
Inoculation de dose de vaccin à un animal
Les statistiques sont implacables. Selon
l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 75% des maladies humaines émergentes
sont d’origine animale. L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA)
confirme que 60% des agents pathogènes proviennent des animaux domestiques ou
sauvages, précisant que 80% des agents pathogènes utilisés à des fins de
bioterrorisme émanent des bêtes. En clair, les animaux domestiques ou sauvages
sont vecteurs de maladies. C’est pourquoi, il est admis par tous les
professionnels de la santé que la santé humaine et celle animale sont étroitement
liées. Tout comme les humains, les animaux aussi transportent ou portent des
germes.
La démonstration dans les analyses croisées de
ces spécialistes. Dr Modibo Ongoiba, chef de division inspection et santé
publique vétérinaire à la direction nationale des services vétérinaires (DNSV),
définit une zoonose comme toute maladie transmissible de l’animal à l’homme ou
inversement. Le vétérinaire énumère, entre autres, chats, chiens, singes,
vaches, moutons et autres gibiers comme des animaux pouvant transmettre des maladies.
Cette transmission, explique-t-il, se fait par contact direct avec les animaux malades en les manipulant ou en s’occupant d’eux sans protection. Pour lui, il faut absolument observer des mesures de prévention une fois qu’on veut toucher un animal. Personne ne peut lui reprocher d’avoir une position nettement tranchée sur la question quand on sait que les animaux représentent souvent un risque pour les humains. Bergers, commerçants d’animaux, basse-couriers et autres éleveurs d’animaux sont souvent atteints des zoonoses.
LA RAGE MORTELLE À 100%- La transmission est
possible également à travers la consommation des denrées d’origine animale,
notamment la viande et le lait. Le vétérinaire indique que lorsque nous
consommons ces denrées, surtout crues ou mal préparées, nous pouvons être
contaminés. La manipulation du cadavre des animaux, leurs peaux ou leurs
avortons représente aussi un risque pour les humains.
Mais, le spécialiste
tient à apporter une précision de taille sur la rage. Cette zoonose ne se transmet
que par morsure ou griffure d’un chien enragé. Pour sensibiliser la population,
le vétérinaire explique que son service organise chaque année une campagne de
vaccination du cheptel national. Et le 28 septembre consacre la Journée
mondiale de lutte contre la rage. Dr Ongoiba conseille à la population de faire
suivre les animaux par des spécialistes, c’est-à-dire des vétérinaires afin d’éviter
de les traiter soi-même. Il invite surtout au respect des directives données
par les spécialistes, en termes de vaccination et autres mesures de
traitement.
Dr N’Fadama Boiré est conseiller technique au
niveau du projet Breakthrough Action Mali (financé par l’USAID). Celui qui est
chargé de tout ce qui est changement social et de comportement pour le Mali déclare
notamment que beaucoup de maladies qui circulent parmi les animaux sont
transmises à l’homme. Il souligne que les animaux vivent avec des germes qui ne
sont pas nuisibles pour eux, mais qui peuvent être catastrophiques pour les
humains.
Parmi ces maladies, il cite la rage, la tuberculose bovine (anthrax au
fièvre charbonneuse), la grippe aviaire et les fièvres hémorragiques qui
regroupent un ensemble de maladies telles que la maladie à virus Ébola, fièvre
hémorragie Crimée Congo, fièvre de Marburg, la fièvre de Lassa et la fièvre de
la Vallée du Rift. Il confirme que chacune de ces maladies peut-être mortelles.
La rage est à 100% mortelle une fois que les signes se déclarent. À l’en
croire, une étude de base a démontré que les communautés au niveau rural aussi
bien que semi-urbain ont très peu de connaissance de ces maladies.
Consciente de cette situation, son
organisation travaille à modifier les habitudes à risque, mais aussi à
convaincre sur le péril qui en découle à travers une communication des risques.
Notre interlocuteur reconnaît à ce niveau la nécessité d’améliorer les
connaissances sur ces pathologies et d’obtenir un engagement communautaire. Ces
facteurs cumulés permettront de préserver des zoonoses à bien des égards.
Dr
N’Fadama Boiré souligne que son projet continue de travailler aussi avec les
services techniques compétents pour aider notre pays à mettre en œuvre des
programmes de communication pour le changement social. À titre d’exemple, il
faut convaincre sur le risque de vivre dans le même espace vital que les
animaux. Les spécialistes conseillent de réserver à ces bêtes un espace différent.
«Tout contact avec un animal doit être protégé». Cela implique des mesures
d’hygiène simples et à la portée de tous comme porter des gants, se couvrir les
parties du corps qui seront en contact avec les animaux et se laver proprement
les mains à l’eau et au savon après.
La question des zoonoses mérite une réponse
multisectorielle. Selon Dr Yacouba Koné de la direction générale de la santé,
les zoonoses font partie des maladies prioritaires sous surveillance au Mali.
Cependant, comme pour toutes les autres maladies sous surveillance, la
direction élabore des directives techniques nationales. «Nous menons la
surveillance à temps réel et la surveillance à base communautaire»,
souligne-t-il.
La direction forme également les agents et fait le suivi et la supervision de la mise en œuvre des directives, l’évaluation des activités menées, y compris les activités de sensibilisation de la population. Une des réponses à ces maladies est la plateforme : «Une seule santé» qui a été mise en place au Mali en 2018. C’est un cadre de concertation multidisciplinaire et multisectorielle de gestion concertée des événements de santé publique à travers la prévention, la détection et la réponse rapide aux menaces de santé publiques. L’approche a été mise en œuvre comme une œuvre collaborative de l’ensemble de la société et des gouvernements pour comprendre et anticiper les risques pou la santé mondiale et y faire face.
Fatoumata NAPHO
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