
C’est ainsi que pour son lancement,
la structure a proposé un programme attractif fait de conférences-débats, de
contes, de danse et de spectacle de musique. À la cérémonie d’ouverture, le sous-préfet du Cercle de Ségou,
Adama Traoré, a indiqué que le CCK est une référence en Afrique à travers sa
contribution à la promotion des métiers de l’art et de la culture, au riche
patrimoine cultuel malien et africain.
Pour Modibo Traoré, maire de Sébougou, la Commune qui abrite le CCK, les actions d’éducation et les productions artistiques constituent une plus-value de cette structure qui continue de jouer sa partition dans le développement de sa commune en particulier et toute la Région de Ségou en général.
La thématique choisie cette année, à en croire son directeur
Mamou Daffé, est en parfaite harmonie avec les défis et les enjeux actuels au
Mali et en Afrique au vu des crises multiformes et multidimensionnelles (sécuritaires,
institutionnelles, et sociales) que traverse notre pays. Elle constitue, selon
lui, un conducteur devant «nous guider» dans la quête de paix à travers la création
de richesses et d’emplois pour un développement harmonieux et durable.
Le Centre a produit 70 artistes en 2022 dans diverses
disciplines artistiques comme le théâtre, le conte, la musique et la danse,
entre autres. Aussi, ce sont quelques 400 professionnels des arts et de la
culture qui ont bénéficié de renforcement des capacités et plus de 1.500 jeunes
ont assisté les prestations artistiques et autres conférences-débats.
En perspective, le Centre propose cette année une centaine
de productions artistiques. L’une des grandes innovations de cette saison porte
sur la lutte contre le réchauffement climatique à travers l’art. «Cette saison
sera verte», car nous allons lancer notre nouveau programme sur la jeunesse, créativité
et environnement. On travaillera toute l’année sur les questions
environnementales, notamment sur la valorisation des déchets, le recyclage pour
soutenir les initiatives de lutte contre le réchauffement climatique, a
indiqué le directeur du CCK.
Le Programme Maaya et citoyenneté qui intervient sur des
questions d’éducation artistique et d’éducation à la citoyenneté à travers les
valeurs d’antan, les valeurs du Maaya pour un changement de comportement reste également
de mise, cette année tout comme les volets sur la scolarisation des filles,
l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Ainsi, conforment au thème de cette
année, le Centre Kôrè a décidé de mettre la jeunesse et la créativité au cœur
ses actions. Dans ce processus, la fracture numérique est un aspect
important.
La cérémonie d’ouverture a été suivie d’un panel de
discussions (Korè Baro) avec l’ancien ministre et auteur malien Ousmane Sy
autour de son ouvrage : «Au fil de mes convictions sur le Mali
d’aujourd’hui et demain». Il s’agit d’un essai dans lequel, l’auteur partage
ses expériences et convictions dans divers domaines dans lesquels il a eu à
intervenir dans sa riche carrière. Le livre évoque notamment des questions de décentralisation,
de gouvernance, d’élections et bien d’autres préoccupations.
Ce panel interactif a
été un grand moment d’échanges et de partage avec les jeunes. Il a été suivi,
dans l’après-midi, par un spectacle de conte animé par la conteuse du fleuve
Amaïcha Salamanta en présence d’une centaine de jeunes. Quant aux prestations
artistiques nocturnes, elles ont permis à plusieurs spectateurs de prendre le
pouls de la nouvelle saison.
En effet, la Journée internationale de danse était
une occasion rêvée pour donner à la jeune danseuse Bibata Ibrahim Maïga de
proposer sa pièce dédiée à la femme. Le balafon était au rendez-vous avec
Dabara Junior et son groupe très apprécié à Ségou, tout comme Maïmouna
Soumounou, une jeune cantatrice qui monte en flèche. Ils ont été précédés par
deux jeunes rappeurs de Ségou, lauréats du concours Kôrè hip hop 2022. Il
s’agit de Caporal NJ et Mister One. Des prestations bien réussies augurent
d’une majestueuse saison.
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
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