
Pour parvenir à cette fin, le gouvernement de la 1ère République a créé un espace culturel dénommé «Semaine de la Jeunesse» qui aura enregistré sept éditions de 1962 à 1968.
Sous la 2ème République, la «Semaine de la Jeunesse» est devenue «Biennale artistique, culturelle et sportive» qui a connu dix éditions de 1970 à 1988.
La Biennale a connu une interruption de près de dix ans, période de léthargie qui a sérieusement entamé nos valeurs artistiques et culturelles et plongé le pays dans un vide culturel inquiétant. Il en est résulté une chute notable de nos valeurs culturelles intrinsèques brisant ainsi cet élan de ferveur nationale sur le chantier de la culture.
Pour mettre fin à cet immobilisme, les autorités de la 3è République ont dans leur choix politique, et eu égard à la forte demande d’un regroupement à caractère national, décidé de ressusciter la Biennale. Dans un élan d’innovation, le ministère de la Culture à l’époque a changé le nom de la Biennale en «Semaine nationale des arts et de la culture» dont l’unique édition a eu lieu en septembre 2001. Cette Semaine n’a malheureusement pas comblé les attentes en raison des difficultés liées à son organisation et à la mobilisation de la population entre autres, toutes choses qui ont fait qu’elle n’a pas eu le résultat escompté.
Fort de ce constat, il a été organisé un forum d’évaluation de la SNAC 2001 afin de jeter les jalons pour le futur. Ce forum à l’unanimité a décidé de relancer la Biennale dans le cadre du développement d’une culture nationale démocratique.
La reprise sous l’appellation «Biennale artistique et culturelle» a eu lieu en 2003 à Bamako et son processus de délocalisation en 2005. Ainsi Ségou a ouvert la voie et cette expérience avec un franc succès qui a encouragé à continuer ce processus. Puis en 2008 avec la Région de Kayes et 2010 avec la Région de Sikasso dont l’édition s’inscrivait dans le cadre du Cinquantenaire de l’indépendance de notre pays. Une édition spéciale a eu lieu à Bamako, en 2017.
Après 13 ans d’hibernation, la Biennale artistique et culturelle reprend à Mopti. L’évènement qui a débuté hier se poursuivra qu’au 16 juillet 2023. L’édition 2023, dans la Venise malienne, mènera la réflexion sur les interactions entre la culture et la recherche scientifique en intégrant des axes thématiques qui seront développés par des acteurs du monde de la recherche, des experts et des spécialistes des questions diverses, des professionnels de l’industrie culturelle et des arts.
Les thématiques retenues, au nombre de sept à l’exclusion du thème central de cette édition, « le Mali : une histoire commune, une seule nation, un même destin », tenteront d’apporter des éléments de compréhension aux défis multiformes auxquels font face le Mali et les pays du Sahel dans un contexte régional de tension.
De la 1ère République à nos jours, les différentes éditons de la Biennale ont connu un succès grand populaire. Elles ont favorisé le brassage et l’interpénétration des populations et ont contribué à l’émergence d’une culture de la paix et de la citoyenneté.
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».
Le prince de la Kora, Sidiki Diabaté, est de retour sur la scène internationale avec un exploit retentissant. Après 10 ans de sa première nomination, l'artiste malien a été pré-nommé pour deux Grammy Awards 2025..
Après trois jours de compétitions intenses, le groupe «Danbe» de notre pays a remporté le premier prix du Festival international Triangle du Balafon, suivi du groupe «Bolomakoté» du Burkina Fasso. La troisième place a été décernée au groupe «Djéli» de la Guinée et le prix spécial A.
La cité verte du Kénédougou s’apprête à abriter la 9è édition du Festival international triangle du balafon du 9 au 11 octobre prochain. Le grand rendez-vous culturel mettra en compétition le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le Niger sera le pays invité d’honneu.
Placée sous le thème «la culture socle, de l'ancrage de la IV République», la phase régionale de la Biennale artistique et culturelle de la Région de Koulikoro qui s’est tenue du 23 au 30 septembre avec la participation des sept cercles de la région. Il s'agit de Siby, Kati, Kangaba, Kouli.