La délégation ministérielle et les syndicalistes au terme de la rencontre
Le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, a rencontré lundi dernier à la direction nationale de l’enseignement secondaire général (DGESG), les responsables des syndicats de l’éducation nationale. Les échanges entre les deux parties ont porté sur les difficultés qui minent l’école malienne.
D’entre de jeu, le ministre Sy Savané a planté le décor avant de laisser les syndicalistes verser leurs avis dans le débat. Le secrétaire à la formation, à la recherche et aux questions académiques du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec), Soumaïla H. Maïga, a réitéré la volonté de son organisation syndicale à accompagner le département de l’Éducation nationale. «Nous conjuguons le même verbe pour un enseignement de qualité et pour apaiser l’école», a assuré le syndicaliste.
Il a aussi souhaité la poursuite du dialogue, le renforcement, la formation initiale et continue des enseignants, avant de recommander des bonnes stratégies et alternatives pour une école performante. Et de révéler que de 2014 à nos jours, le Snec a formé 948 enseignants à San, Niono, Bougouni, Macina, Bla, Ouéléssébougou et Yanfolila.
Pour le porte-parole des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, Ousmane Almoudou, la rencontre s’inscrit dans le cadre d’un dialogue entre acteurs de l’école. «Nous devons unir nos efforts pour redonner à l’école ses lettres de noblesse», dira le syndicaliste qui a aussi soutenu que si l’école n’est pas apaisée, les réformes éducatives escomptées sont vouées à l’échec.
C’est pourquoi, son regroupement syndical invite le nouveau ministre de l’Éducation nationale à exécuter certaines doléances des syndicats de l’éducation. Il s’agit, entre autres, du procès-verbal de conciliation (PV) relatif à l’application de l’article 39 signé le 17 juin 2020 entre le gouvernement et les syndicalistes, de la valorisation des frais de correction des examens nationaux, le dédommagement des parents de certains enseignants assassinés par les terroristes dans l’exercice de leur fonction. Mais aussi la libération des enseignants enlevés et détenus par les terroristes.
Ousmane Almoudou a aussi plaidé pour un meilleur traitement des dossiers comme les congés de formation, les autorisations, la régularisation après formation, le rappel à l’activité, l’intégration et la moralisation du choix des correcteurs des copies d’examens.
Après avoir prêté une oreille attentive aux explications des syndicalistes, le ministre de l’Éducation nationale a rappelé que les syndicats d’enseignants représentent la colonne vertébrale de l’éducation nationale. «C’est à vous enseignants et syndicats que les enfants sont confiés pour leur offrir un bon apprentissage et une meilleure éducation. C’est vous qui les façonner. C’est avec vous que les élèves quittent le banc de l’école pour d’autres horizons», a rappelé le ministre Amadou Sy Savané à ses interlocuteurs du jour.
Il a aussi placé ses échanges avec le monde scolaire sous les auspices de l’engagement des syndicats, des autorités et des parents d’élèves à remettre l’école malienne sur les rails.
In fine, le ministre Sy Savané a déclaré mettre à profit les vacances scolaires pour mettre les difficultés scolaires à plat et les discuter avec les syndicats afin d’y trouver des solutions consensuelles.
Sidi WAGUE
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