
Pour en arriver là, beaucoup d’eau a
coulé sous le pont. En effet, capitalisant les avancées réalisées dans le cadre
du processus de paix, et tirant les enseignements des défis qui demeurent, le
chef de l’État a indiqué avoir pris l’option de privilégier l’appropriation
nationale du processus de paix, en donnant toutes ses chances à un dialogue
direct inter-malien pour la paix et la réconciliation. Cela, afin d’éliminer
les racines des conflits communautaires et intercommunautaires.
Pour
le chef de l’État, cette décision, déjà partagée avec les différents acteurs
nationaux et internationaux concernés dès l’entame du retrait de la Minusma,
exige des Maliens, «que nous nous donnions la main, afin de réconcilier notre
pays et assurer la cohésion nationale». Le colonel Assimi Goïta a annoncé qu’un
comité chargé de piloter ce dialogue sera mis en place dans un délai d’un mois
et devra déposer son rapport au plus tard en février.
Quelles pourraient être
les répercussions sur l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu
du processus d’Alger ? L’initiative a-t-elle une chance de prospérer au regard
du contexte de tension avec les groupes rebelles et avec l’Algérie ? Ce sont là
autant de questions que l’on pourrait se poser au regard de la décision des
autorités de changer de fusil d’épaule dans la recherche de la paix. Il va sans
dire que ce changement de stratégie survient dans un environnement totalement
différent de celui dans lequel l’Accord a été signé en 2015.
Nul
ne peut nier que l’application de l’Accord s’est heurtée à des obstacles
presque dirimants. Des dispositions du texte ont été, à maintes reprises,
violées par des groupes signataires, sans que cela n’émeuve grand monde. La
multiplication des entraves, la complaisance, voire la duplicité de la
Médiation internationale ont sans doute été des écueils rédhibitoires à la mise
en œuvre correcte du document. Au même moment, le gouvernement a consenti de
louables efforts dans son application. Face aux difficultés d’application de
l’Accord, l’idée de sa relecture avait été évoquée par certains. D’autres
avaient proposé une mise en œuvre intelligente afin d’assurer la préservation de
l’intégrité du territoire et de la laïcité de l’État.
Si
à ce jour, les autorités n’ont officiellement pas indiqué qu’elles sortaient de
l’Accord, la nouvelle donne pourrait apporter des changements importants dans
le processus devant conduire les Maliens à la paix et la réconciliation.
Désormais, l’idée est de faire en sorte que les Maliens puissent se parler dans
un esprit fraternel et arriver à un modus vivendi qui garantit le
vivre-ensemble dans un Mali uni et stable.
Aussi, l’annonce de l’appropriation
nationale du processus de paix dans notre pays intervient-elle dans un contexte
où, sous l’impulsion des autorités de la Transition, les Forces de défense et
de sécurité sont résolues à se redéployer sur toute l’étendue du territoire
national. Aboutissement d’incontestables prouesses militaires opérationnelles,
le contrôle des emblématiques et symboliques villes de Kidal et d’Aguelhok en
sont la parfaite illustration. Ces acquis résultent de l’opération
«Dougoukoloko» évoquée dimanche par le président Goïta.
Autre
élément qui n’est pas des moindres : ce dialogue direct inter-malien se fera au
moment où la Minusma a déjà plié bagages. Autant dire que les Maliens pourront
se parler sans l’interférence de certains partenaires étrangers qui nagent en
eaux troubles. Il est bien clair aujourd’hui que de nombreux acteurs qui étaient présents sur notre sol au
nom de la solidarité internationale ne travaillaient pas pour la paix au Mali.
Est
donc venu le temps de la clarification. Cela est d’autant impérieux qu’il est
un secret de polichinelle que de nombreux mouvements signataires de l’Accord
sont des faux nez des groupes terroristes. Un groupe d’experts indépendants des
Nations unies sur le Mali avait, il y a quelques années, dans un rapport dénoncé l’implication de
membres de groupes armés signataires de l’Accord dans des attaques terroristes.
Mais également dans le trafic de migrants et de drogues.
À l’attention de ces ennemis de la paix et leurs alliés, le chef suprême des Armées a prévenu dans son discours que la lutte contre les groupes armés terroristes se poursuivra jusqu’à la pacification totale du pays. «Sur aucune portion du territoire national, il ne devrait y avoir de la place pour ceux qui ont décidé d’attenter à nos terres et à la vie de nos populations», a insisté le colonel Assimi Goïta. Il reste à espérer que la nouvelle stratégie produise des résultats escomptés. Pour atteindre cet objectif, le Mali dispose de mécanismes endogènes et de leviers au niveau national.
Massa SIDIBE
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