La médecine physique : Faites recours aux physiatres

La rééducation fonctionnelle ou la médecine physique et de réadaptation est une spécialité médicale qui est orientée sur la récupération des capacités et des qualités des vies des patients atteints de handicaps congénitaux ou acquis.

Publié lundi 25 juillet 2022 à 05:32
La médecine physique : Faites recours aux physiatres

Dr Samba Troaré

 

Dr Traoré Samba est un spécialiste en médecine physique et de réadaptation et directeur du  Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle à l’Hippodrome. Selon notre spécialiste, c’est un domaine incontournable car il concerne toutes les disciplines de la médecine. Plus précisément toutes les pathologies sont concernées par ce domaine. Et d’ajouter que c’est le domaine le plus fiable de la médecine sans effet secondaire. Son  centre reçoit en moyenne 300 nouveaux patients par mois. Ce qui démontre que les pathologies ayant recours à la médecine physique sont nombreuses.

 Il indique que les médecins chargés de cette rééducation sont des médecins rééducateurs appelés « physiatres » dans les pays anglo-saxons. Il précise que ce sont des médecins qui ont approfondi leurs études dans ce domaine et qui sont spécialisés particulièrement dans les techniques de récupération fonctionnelle optimale en cas d’atteinte chez les malades (lésion musculaire ou ostéo-articulaire ou cardio-respiratoire ou cérébral).

Dr Traoré ajoute qu’il y a différents types de rééducation et la nuance est beaucoup grande. La kinésithérapie (le traitement par mouvement), l’orthophonie (la rééducation du langage oral et écrit), l’ergothérapie (la rééducation par compensation et des petits matériels). Sur ce point, il souligne que cette technique est plus la partie réadaptation. Elle est utilisée par exemple pour quelqu’un qui a les doigts coupés alors qu’il est menuisier et il a besoin de tenir un marteau et un bois pour pouvoir taper. Dans ce cas, donc l’ergothérapeute est à mesure de faire un appareil en fonction des muscles résiduels pour lui permettre de pouvoir pincer son matériel et pouvoir travailler.

Dr Traoré précise qu’au Mali on ne connaît que la kinésithérapie qui n’est qu’une infime partie de la rééducation. Il y a l’orthophonie parce qu’il n’y a pas d’ergothérapeute au Mali. Le médecin physique déplore cet état de fait, car la psychomotricité est très importante dans la rééducation des patients  enfants. Il explique que normalement  cette prise en charge doit se faire adéquatement par les psychomotriciens qui sont capables à travers des yeux de faire bouger les doigts des enfants. Ce qui n’est pas le cas chez les kinésithérapeutes qui aident les patients à faire bouger les doigts. Le toubib estime que la première technique est 10.000 fois mieux que celle des kinésithérapeutes.

D’après notre spécialiste, le psychomotricien joue un rôle très important et est l’interface entre l’enfant et les parents. Il déplore également le fait que dans nos hôpitaux il n’y a que des unités de kinésithérapie. Pour lui, tous ces établissements doivent intégrer un centre de médecine physique et de réadaptation, car le traitement d’un  kinésithérapeute n’est efficace qu’avec l’aide d’un médecin physique. Aussi, il déplore que nous soyons le seul pays où les médecins généralistes finissent leur formation sans aucune notion en kinésithérapie.  Pour lui, ils doivent le connaître pour au moins guider les kinésithérapeutes.

Pourtant, nous avons recours à une rééducation lorsque  à la suite d’un accident ou d’une maladie il y a un déficit d’un ou de plusieurs fonctions  ou lorsqu’il y a incapacité à réaliser une action considérée comme normale. Le recours à la rééducation est de plus en plus fréquent. Le traitement se fait selon le cas, le besoin et l’objectif du malade. Il précise que c’est le seul domaine où le traitement ne peut se faire sans le malade et son entourage. C’est ce qui lui fait dire que la prise en charge est holistique et nécessite le concours du malade et de son environnement. Le but est que le patient soit autonome et indépendant.

Les pathologies les plus fréquentes sont les pathologies arthrosiques,  traumatiques ou neurologiques (elles sont centrales ou périphériques). Concernant la tranche d’âge, le spécialiste dit qu’actuellement son unité reçoit de plus en plus les jeunes. Cela s’explique par le fait que l’arthrose s’installe de plus en plus tôt et les accidents sont très fréquents.

Pour lui, la rééducation est une discipline des pays en voie de développement car elle est autonome à 100%. C’est pourquoi, Dr Traoré pense que nous devons miser sur le développement de  ce domaine qui ne déploie que des moyens naturels.  Elle n’exige ni de matériel ni de moyen extérieur et est efficace à 100%. Il estime que nos hôpitaux sont en retard dans cette discipline et qu’il est nécessaire de changer cela.

Fatoumata NAPHO

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