
En effet, la Fondation Azalaï et le Fonds africain pour la
culture, dont le sigle anglais est ACF, ont organisé, samedi dernier dans un hôtel
de la place, un cocktail dinatoire pour célébrer ce grand homme du 7è art
malien, voire africain. C’était en présence des ministres, artistes et hommes
de culture, mais aussi des membres de la famille et amis du cinéaste.
Il est utile de préciser que le 17 mai dernier
à Cannes, lors de l’ouverture de la Quinzaine des cinéastes au cours du
Festival de cinéma de cette ville française, notre compatriote a reçu cette
distinction de ses pairs pour l’ensemble de ses œuvres cinématographiques. Il
devient ainsi le 2è Africain à être élevé à un tel niveau de reconnaissance après
le Sénégalais Sembène Ousmane.
Les invités ont observé une minute de silence à
la mémoire de Salif Keïta dit Domingo, décédé le week-end dernier. Cet hommage
au premier Ballon d’or africain était de toute évidence bien à propos, puisque
le génial footballeur avait conquis le Mali, l’Afrique et le monde par son
talent.
Le directeur général du Centre national de la
cinématographie du Mali (CNCM), Fousseyni Maïga, a témoigné sur le cinéaste.
Pour lui, il y a un certain nombre d’éléments clés qui permettent de résumer l’œuvre
de Souleymane Cissé. Après ses études de cinéma à Moscou en ex-URSS, il s’est
immédiatement intéressé à la vie de ses compatriotes pour dépeindre leur
quotidien à travers un moyen métrage intitulé : «Cinq jours d’une vie».
Puis, dans ses différentes œuvres, il a mis en valeur nos traditions et le
bamanan kan.
Le réalisateur malien est aussi un
panafricaniste, car sur le continent africain tout le monde se reconnaît dans
ce qu’il fait. C’est pourquoi, Souleymane Cissé a remporté en plus de deux étalons
du Yennenga au Fespaco, des prix partout en Afrique. Enfin, le troisième élément
est la défense de la cause des femmes. Pour le directeur du CNCM, il est l’un
des pionniers dans cette lutte qui ressort pratiquement dans tous ses films.
Pour le président de la Fondation Azalaï,
Mossadeck Bally, ce genre de récompense donne de l’espoir à la jeunesse. C’est
une joie et une fierté immense de voir un des nôtres revenir avec un prix aussi
prestigieux surtout en cette période difficile que nous connaissons. Il réclamera
du «janjo», un chant en hommage aux braves, pour Souleymane Cissé. Il a souhaité
que Souleymane Cissé reste à jamais gravé au tableau d’honneur du Mali et
d’Afrique.
Quant à Mohamed Doumbia, l’administrateur du
Fonds africain pour la culture, il a rappelé que sa structure, qui œuvre pour
le rayonnement de l’art et de la culture au Mali et en Afrique, ne peut qu’être
fière d’une telle récompense pour un artiste malien. L’ACF sera toujours là
pour célébrer les talents maliens et africains qui s’illustrent à travers le
monde.
Avant l’intervention de Souleymane Cissé, deux
de nos célèbres cantatrices à la voix d’or, notamment Ami Koïta et Naïni Diabaté,
ont entonné le janjo pour le cinéaste. Un moment très émouvant qui a arraché aux
invités un tonnerre d’applaudissements. Après avoir remercier les deux
organisateurs, le cinéaste a expliqué qu’il n’a pratiquement jamais eu autant
d’honneur dans son pays. «Ma vie, c’est le cinéma. Mon père est né en 1894, année
de la création du cinéma.
Ma mère a vu le jour en 1900, année du cinéma moderne, et moi-même je suis né en 1946, année de l’arrivée du cinéma en Afrique». Et d’expliquer avoir compris depuis sa tendre enfance que tout ce qu’il pouvait apporter à l’œuvre de construction nationale devait se faire à travers le 7è art.
Youssouf DOUMBIA
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