Prescription rationnelle des médicaments à l’Amo : Pour atténuer la fraude

Pour lutter contre la fraude et promouvoir une prescription rationnelle, la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam), en charge de la gestion de l’Assurance maladie obligatoire (Amo), a organisé, jeudi dernier au CICB, un atelier de sensibilisation et d’information des prestataires.

Publié lundi 21 novembre 2022 à 07:02
Prescription rationnelle des médicaments à l’Amo : Pour atténuer la fraude

L’usage inappoprié des médicaments est un gaspillage

 

 Il s’agissait pendant cette rencontre qui a réunît tous les acteurs impliqués de rappeler les règles de la prescription rationnelle, de l’éthique et de la déontologie et d’informer  les prescripteurs sur les cas de fraude. La rencontre a enregistré la participation du représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Souleymane Traoré et du directeur général de la Caisse, le médecin général Boubacar Dembélé. Selon  l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le monde 50% des médicaments prescrits, distribués le sont de manière irrationnelle.

L’organisation onusienne rappelle que cette pratique peut avoir de graves conséquences, notamment des effets indésirables, la prolongation des maladies voire la mort,  sans compter les dépenses évitables que cela va malheureusement engendrer. Pour un usage rationnel des médicaments, il faut prescrire le produit le plus approprié, obtenu à temps et moyennant un prix abordable pour tous. Mais surtout délivré correctement et administré selon la posologie indiquée et pendant le laps de temps nécessaire.


Les médicaments de même principe actif figurent sur une même ordonnance, l’usage d’un grand nombre de médicaments sur une ordonnance pour le même patient pour le traitement d’une seule pathologie et l’usage inapproprié de médicaments avec des posologies inadéquates pour le traitement. Tout comme la non-conformité des pratiques de prescription aux directives et protocoles thérapeutiques, l’auto prescription fréquente de médicaments par les soignants  et des actes de prescriptions par certains infirmiers non habilités sont des pratiques qui vont à l’encontre la réglementation en matière de prescription médicale.

 Le directeur général de la Canam a même indiqué qu’une évaluation de sa structure sur les prescriptions démontre que le coût moyen des ordonnances est passé de 3.000 à 25.000 Fcfa dans le cadre de l’Amo. C’est pourquoi, il a souligné qu’il était nécessaire de faire une sensibilisation sur la prescription rationnelle, sur l’éthique et la déontologie, mais aussi la responsabilité médicale. Pour ce qui est de la fraude à l’Amo, la Canam a détecté plusieurs cas consécutifs, entre autres, à l’abus de prescriptions ou de prescriptions complaisantes.

Le directeur général de l’établissement a aussi révélé que ces types de fraudes interpellent fortement les prescripteurs dans le cadre de la responsabilité médicale, de la prescription rationnelle, de l’éthique et la déontologie. Pour y mettre fin, il dira qu’il faudra agir de commun accord pour endiguer définitivement ce fléau qui gangrène le régime. Quant au représentant du ministre en charge de la Santé, il a estimeé qu’il faut une prise de conscience collective à travers des dénonciations et des sanctions pour les cas détectés.

Pour lui, l’usage inapproprié et abusif des médicaments demeure un gaspillage de ressources. Ce qui aboutit à un préjudice considérable pour le patient sous forme de résultats médiocres et de réactions négatives aux médicaments. Cette pratique, a dit Souleymane Traoré, occasionne un manque à gagner pour la Canam.

La fraude à l’Amo se manifeste sous diverses formes pouvant impliquer les acteurs comme le personnel de la Caisse, les structures conventionnées, les prescripteurs et les bénéficiaires. «Cette fraude est nuisible et pourrait détruire le régime si aucune disposition n’est prise», a-t-il déclaré. Il a aussi assuré qu’un suivi-évaluation sera fait des recommandations du présent atelier.

Fatoumata NAPHO

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