Photo de famille des participants après la réunion
Le Mali, le Burkina Faso et le
Niger sont déterminés à faire de l’Alliance des États du Sahel (AES) un outil
stratégique et privilégié de défense, de diplomatie, de développement
économique et durable. C’est ce qu’on peut retenir de la réunion des ministres
en charge des Affaires étrangères de l’AES, tenue vendredi dernier à Niamey
(Niger). Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop y a pris part.
Faisant suite aux rencontres des
ministres de l’Économie et des Finances (Bamako, 25 novembre 2023), des
ministres des Affaires étrangères (Bamako, 30 novembre-1er décembre 2023) et
des ministres de l’AES (Ouagadougou, 15 février 2024), la rencontre de Niamey
visait à finaliser les avant-projets de textes relatifs à la création de la
Confédération qui réunira le Burkina, le Mali et le Niger.
En effet, précise un document du
Bureau de l’information et de la presse du département des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale, conformément à la Déclaration issue de la
réunion des ministres chargés des Affaires étrangères tenue à Bamako, le
processus visant l’élargissement des domaines de compétence de l’AES et la mise
en place d’une Confédération est en cours. L’étape de Niamey parachève le
processus préparatoire au Sommet des chefs d’État de l’AES. Ainsi, à l’issue de
leurs travaux, les ministres ont validé les projets de textes juridiques soumis
à leur examen par les hauts fonctionnaires, réunis à Niamey le 16 mai 2024.
Au cours de leur séjour à Niamey,
informe la même source, le ministre malien et le ministre burkinabè,
accompagnés de leur homologue nigérien ont été reçus en audience par le
président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le général de
brigade Abdourahamane Tiani. Les ministres ont rendu compte au président Tiani
des conclusions de leurs travaux et ont recueilli les orientations et conseils
du chef de l’État nigérien. Le message fort à retenir de cette audience avec le
président Tiani, est que l’AES est en marche, les peuples de la Confédération
soutiennent sans aucune ambiguïté le colonel Assimi Goïta, et le capitaine
Ibrahim Traoré, face aux menaces de déstabilisation dont leurs pays sont
l’objet.
Pour rappel, au terme de leur
réunion tenue à Ouagadougou au Burkina Faso mi février 2024, les ministres de
l’organisation communautaire ont, notamment, recommandé d’élaborer la feuille
de route de la Confédération des États de l’AES, accélérer la mise en œuvre des
mesures et actions proposées dans le cadre de l’organisation de la
communication.
Ils ont proposé l’élaboration de la charte graphique de
l’Alliance, d’élaborer dans les meilleurs délais, des projets de protocoles
additionnels relatifs à la répartition des compétences entre la confédération
et les États confédérés, élaborer dans l’urgence des projets de protocoles
additionnels relatifs à la libre circulation
des personnes et des biens, à la défense et à la sécurité pour faire
face aux implications liées au retrait des États de l’AES de la Cedeao. S’y ajoutent
la mise en place d’un cadre de concertation pour gérer les implications liées
au retrait de la Cedeao et identifier des partenaires stratégiques.
AMBITIONS DES PEUPLES- Se
prononçant sur la réunion de vendredi à Niamey, Boubacar Bocoum, analyste politique
et en économie de guerre au Centre d’études stratégiques «Sènè» a soutenu que
cette nouvelle rencontre imprime une dynamique très certaine pour quitter déjà
la posture de la conception seulement de l’architecture institutionnelle de la
Confédération des États du Sahel qui a été concoctée à Bamako. «Il s’agit
aujourd’hui de préparer très sérieusement les textes qui vont consacrer cette
Confédération», estime-t-il.
Boubacar Bocoum soutient
qu’aujourd’hui toutes les dynamiques sont mises en place pour permettre aux
experts et aux ministres chargés des Affaires étrangères de pouvoir ancrer, de
façon définitive, les mécanismes qui vont permettre effectivement la
concrétisation de cette Alliance. Il s’agit des dynamiques politique,
économique et de développement socio-culturel. Il pense, entre les lignes,
certainement que la question de la monnaie de l’AES a été discutée. Selon notre
interlocuteur, il s’agit aussi de voir quel est le mécanisme de la dynamique
économique qu’il faut mettre en place pour le plein emploi des jeunes et la
question du développement durable de cette entité qui, effectivement, dispose
de toutes les ressources.
«Donc, un moment donné, on a cru comprendre que les
dirigeants ne sont pas à la hauteur des ambitions des peuples. Aujourd’hui, la
dynamique des différents ministres, c’est de dire qu’effectivement on va
ramener la dimension des chefs d’État à celle des ambitions des populations de
cet espace AES», analyse Boubacar Bocoum. Et de rappeler la superficie, la
population de plus de 70 millions de personnes, les ressources minières. «Tout
le potentiel existe pour qu’aujourd’hui cette Fédération ou cette Confédération
soit une réalité. Vous n’êtes pas sans savoir qu’effectivement la dynamique
d’intégration tourne fondamentalement autour de la dynamique économique»,
soutient l’analyste politique et en économie de guerre au Centre d’études
stratégiques «Sènè».
Pour lui, quand on a la monnaie, la libre circulation des personnes et des biens, forcément on a une intégration des peuples, la gouvernance ne deviendra que plus facile et la concrétisation de l’Alliance des États du Sahel se fera plus visible et plus dynamique. Boubacar Bocoum est d’avis que les trois ministres ont travaillé dans cette dynamique. Après cette réunion, pense-t-il, il s’’agirait de donner les différents documents aux chefs d’État qui vont certainement les signer pour rendre l’Alliance opérationnelle.
Massa SIDIBE
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