d’État : Les épreuves lancées

La seule ville de Bamako a enregistré 45.965 candidatures, soit 69,83% des candidats inscrits.

Les articles de l'auteur

#Mali : Journée mondiale de la lutte contre le paludisme : Sous le signe d’un égal accès à la santé

La vérité des chiffres est implacable. Le paludisme représente au Mali la première cause de morbidité, soit 37,7%. Les établissements de santé dans notre pays ont recensé en 2023, un peu plus de 3,3 millions de cas de paludisme pour 1.191 décès.

Par Mohamed DIAWARA


Publié vendredi 26 avril 2024 à 09:12

#Mali : Lutte contre le paludisme : Une nouvelle dynamique impulsée par le Programme national de lutte contre le paludisme

Le Mali enregistre des avancées en termes d’élimination du paludisme à l’horizon 2030. La découverte des premiers vaccins (RTSS et R21) contre cette maladie endémique vient renforcer ces acquis. Notre pays est en train de tout mettre en œuvre pour que ces antigènes soient disponibles et introduits dans le Programme élargi de vaccination (PEV) en 2025..

Par Mohamed DIAWARA


Publié lundi 22 avril 2024 à 07:21

#Mali : Fonction publique : Un regain d’intérêt

Les jeunes diplômés espèrent aujourd’hui, en tout cas pour la plupart, être recrutés à la Fonction publique de l’état au détriment de l’entrepreunariat jeune. Cet état de fait résulte du taux d’échec dans ce domaine, expliquent certains. Ceux-ci invitent aussi les autorités à abandonner la politique du chiffre, qui consiste à insérer le maximum de jeunes dans l’entrepreneuriat, au profit de celle du résultat.

Par Mohamed DIAWARA


Publié lundi 22 avril 2024 à 07:13

#ONU : Admission de la Palestine à l'ONU : Les États-Unis rejettent le texte

Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) a refusé, jeudi dernier, d'admettre la Palestine comme État membre de plein droit à l'ONU en raison du veto des États-Unis. L'information a été donnée le même jour sur le compte X de l'ONU..

Par Mohamed DIAWARA


Publié vendredi 19 avril 2024 à 14:26

#Mali : Le Synabef suspend sa grève de 72 heures

Le Syndicat national des banques, assurances, microfinances, établissements financiers, entreprises pétrolières et commerces du Mali (Synabef) a suspendu son mot d'ordre de grève..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mardi 16 avril 2024 à 22:54

#Mali : Concours de recrutement à la fonction publique d’État : Les épreuves lancées

La seule ville de Bamako a enregistré 45.965 candidatures, soit 69,83% des candidats inscrits.

Par Mohamed DIAWARA


Publié lundi 15 avril 2024 à 10:19

#Mali : 65.817 candidats en lice pour le concours de la Fonction publique de l'État exercice 2023

Les épreuves des concours directs de recrutement dans la Fonction publique de l’État pour l'exercice 2023 démarrent ce samedi 13 avril à 8 heures au Lycée Ba Aminata Diallo (LBAD). Le concours se poursuivra chaque week-end jusqu'au 5 mai prochain.

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 11 avril 2024 à 12:55

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner