La ministre en charge de la Santé en train de signer le document de plaidoyer
Les autorités affichent clairement l’ambition de vacciner
70% de la population générale contre la Covid-19, d’ici la fin de l’année, en
vue d’atteindre l’immunité collective. Il faut rappeler qu’à la date du 20
juillet dernier, seulement 15,30% de la population étaient complètement vaccinés.
D’où la nécessité d’accomplir de gros efforts pour couvrir l’ensemble de la
population.
C’était une recommandation essentielle de la Journée de
plaidoyer des ordres professionnels du Mali faveur de la vaccination contre la
Covid-19, tenue vendredi dernier au Conseil national du patronat.
La cérémonie était présidée par la ministre de la Santé et
du Développement social, Diéminatou Sangaré, en présence du président du
Conseil national des ordres professionnels du Mali (CNOPM), Abdrahamane Sall,
de la directrice pays de Breakthrough Action, Awa Konaré, et du représentant du
maire de la Commune IV, Abdallah Yattara.
Ce plaidoyer qui s’est tenu sous le thème : «Je suis
vacciné contre la Covid-19 et toi ?», vise à informer et sensibiliser la
population sur la vaccination dans le but d’accroître l’accès aux vaccins. Il
s’agit aussi d’obtenir l’implication de tous les ordres professionnels en
faveur de la vaccination.
Le représentant du maire de la Commune IV a rappelé que la
vision des autorités est d’atteindre l’immunité collective en vaccinant plus de
13 millions de personnes, soit 62,4% de la population totale. Selon lui, malgré
les efforts des autorités et de ses partenaires, la vaccination contre la
Covid-19 rencontre des difficultés à la fois structurelle, sanitaire et socio-culturelle.
Il indiquera également que les résultats attendus sont, entre autres, le
renforcement de l’engagement des décideurs pour l’atteinte de cet objectif
vaccinal, celui des institutions, des chambres consulaires et du patronat à intégrer
la promotion de la vaccination contre la Covid-19 dans toutes leurs activités.
Pour le président du CNOPM, les acteurs ciblés par le
plaidoyer sont essentiellement du secteur privé, des organisations de la société
civile, des chambres consulaires et des ordres professionnels. Il fera savoir
que la relance économique de notre pays après la levée des sanctions est
conditionnée à la sécurité, à la préservation de l’ordre public sanitaire.
Abdrahamane Sall a aussi souligné que dans un monde globalisé, l’immunité collective est une condition utile et nécessaire pour permettre aux Maliens de voyager à travers le monde et faire de notre pays «une destination incontournable où il fait bon d’investir».
Mme Diéminatou Sangaré a déclaré que la vaccination est
aujourd’hui un moyen sûr et efficace de réduire la transmission de la maladie,
d’éviter les formes graves de la maladie et de sauver des vies humaines.
«Il nous appartient de faire passer la bonne information, de
convaincre tout le monde que la vaccination est le moyen le plus sûr pour nous
d’éviter de souffrir de troubles respiratoires», a-t-elle lancé. Ajoutant que
nous devons tous, nous faire vacciner complètement pour protéger nos familles,
nos amis et atteindre l’immunité collective qui va nous permettre un jour de faire
basculer la maladie dans une autre catégorie pour certainement mieux vivre
avec.
à en croire la ministre Sangaré, le but de cette campagne
est d’accroître l’offre et l’accès aux vaccins. «15,30% de population vaccinés,
ce chiffre est largement en dessous de la cible (70%)», a affirmé la ministre
de la Santé et du Développement social, avant d’inviter chacun à se faire
vacciner pour être protégé contre la forme grave de la maladie.
Elle a aussi annoncé la mise en place d’un vaccinodrome (un centre de vaccination collective mis en place dans le cadre de la lutte contre une épidémie) comme stratégie innovante pour administrer des doses de l’antigène contre le coronavirus au maximum de personnes.
Tamba CAMARA
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