Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

Dotés d’installations solaires dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, beaucoup d’établissements de soins de la capitale ne ressentent pas la crise de carburant à laquelle notre pays est confronté depuis un temps. Nous avons fait le tour de la ville pour faire le constat

Publié jeudi 23 octobre 2025 à 13:01
Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

La crise de carburant qui perdure depuis quelques jours à Bamako et dans d’autres localités du pays ne semble pas affecter les établissements hospitaliers universitaires (CHU). Pour avoir le cœur net, notre équipe de reportage a fait le tour de certains établissements de soins. Partout, c’était le même constat ou presque. Les activités se déroulent normalement, même si parfois on peut lire l’inquiétude sur les visages de certains responsables de ces établissements. Au niveau des bureaux des entrées, des patients ou leurs accompagnateurs étaient devant les guichets pour payer les tickets de consultation ou les frais des examens et autres analyses biomédicales.


 C’était le cas à l’hôpital Gabriel Touré, mardi dernier, où le compteur du bureau des entrées montrait le numéro 851, c’est-à-dire que le client qui détient le numéro correspondant est appelé à se présenter au guichet indiqué pour régler ses frais médicaux. 
Le directeur général adjoint de l’hôpital Gabriel Touré, Dr Mamadou Traoré, affirme que son établissement fonctionne normalement. «Dans notre hôpital, il n’y a pas de coupures d’électricité, car il a été récemment doté en panneaux solaires par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta.


Ces installations solaires permettent de prendre en charge le besoin en électricité d’un grand nombre de services de l’hôpital, notamment le Service d’accueil des urgences (Sau), la maternité, les blocs techniques, l’imagerie médicale. Au-delà, l’hôpital a pris des dispositions nécessaires en stockant une quantité importante de carburant pour les groupes électrogènes», explique-t-il. Le souci, selon le directeur général adjoint de l’hôpital, c’est au niveau du personnel qui peine à avoir du carburant pour rallier l’hôpital.


Une salle de soins de l'hôpital Gabriel Touré

Même constat à l’Hôpital du Mali. Son directeur général adjoint, Bakary Dembélé, confie que son établissement ne ressent pas l’impact de la crise de carburant, grâce aux panneaux solaires offerts par le Chef de l’État. Cependant, il n’a pas manqué de montrer son inquiétude face à cette situation. «Nous n’avons pas de problème d’électricité, car nous avons des panneaux solaires même si ceux-ci ne couvrent pas tout l’hôpital», dit-il.

 La même situation prévaut au Centre de santé de référence (CSsref) de la Commune II.  Cet établissement de soins n’est pas affecté par la crise de carburant en termes de déroulement des activités.

 Le médecin chef de la structure, Dr Adama Dembélé, déclare que son centre est autonome en électricité grâce aux œuvres sociales du Président de la Transition. Au passage de notre équipe de reportage, le chef de service de la gynécologie était même au bloc opératoire pour accomplir une intervention chirurgicale. 
 Notre équipe d’enquête s’est également rendue au Csref du Quartier Mali en Commune V du District de Bamako. Équipé d’installations solaires offertes par le Chef de l’État, ce centre fonctionnement normalement. Dr Danaya Koné, chirurgien principal de ce Csref, multiplie les interventions dans la journée sans être inquiété de coupures d’électricité.


Mais contrairement à ces établissements, le Csref de Kalaban coro est impacté par la crise de carburant depuis la semaine dernière. Pour preuve, le médecin chef, Dr Drissa Guindo, a dû référer six malades à l’hôpital Gabriel Touré et à l’hôpital Mère-enfant le Luxembourg. Malheureusement une patiente référée à Gabriel Touré a perdu la vie avant de pouvoir subir une intervention. Le praticien estime que son centre se trouve dans l’incapacité de faire des interventions chirurgicales faute d’électricité, parce que le centre est alimenté en cas de coupure par des groupes électrogènes et la survenue de la crise de carburant complique les interventions médicales. Surtout que l’établissement ne dispose pas  d’installations solaires.

Pour alimenter les groupes électrogènes, le Csref de Kalaban coro rencontre d’énormes difficultés. «Hier, les stations-services refusaient de nous servir de l’essence dans des bidons», dit le médecin chef. Il explique finalement avoir eu recours à une astuce pour alimenter les groupes électrogènes en vue de  réaliser des interventions. Une cuisine interne qui fonctionne au grand bénéfice des patients.

En d’autres termes, la situation est différemment ressentie par les établissements de soins. Ceux qui sont dotés d’installations solaires n’ont pas de soucis. Par contre, les structures de santé qui ne disposent pas de panneaux solaires, font tourner les groupes pour prendre le relais quand il y a coupures d’électricité. Or, ces engins fonctionnent au gasoil qui se fait de plus en plus rare que l’essence. Ces établissements de soins comptent ainsi sur les œuvres sociales du Président de la Transition pour être autonomes en matière d’électricité à l’image d’autres hôpitaux et centres de santé de la capitale, où la population est estimée à plus de 3 millions d’habitants, selon le dernier recensement fait par les services compétents.

Fatoumata NAPHO

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