Dr Samuel Sidibé (d) lors de la conférence-débat
C’était en présence du chef de cabinet du ministère en charge de la Culture et de nombreux acteurs culturels de la Confédération AES. Le parrain a souligné dans ses propos liminaires les limites des structures de formation artistiques, l’absence de marché local et le rôle indispensable des institutions culturelles. Dr Samuel Sidibé a posé un diagnostic lucide de la création contemporaine au Mali. Il a d’abord rappelé le rôle historique joué par les anciennes structures de formation artistique, longtemps considérées comme des incubatrices de talents. Et d’expliquer succinctement que ces structures de formation restent essentielles. Elles continuent de jouer un rôle important. Les grands artistes qui sont passés par là en témoignent.
Selon le conférencier, il devient nécessaire d’en dresser un bilan pour mesurer la qualité réelle des outils désormais offerts aux jeunes créateurs. Évoquant la création du Conservatoire des arts et métiers multimédia, Dr Sidibé a précisé que cette institution n’avait pas été conçue à l’origine comme une simple usine à diplômes. «Au départ, c’était une école où les traditionnistes transmettaient leurs savoirs aux jeunes. Aujourd’hui, je ne pense pas que les traditionnistes y aient encore une grande place», a-t-il déploré. Et de rappeler qu’une réflexion s’impose afin de repositionner le Conservatoire comme un véritable outil de formation capable de nourrir la création contemporaine.
L’ancien directeur du Musée national s’est ensuite appesanti sur un défi majeur : la question du public. Il estime que l’un des rôles essentiels des institutions culturelles est de donner de la visibilité aux artistes contemporains. Musées, galeries et centres culturels tentent, certes, de jouer leur partition, mais «la création contemporaine n’a pas encore la capacité d’atteindre la réussite nécessaire».
Dr Sidibé plaide pour davantage d’inclusion et l’émergence d’un véritable marché local. À le croire, le constat est amer : «Le marché local n’existe pratiquement pas. Les artistes qui arrivent à s’en sortir le doivent au marché international», affirme-t-il. Une dépendance qui, selon lui, limite l’enracinement et l’autonomie de la création contemporaine malienne. D’où la nécessité de bâtir un marché intérieur solide tout en travaillant à maintenir une présence sur la scène internationale. Les événements culturels constituent également un levier essentiel. Ils permettent de structurer des dynamiques autour de disciplines comme la photographie. À cet égard, le Musée national a engagé plusieurs initiatives, mais «investir davantage dans l’histoire, les arts visuels et les rencontres culturelles demeure crucial».
Pour Dr Sidibé, la création contemporaine doit enfin être accompagnée de savoirs et de connaissances. La médiation culturelle, l’éducation artistique et la documentation sont indispensables pour permettre au public de mieux comprendre et s’approprier les œuvres. Il a rappelé que la vitalité de la création contemporaine malienne dépend de la synergie entre formation, marché, institutions, événements et éducation culturelle. Une équation complexe, mais essentielle pour que l’art malien s’affirme durablement sur la scène nationale et internationale.
Gaoussou TANGARA
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