
Les autorités du pays d’accueil de cette manifestation
entendent mettre la culture au cœur du développement économique du continent
africain, afin de créer plus d’emplois pour les jeunes
Depuis plus d’une semaine, le monde des artistes n’a d’yeux
que pour le Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa), dont le thème de
cette année est : «Les industries culturelles et créatives : le défi des
contenus».
La cérémonie d’ouverture de cette grande manifestation culturelle
africaine s’est déroulée, samedi dernier sur l’esplanade du Palais de la
culture d’Abidjan, situé au bord de la Lagune Ebrié dans la Commune de
Treichville.
De milliers d’Abidjanais se sont dirigés vers le lieu du
spectacle. La direction du Masa avait mis les petits plats dans les grands pour
assurer la réussite de l’événement. En effet, deux scènes et trois écrans ont été
installés afin de rendre plus fluide l’enchaînement des discours et des
spectacles et permettre aux spectateurs de voir ce qui se passe sur chacune des
scènes à partir de leurs différentes positions.
C’est aux environs de 19 heures que le Premier ministre de
la Côte d’Ivoire, Patrick Hachi, a été accueilli par la ministre d’état,
ministre des Affaires étrangères, Kandia Camara, sa collègue de la Culture
et de l’Industrie des arts et du Spectacle, Mme Harlette Badou Nguessan Kouamé,
le directeur général du Masa, Patrick Hervé Yapi.
Le Premier ministre a salué
les autorités coutumières qui ont sacrifié à la tradition de libation (action
de répandre du vin ou autre liquide en l’honneur d’une divinité) afin que les
ancêtres de leur terre veillent au bon déroulement de la manifestation
Les cinq discours prononcés ont alterné avec des prestations
artistiques. «La Côte d’Ivoire veut rester à l’avant-garde de la promotion des
arts et de la culture du continent africain», a expliqué le Premier ministre.
Selon lui, le président Alassane Ouattara entend amener la culture à jouer son
rôle dans l’essor économique du continent, en boostant à travers le MASA
l’industrie culturelle. C’est à ce prix, a insisté Patrick Hachi, qu’une grande
partie de la jeunesse du continent pourrait se créer des emplois. Cette action
en faveur de l’industrie culturelle passera notamment par la valorisation du
riche patrimoine culturel africain.
Quant à la ministre en charge de la Culture, elle a indiqué
que le Masa est un espace de rencontres, d’échanges et de partage d’expériences.
Ce rendez-vous, désormais incontournable dans l’agenda culturel de son pays,
s’est bonifié au fil des ans pour devenir un lieu de retrouvailles des acteurs
du monde culturel. «L’édition 2022 doit mettre en exergue l’ambitieux programme
du président Ouattara.
Celui de faire de la culture, l’un des piliers du développement
économique de la Côte d’Ivoire », a relevé Mme Harlette Badou Nguessan
Kouamé, ajoutant que le thème de cette année est un appel à la qualité des
productions, à la professionnalisation des métiers des arts et à une invitation
à nourrir «notre imaginaire du patrimoine culturel ivoirien et africain».
Pour sa part, Patrick Hervé Yapi s’est appesanti sur la nécessité
pour le continent de créer une véritable industrie culturelle. Pour lui, les
nouvelles pratiques culturelles, qu’il s’agisse de musique, théâtre, danse
humour, cirque, marionnette et slam, entre autres, doivent être de nature à
ouvrir des champs de débat constructifs en vue de produire des méthodes
industrielles pour la valoriser.
La thématique retenue cette année prévoit de mener une
industrie culturelle coordonnée pour promouvoir la création et l’innovation. Et
le directeur du Masa d’expliquer : «il s’agit en particulier
d’accompagner les artistes nationaux et internationaux avec une formation
professionnelle et surtout de qualité en vue de les vendre et de leur permettre
de relever les défis dans le domaine de l’intelligence artificielle ou les
nouvelles technologies de l’information. Telle est la vision du Masa».
Patrick Hervé Yapi a tenu à rappeler les objectifs du Masa
que sont le soutien à la création et à la production de spectacles de qualité,
la facilitation de la circulation des créateurs et de leurs productions en
Afrique et dans le monde, la formation des artistes et des opérateurs de la chaîne
de production des spectacles et enfin le développement du secteur des arts de
la scène.
Parmi les prestations scéniques, il faut surtout retenir
celles du vieux Bayi Spinto qui a repris un de ses vieux tubes des années 70.
S’il a été très applaudi par le public, constitué majoritairement de jeunes, le
grand artiste a surtout réveillé des souvenirs chez nombre d’anciens.
Le célèbre
groupe Magic Système a aussi enflammé le podium. Les trois chanteurs de ce
groupe qui ont entonné quatre titres pendant près d’une demie heure, ont fait
danser leurs inconditionnels admirateurs. Ceux-ci reprenaient en chœur les
refrains de leurs chansons.
Envoyé spécial
Youssouf DOUMBIA
Youssouf DOUMBIA
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