
L’Essor : Quels commentaires faites-vous de la décision des autorités de la
Transition de mettre fin à l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du
processus d’Alger ?
Mamadou Oumar Sidibé : Huit ans après la signature du fameux Accord pour la
paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, le temps nous a donné
raison. Au début de ce processus, nous étions opposés à la signature de ce
pacte entre les Maliens grâce à une médiation internationale pilotée par
l’Algérie sous l’égide des Nations unies. Cependant, nos compatriotes avaient
cru au retour de la paix. Cela n’a pas été le cas malheureusement. Dans tous
les cas, le gouvernement a fait des efforts considérables notamment
l’opérationnalisation du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc), la mise
en œuvre du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR)
accéléré, l’initiative de la création d’une armée reconstituée, la mise en
place des autorités intérimaires, la mise à disposition de fonds de
développement économiques et l’élaboration des lois relatives à l’organisation
territoriale.
Ensuite, à l’époque, le gouvernement a organisé le Dialogue
national inclusif (DNI) qui avait pour objectif d’instaurer l’union sacrée
entre les Maliens.
L’une de nos recommandations depuis la signature de l’Accord fut une
relecture judicieuse et inclusive de certaines dispositions du titre II en
tenant compte des aspirations du peuple malien. Ce point avait été également
recommandé au Dialogue national inclusif et aussi lors des Assisses nationales
de la Refondation (ANR). Aujourd’hui, les autorités de la Transition ont décidé
de mettre fin à l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus
d’Alger, nous prenons acte.
L’Essor : À travers le Dialogue inter-Maliens, le président de la
Transition a opté pour l’appropriation nationale du processus de paix. Qu’en
pensez-vous ?
Mamadou Oumar Sidibé : Nous avons pris acte de la mise en place du Comité
de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation
nationale. Au sein du PRVM-Fasoko et de la plateforme Anw Ko Fasoko, nous
pensons que le processus devait être plus inclusif à travers la participation
de toutes les parties prenantes. Je considère qu’on ne peut nullement faire un
dialogue pour la paix et la réconciliation nationale avec seulement ceux qui
sont d’accord avec nous. Il doit être élargi en tenant compte de toutes les
sensibilités. Et je pense qu’il n’est pas encore tard pour rendre le processus
davantage inclusif.
Au-delà, comme indiqué dans les recommandations des Assises nationales de
la refondation, la mise en place du Haut conseil des légitimités
traditionnelles et aussi la Haute autorité de la cohésion et de la
réconciliation prendront en charge toutes les problématiques liées à la paix et
à la réconciliation nationale. Enfin, la paix et la réconciliation se résument
à une justice juste, équitable et au pardon. Cela veut dire que la paix ne peut
être séparée de la justice et ne peut être réalisée sans pardon.
L’Essor : Comment vous avez accueilli l’annonce du retrait du Mali, du
Burkina et du Niger de la Cedeao ?
Mamadou Oumar Sidibé : Ce retrait n’a pas été une surprise. Au sein de
notre formation politique, nous avons pris acte de la sortie de ces pays
membres de l’AES de la Communauté sous-régionale. Ce qu’il faut savoir, la
Cedeao est un véritable instrument sous-régional à caractère économique,
commercial et financier. Les raisons de cette décision politique évoquées par
le Mali sont une triste réalité. Ainsi, il va falloir travailler, d’arrache-pied,
pour pouvoir satisfaire les attentes du peuple souverain de manière très
intelligente. Par ailleurs, la plateforme Anw Ko Fasoko dont je suis le
président, à travers une commission spécialisée est en train de disséquer les
avantages et les inconvénients de la sortie de la Cedeao sur l’économie
malienne. Dans les prochains jours, la plateforme s’exprimera publiquement sur
tous ses détails.
L’Essor : Êtes-vous d’avis que la formation prochaine d’une Confédération
des États de l’AES permettra de faire face aux défis de l’heure ?
Mamadou Oumar Sidibé : La formation d’une Confédération des trois États de
l’AES peut être une bonne chose dans plusieurs domaines notamment :
sécuritaire, culturel, socioéconomique et infrastructurel. Dans la lutte contre le terrorisme, certains pays de la Cedeao comme le
Nigeria et le Togo en souffrent au même titre que les États du Liptako-Gourma.
Donc, la mutualisation des ressources va permettre de lutter efficacement
contre le terrorisme et le banditisme dans le Sahel. Aller en Confédération, ce
n’est pas mal, même si je ne connais pas, pour le moment, tous les tenants et
aboutissants.
Propos recueillis par
Massa SIDIBE
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