«La conteuse du fleuve», en hommage à son
origine bozo (les pêcheurs en langue bambara) se distingue facilement par sa
joie de vivre, ses dreadlocks. Mais aussi par sa voix envoutante, ses pas de
danse et les chansons entonnées pour incarner les différents personnages de ses
récits.
Entre autres, celui de «Maman chèvre» pour expliquer de façon subtile à ses petits comment s’extirper des griffes de l’hyène qui les tenaient en captivité (dans la quasi-totalité des contes du Mandé, l’hyène est le seul animal qui mange les chèvres) et aussi à l’endroit d’elle-même, question de distraire l’hyène pour se sauver à son tour de cet animal horrible qui la tient par le bout du nez.
Amaïchata, c’est aussi une grande capacité
d’improvisation et de créativité. Selon les situations, elle arrive à trouver
les mots pour adoucir et convaincre des esprits révoltés ou surchauffés. Enfin
de compte, l’astuce produit les résultats escomptés. Maman chèvre et ses petits
échappent bien à l’étau de l’hyène.
En résumé, le conte présenté par celle qui a
figuré dans la série à succès «Les rois de Ségou» du réalisateur malien
Boubacar Sidibé démontre comment la force de l’oralité peut inverser les
tendances les plus évidentes en désarmant un animal fort face à une petite
proie. Amaïchata a fait ses premiers pas sur la scène avec le Groupe dramatique
du Mali en 2010. Elle est comédienne dans la troupe «Kotéba national» depuis
2012.
Selon Amaïchata Salamanta, elle est
artiste comédienne, conteuse et musicienne car elle joue quelques
instruments de musiques comme le balafon, le N’goni. Selon l’artiste
comédienne, elle s’est facilement adaptée au conte grâce à sa tante
du village qui leur racontait des contes dans le village permettant aux enfants
d’apprendre la vie et d’être mieux éduqués. C’est grâce à cette
bonne éducation de sa tante du village qu’elle a vite appris l’art.
Salamanta a bénéficié de l’encadrement et de
l’accompagnement de la comédienne professionnelle, Mme Traoré Fanta Coulibaly,
à travers sa troupe «Jigiya» dans laquelle elle a joué dans plusieurs sketches
de sensibilisation et dans les créations d’Acte Sept.
Actrice dans les créations de la Troupe
«Tobôji» de Kary Bogoba Coulibaly. Depuis quelques années, la comédienne a embrassé
le métier de conteuse par amour pour les enfants. Cette comédienne et conteuse
est la somme de plusieurs cultures. Bozo née Bozo de Ségou, elle grandira à
Tombouctou. Du coup, elle a eu la possibilité de baigner dans la culture de
trois ethnies de notre pays.
«C’est mon grand père qui s’est installé à
Tombouctou», témoigne-t-elle. Son père qui tenait à sa culture d’origine
l’amenait régulièrement en séjour à Ségou, ajoute la conteuse. Quant à son
amour pour le conte, elle le tient de sa proximité avec ses différentes grandes
mères.
Animatrice de l’émission «Cercle des enfants»
sur la chaine Africable TV, elle a beaucoup voyagé en Afrique, notamment au
Burkina, en Côte d’Ivoire, mais aussi en Europe, précisément en France «pour
aller à la rencontre des enfants du monde entier», précise la conteuse afin de
leur prêcher la bonne parole du conte.
Cette conteuse et comédienne organise chaque année à Bamako l’événement «La Nuit de la fraternité». Elle a également évolué dans nombreux films maliens entre autres : Cheitan de Assane Kouyaté en 2019, Retraite, une série télé de Issa Coulibaly en 2016, Yèrèdonbougou de Boubacar Sidibé en 2016, Rapt à Bamako de Cheik Omar Sissoko en 2014, les Rois de Ségou de Boubacar Sidibé en 2014, et les Concession du Centre national cinématographique du Mali en 2013.
Youssouf DOUMBIA
Dans le cadre de la célébration de l’Année de la culture 2025, la Bibliothèque nationale du Mali a abrité, hier, une conférence du parrain du mois d’octobre, couplée à une cérémonie de remise d’attestations aux familles donatrices de livres. L’ancien ministre chargé de la Culture .
En marge de la 9è édition du Festival international «Triangle de Balafon», le Consortium ACF–Fonds Maaya et le Réseau Kya, ont organisé, samedi dernier dans la salle de réunion de la Chambre de commerce et d’industrie de Sikasso, une table ronde sur la problématique de financement du se.
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».
Le prince de la Kora, Sidiki Diabaté, est de retour sur la scène internationale avec un exploit retentissant. Après 10 ans de sa première nomination, l'artiste malien a été pré-nommé pour deux Grammy Awards 2025..
Après trois jours de compétitions intenses, le groupe «Danbe» de notre pays a remporté le premier prix du Festival international Triangle du Balafon, suivi du groupe «Bolomakoté» du Burkina Fasso. La troisième place a été décernée au groupe «Djéli» de la Guinée et le prix spécial A.