Rares sont les jours qui passent sans que les commissariats de police n'enregistrent un, voire plusieurs cas de vol commis à Bamako ou dans ses environs. Mais force est de constater que certains de ces cas se passent de tous commentaires, vu le mode opératoire dont usent les malfrats. La présente affaire est une illustration parfaite. Elle s’est produite à Sébénicoro, quartier populeux de la Commune IV du District de Bamako.
Doussou (nom d’emprunt) revenait d'une course personnelle et rentrait à la maison, aux environs de 20 heures, une heure à laquelle, la cité grouille encore de monde. Elle s'est arrêtée au bord de la route. Nos sources n’ont pas expliqué les raisons de cet arrêt inopiné de la conductrice. Ce jour-là, Doussou savait tout sauf que c'est un malheur qui l'avait poussée à s'immobiliser là, juste pour quelques moments.
Un inconnu à moto avait constaté la présence de la fille arrêtée au bord de la voie bitumée, à un endroit peu éclairé par les lampadaires publics. Lorsqu'il a aperçu Doussou, l'inconnu a donné l’impression d’avoir une panne. Il s'est alors accroupi à côté de son engin, pour faire semblant de le réparer . Il est arrivé un moment, où il s'est adressé à la jeune dame par un « bonsoir » furtif et lui a demandé son aide.
En pareilles circonstances, rares sont les gens qui refusent cette aide. Du moins dans le contexte social malien. C'est ainsi qu’elle a prêté une oreille attentive à cet inconnu qu'elle venait de rencontrer pour la première fois dans des circonstances un peu particulières. Le jeune homme s’adressa à elle en lui demandant d'allumer la lampe de son téléphone portable.
Système bien huilé- Histoire de bien voir l'endroit du moteur censé être en panne. La jeune femme avait apparemment pris son vis-à-vis en pitié. Elle n'a pas fait de problème à ce service que ce bonhomme venait de lui demander alors que celui-ci est en difficulté dans une obscurité relative au bord de la route. Et, surtout nuitamment. C'est comme ça que la bonne samaritaine s'est approchée de lui pour l'aider à dépanner son engin. Si la jeune dame savait qu'elle avait affaire à un véritable voleur, elle aurait opposé un « non » catégorique à celui-ci.
Mais hélas. Elle accepta la proposition de l'inconnu qui venait d'avoir une occasion en or à ne pas rater. Dès cet instant, tout est allé très vite entre les deux protagonistes de cette histoire. La bonne dame n'a pas réfléchi par deux fois, elle s'approcha de lui pendant qu'il est accroupi et penché sur son engin qu'il scrute des yeux. Dans un premier temps, elle a allumé la lampe de son téléphone pour localiser la panne de moteur dont souffre la moto.
Le temps passe, l'inconnu ne parvient pas à se retrouver et à détecter le défaut. Puis, en voleur professionnel, il oblige sa bienfaitrice à lui remettre son téléphone pour mieux voir en dessous du moteur et éventuellement détecter le défaut. Là également, Doussou n'en a pas fait un problème. Elle n'a pas hésité une seconde à laisser son téléphone portable entre les mains de l'inconnu. Celui-ci lui donna même l'impression de chercher la cause de la panne. Puis, à un moment donné, il profita de l'inattention de la dame pour subitement mettre le moteur en marche.
L'inconnu démarre en trombe avant de s'éloigner de la jeune dame. S'il faut croire nos sources, l'action a tellement été rapide que la fille n'aura pas le temps de lancer la moindre alerte. Elle est restée inerte durant quelques secondes sans pouvoir parler assistant impuissante au vol de son téléphone portable haut de gamme. Lorsqu'elle a repris ses esprits, elle n'avait que ses yeux pour pleurer. À la maison, elle n'a même pas été en mesure de faire part de sa mésaventure.
Tamba CAMARA
Le parricide fait partie des infractions rares dans les rôles des sessions de Cour d’assises. C’est pourtant pour cette infraction criminelle que Ousmane Traoré a comparu devant les juges en milieu de semaine dernière..
Il escaladait nuitamment les murs d’enceinte des domiciles de ses victimes qu’il menaçait toujours avec une arme blanche. La chance a fini par l’abandonner.
À la suite d’une banale dispute entre deux amis du même groupe, l’un a mortellement poignardé l’autre avant de s’enfuir. Il a été interpellé et remis à la justice.
Ils l’ont poursuivi nuitamment jusqu’à son domicile et ont tiré sur lui à bout portant avant de s’évaporer dans la nature.
Les quatre présumés auteurs de l’affaire dite de viol collectif de la petite Tenin Keïta connaissent désormais leur sort. Les juges de la Cour d’assises de Bamako leur ont infligé mardi dernier, une peine de 10 ans de réclusion criminelle chacun. Le quartuor est composé de Gagny Coulibaly.
En milieu de semaine dernière, les juges avaient sous la main les dossiers de quatre coupeurs de route : Sékou Hamadoun Diagouraga, Amadou Barry, Moussa Barry et Bourama Bolly. Ce quatuor était inculpé pour des faits « d’association de malfaiteurs, vol qualifié, détention illégale d’arme.