
Le 21 juin est consacré Journée internationale de la musique par l’Organisation des Nations-unies pour l‘éducation, la science et la culture (Unesco). L’initiative fait consensus au regard de l’importance de la musique dans la culture. La Fondation Festival sur le Niger et sa nouvelle structure Kôrè ingénierie ont saisi cette opportunité pour organiser un concert dans la capitale du Balanzan
Rokia Koné, Amanar de Kidal, Delphine
Mounkoro, Bifenix et les trois lauréats de l’édition 2023 du concours Kôrè
hip-hop (Fresh K, Efferalgan et IMD) ont tenu en haleine le public de
mélomanes, le week-end dernier.
Il
est utile de rappeler que la Fondation Festival sur le Niger est membre du
Conseil international de la musique (CIM), le plus grand réseau mondial
d’organisations et d’institutions œuvrant dans le domaine de la musique, fondé
en 1949 par l’Unesco que certains estiment être la fille aînée de
l’Organisation des Nations-unies (ONU) parce que son acte constitutif a été
adopté en novembre 1945 au lendemain de la deuxième Guerre mondiale. Et cette
même organisation a sorti de ses entrailles le CIM qui souffle cette année ses
75 bougies. Autrement dit, des années de plaidoyer pour réaliser l’accès de
tous à la musique et la promotion des droits de la musique.
Le
directeur de la Fondation Festival sur le Niger, Mamou Daffé, explique
ceci : «Depuis la création du Festival sur le Niger en 2005, nous œuvrons
pour la promotion des droits de la musique, notamment pour l’accès de tous à la
musique, ainsi que pour le droit des artistes de développer leur art et
l’exprimer à travers les médias. Mais également pour le droit des artistes à
obtenir une juste reconnaissance et rémunération équitable de leurs œuvres».
Pour la fête de la musique 2024, couplée à
la célébration du 75è anniversaire du Conseil international de la musique, la
Fondation Festival sur le Niger a donc réalisé à travers Kôrè ingénierie, un
grand concert en live, le 22 juin dernier, avec des artistes symbolisant
différentes aires culturelles du pays.
L’initiative participe de la promotion de la diversité culturelle, la
paix et l’unité, thème de la 21è édition de Ségou’ art – Festival sur le Niger.
La participation du groupe Amanar à ce rendez-vous de la musique a permis d’apporter une autre touche particulière de la musique du Septentrion. Ce groupe de jeunes musiciens a été formé en 2005 à Kidal par Ahmed Ag Kaedi. Lui-même joue de la guitare solo et chante admirablement bien.
Le groupe Amanar entre dans la grande
lignée des porteurs de la musique moderne touareg au Mali. Si cette musique est
communément reconnue comme étant à la source du blues, celle d’Amanar s’inscrit
dans la fusion entre la musique traditionnelle et actuelle, mais sans s‘écarter
de l’esprit de la musique contemporaine de sa région natale (Kidal). Amanar
joue une interprétation originale de la classique guitare Ishumar, qui oblige à
se déplacer en incorporant les lamentations de la guitare solo et les rythmes
frénétiques.
Les paroles d’Ahmed Ag Kaedi sont imprégnées
d’une responsabilité pour les auditeurs, en particulier les jeunes. Ce sont des
paroles conscientes qui renvoient à l’éducation, au développement et au respect
de la tradition. À un moment où beaucoup d’artistes se tournent vers
l’extérieur, Amanar rassemble la population de Kidal pour passer le message
fédérateur, notamment sur le bien-fondé de l’unité et de la paix, mais aussi de
l’intégrité du territoire national qui n’est pas négociable.
Pour lui, le Mali passe avant tout. Le
groupe joue partout au Mali, de Kidal à Kayes, en passant par Tombouctou. Quant
à Delphine Mounkoro, originaire de la Région de Ségou, elle commence la musique
très jeune dans son village. Après avoir étudié au Centre national des arts en
Côte d’Ivoire, elle fera partie du chœur de Cheick Tidiane Seck, un autre
monstre de la musique malienne et internationale, avec lequel elle part
régulièrement en tournée. Forte de ces expériences et de sa renommée
grandissante, l’artiste décide d’entamer une carrière solo. L’année 2019 voit
la sortie de son album “Cocody”, où elle s’est distinguée par un talent
particulièrement impressionnant à travers une grande maîtrise scénique, une
voix exceptionnelle et une orchestration mélodieuse.
Delphine Mounkoro chante dans un style tradi-moderne bwa, où les instruments contemporains côtoient joyeusement les instruments du terroir, notamment le balafon, qui prend une place prépondérante dans son œuvre musicale. Celle qu’on surnomme la Diva du Bwatun» semble être aussi prophète en son pays.
Si Rokia Koné a pris toute la lumière dans cette fête de la musique, les jeunes rappeurs ont aussi fait danser le public avec des sonorités assorties de textes intéressants. En tout cas, la fête aura été belle. C’est le contraire qui aurait surpris.
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
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