Une vue des administrateurs lors des travaux
Durant l’année écoulée, l’Office a réalisé
d’importantes activités de surveillances, d’alertes, de lutte contre les
nuisibles de cultures, des récoltes et de pâturages. Pour faire le bilan des
réalisations, la structure a tenu hier, dans ses locaux, la 19è session
ordinaire de son conseil d’administration. Les travaux étaient dirigés par le
conseiller technique du ministère du Développement rural, Mahamadou Sylla, en
présence du directeur général de l’Opv, Demba Diallo.
Les recettes globales prévisionnelles de l’OPV, au titre de
l’exercice 2023, s’élèvent à plus de 1,111 milliard de Fcfa contre un peu plus
de 935 millions de Fcfa en 2022. Au cours de cette session, les administrateurs
ont analysé le procès-verbal de la 18è session du conseil d’administration de
l’Office et son état d’exécution des recommandations. Ainsi que le rapport
d’activités de la campagne 2022 et l’état d’exécution du budget y
afférent le programme d’activités 2023 et le projet de budget 2023.
Pour la nouvelle campagne agricole 2023, les participants
ont également examiné le programme phytosanitaire axé entre autres, sur la
surveillance générale des cultures et des pâturages, la prévention de la
pullulation des nuisibles et la lutte curative. Et surtout, la formation des
agents et des producteurs afin de mieux faire face aux défis et le
renforcement du cadre de collaboration et de partenariat avec l’ensemble des
acteurs.
Le conseiller technique du ministère du Développement rural
a rappelé que la campagne phytosanitaire 2022 a été principalement marquée
par la persistance des infestations de la chenille légionnaire d’automne
dans les bassins de production de maïs et les fortes pullulations des
Jassides notamment sur les parcelles de coton. Mahamadou Sylla a noté que les
mouches des fruits se sont manifestées de façon inhabituelle sur les cultures
fruitières avec d’importants dommages sur les mangues à l’exportation.
Il a
signalé que, des infestations à faible échelle de sautereaux, de coléoptères,
de pucerons et d’autres nuisibles non moins importants ont été observées sur
les cultures céréalières et maraîchères dans les principaux bassins de
production agricole.
Grâce à la stratégie de surveillance et d’intervention
adaptée au contexte d’insuffisance de ressource, toutes les infestations des
nuisibles à l’exception de celles dues aux jassides ont été maîtrisées. Ainsi,
en termes de réalisation, on note que 430.270 ha ont été prospectés dont
108.515 ha infestés sur lesquels 78 304 ha ont été traités, soit 72,15%, a
précisé Mahamadou Sylla. Ajoutant que les méthodes alternatives de lutte peu
coûteuses et respectueuses de l’environnement, combinées à l’application de
bio-pesticides, ont été privilégiées dans la gestion des infestations.
Par ailleurs, il a souligné que 26 agents de la protection
des végétaux, 31 brigades villageoises d’intervention phytosanitaires et 856
producteurs ont été formés sur divers thèmes relatifs à la surveillance et au
contrôle des ennemis des cultures.
«L’OPV constitue un outil de
perfectionnement important des pratiques de gestion intégrée de la production
et des déprédateurs qui seront applicables par l’ensemble des producteurs dans
l’optique d’une production agricole durable et plus compétitive. En dépit du
rôle important que joue l’OPV à travers l’ensemble du territoire national et malgré
son statut d’établissement public à caractère administratif (EPA), notre Office
ne dispose d’aucune source pouvant générer des ressources propres», a fait
savoir Mahamadou Sylla.
Le fonctionnement de l’Office, dira-t-il, est assuré par le budget national avec toutefois des appuis ponctuels de certains partenaires techniques et financiers. Cette situation selon lui, confronte notre outil de santé des végétaux à des problèmes récurrents d’insuffisance de ressources humaines, financières et logistiques.
Makan SISSOKO
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