#Mali : Banankabougou : Le marabout paie cash sa pédophilie

Le voisin n’a pas hésité une seconde à abuser d’une fillette qu’il avait trainée dans sa chambre. Il a écopé de 10 ans de prison

Publié mardi 12 novembre 2024 à 21:47
#Mali : Banankabougou : Le marabout paie cash sa pédophilie

 

À Banankabougou, quartier populeux de la Commune VI de Bamako, tous les voisins savaient que Chaka Traoré est un marabout, mais ceux-ci ignoraient complètement son penchant fort pour les fillettes. Cet homme qui frôle les 50 ans est un véritable prédateur sexuel. Le quinquagénaire est suspecté d’avoir abusé d’une jeune fille d’environ 13 ans de son voisinage. Une fois son acte révélé, il a été conduit devant les tribunaux pour qu’il paie pour son inconduite.

Son dossier a été examiné par les juges de la Cour d’assises lors de sa dernière session.

À l’époque où les faits se sont produits, la fillette avait été commissionnée à la boutique par son présumé bourreau sexuel avant d’abuser d’elle. C’était le 25 juin 2022 à Banankabougou, quartier populeux de la Commune VI de Bamako. Il était 16 heures ce jour-là, quand le marabout appelait la fillette M.D pour l’envoyer à la boutique. Nous apprendrons que c’était pour lui trouver un morceau de glace.

 En bon enfant du quartier, la petite s’exécuta et ramena du glaçon à son tonton Chaka. Et c’est au moment de le lui remettre que les choses prirent une autre tournure moins attendue pour la petite. Curieusement l’homme avait échafaudé cette commission pour la piéger. C’est comme cela qu’il a appâté sa victime.

À son retour, celle-ci se dirigea dans sa chambre pour lui remettre sa commission lorsque l’obsédé sexuel profita de l’occasion pour abuser d’elle. La victime ayant commencé à pleurer, Chaka Traoré la menaça avec un couteau et lui interdit de raconter à quiconque ce qui lui était arrivé. Elle sortit peu après en pleurs et c’est sa cousine qui lui demanda ce qui n’allait pas.

Elle expliqua que Chaka venait de mettre du piment dans ses parties intimes. Elle fut conduite par les soins de cette cousine au Centre de santé où les médecins conclurent à un viol. C’est ainsi que le Brigade chargée de mœurs et de l’enfant fut alors saisie pour enquête.

De fil en aiguille, le prédateur sexuel a été interpellé et conduit devant le parquet qui a requis l'ouverture d'une information judiciaire contre le suspect. Celui-ci a été inculpé pour des faits de pédophilie. Ainsi, il devait être jugé conformément aux dispositions de l’article 228 du code pénal pouvant donner lieu à de peines criminelles.

 En dépit de la gravité des faits et du certificat médical faisant foi, l’homme a nié les faits. Mieux dans cette logique, il n’a pu apporter de preuves. Il est resté fidèle à cette attitude même devant le magistrat instructeur ainsi qu’à la barre. Le parquet dans son rôle de défenseur des citoyens a chargé l’accusé en faisant un récit glacial des faits et de ses séquelles sur la victime, qui dit-il, avait peu de chance de procréer selon les analyses médicales.

Pour le ministère public, il n’y avait plus grande chose à dire, car de son point de vue, les actes étaient clairs et les faits très graves. Ainsi, le défenseur des citoyens a requis que l’inculpé soit maintenu dans les liens de l’accusation. Le conseil a estimé que certains éléments manquaient au dossier avant de plaider coupable et demander circonstances atténuantes. Au final, la Cour a reconnu l’accusé coupable des faits et refuser de lui accorder des circonstances atténuantes. C’est ainsi que le marabout d’un autre genre a écopé de 10 ans de prison, assortie d’une amende de 100.000 Fcfa et au payement de 2,5 millions de Fcfa à la partie civile.


***


Yanfolila : L’ARGENT DE LA DISCORDE



L’agent n’aime pas le bruit. Autrement dit, les affaires d’argent sont toujours désagréables. Sada Zongo ne dira pas le contraire. Lui qui a volontairement donné la mort à son ami Moumine Dermé à la suite d’une histoire d’argent. Un tel agissement lui a valu de tomber sous les coups de l’article 202 du code pénal. Une disposition qui prévoit et puni cette infraction de peine criminelle. Ce trentenaire orpailleur a finalement comparu devant les juges de la Cour d’assises pour s’expliquer. Et se défendre dans l’espoir d’échapper à la rigueur de la loi en l’espèce. Cette sordide histoire s’est déroulée en mai 2020 à Tiemba, Commune rurale de Yallancoro Soloba, Cercle de Yanfolila (Sikasso).

De l’acte d’accusation, il ressort qu’à l’époque des faits, il ressort que Moumine Dermé et Sada Zongo tous Burkinabés étaient des amis de longue date. C’est ainsi que lorsque Sada Zongo est arrivé à Tiemba au Mali dans le cadre de l’orpaillage, il fit donc appel à son ami Moumine Dermé demandant à celui-ci de le rejoindre afin qu’ils puissent travailler ensemble sur le site d’orpaillage et moyennant un salaire mensuel. Moumine accepta la proposition et son ami lui envoya les frais de transport.

Ainsi, quelques jours après, il arriva au Mali accompagné de l’épouse de Sada Zongo.

Après, les deux amis commencèrent à travailler ensemble jusqu’au jour où Moumine Dermé fit savoir à son ami qu’il voulait rentrer au pays et que ce dernier n’a qu’à lui payer son salaire. Sans chercher à savoir pourquoi, il voulait rentrer si tôt, Sada Zongo lui paya la somme de 100.000 Fcfa. Moumine ayant trouvé que cette somme était dérisoire par rapport au travail qu’il avait accompli a fait remarquer cela à son ami employeur. Suite à cette incompréhension, une dispute éclata entre les deux amis au cours de laquelle, Sada Zongo poignarda mortellement son ami.

Dans la foulée des faits, Sada est interpellé, puis inculpé pour des faits de coups mortels avant de se retrouver devant la Cour d’assises pour y être jugé conformément à la loi. Ainsi, l’inculpé a reconnu les faits dans son entièreté à l’enquête préliminaire que chez le juge d’instruction où il est resté constant. À la barre aussi, il a continué dans cette logique de reconnaissance des faits. La cause entendue, le parquet a requis de le maintenir dans les liens de l’accusation. La défense a, quant à elle, plaidé pour des circonstances atténuantes. Après délibération, la Cour semble aller dans ce sens en reconnaissant son client coupable des faits avec des circonstances atténuantes. Reconnu coupable, Sada a écopé de 4 ans de prison.

Tiedié DOUMBIA

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