
C’est une situation qui alimente, à tort, le discrédit
sur l’établissement universitaire. Le promoteur de l’Esiau, Abdoulaye Déyoko, était face à la
presse le week-end dernier dans les locaux de son établissement pour dénoncer
les agissements de l’Ordre des architectes du Mali. Le conférencier a rappelé
que son établissement universitaire a démarré courant l’année universitaire
2007-2008 et accueille aujourd’hui une cinquantaine d’étudiants de 8 pays
africains (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, Guinée Conakry, Mali, Iles
Maurice, Tchad et Togo).
Il forme des étudiants en architecture, génie civil et
urbanisme dans le cadre du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et leur délivre
des licences et des masters en fin de cycle. De 2012 à nos jours, l’établissement
universitaire a versé une cinquantaine de diplômés sur le marché de l’emploi.
Le conférencier a tenu à précis que la situation reste une épine dans le pied
de son établissement parce que hormis un sortant de l’Esiau admis au concours
de la Fonction publique et ceux recrutés par le Fonds des Nations unies pour l’éducation,
la science et la culture (Unesco) et l’Agence pour le développement régional
(ADR), tous les autres diplômés travaillent dans le secteur informel. Il
incrimine l’Ordre des architectes du Mali comme étant responsable de cette
situation.
Le promoteur de l’Esiau ajoutera aussi qu’en dépit de l’arrêt de la
Section administrative de la Cour suprême qui a tranché le différend en faveur
de son école, du soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique, de certains États membres de l’Union économique et monétaire
ouest africaine (Uemoa) et de la Communauté économique et monétaire des États
de l’Afrique centrale (Cemac), l’Ordre des architectes dénie aux sortants de
son université le droit de s’inscrire.
«En refusant d’inscrire nos diplômés sur son tableau,
l’Ordre entend inciter les parents d’élèves à inscrire leurs enfants à l’extérieur
et imposer le chômage à ceux qui ont terminé», a expliqué Abdoulaye Déyoko. Il
a dit ignorer les raisons qui poussent l’Ordre des architectes du Mali à agir
de la sorte. Il s’est indigné contre le
fait que l’Ordre empêche les diplômés de l’Esiau à créer leurs bureaux à
travers le guichet unique de l’Agence pour la promotion des investissements
(Api-Mali).
Abdoulaye Déyoko pense qu’il y a la main invisible
d’individus mal intentionnés et en manque de notoriété derrière les agissements
de l’Ordre des architectes dans le but de nuire à la réputation de son
université. Un autre conférencier, le président de l’Association des établissements
privés de l’enseignement supérieur (Aepes), Dr Mamadou Habib Diallo, rappellera
que les diplômes de l’Esiau sont reconnus et homologués par le département en
charge de l’Enseignement supérieur. Et de soutenir que certains étudiants de
l’Esiau sont «instrumentalisés» par l’Ordre des architectes contre eux-mêmes.
Quant au président de l’Association des anciens étudiants de l’Esiau, Fousséini Sacko, il a rappelé que les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Urbanisme, de l’Habitant, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, ainsi que le département de la Justice et des Droits de l’Homme, de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, le Conseil national de Transition (CNT) et le Premier ministre ont tous été saisis de la problématique sans succès. Pour lui, force doit rester à la loi, surtout après l’arrêt d’une juridiction compétente.
L’un des étudiants de la promotion 2012 de l’Esiau, Youssouf
Déyoko, a souhaité que justice soit faite. Tout comme des parents d’élèves et étudiants
venus soutenir l’université privée dans son combat contre la non inscription de
ses diplômés au tableau de l’Ordre des architectes du Mali.
Il faut aussi préciser qu’un étudiant camerounais de l’Esiau a produit son mémoire intitulé : «Comment améliorer les conditions de vie des déplacés de Faladiè». Celui-ci a remporté le prix mondial en architecture pour le meilleur Master de l’année.
à l’issue de la conférence, des exploits architecturaux des étudiants et d’autres trophées internationaux remportés par eux, notamment ceux des 1ère et 2è années d’architecture et des mémoires de Master, ont été aussi présentés aux journalistes.
Sidi WAGUE
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