Les Cadets Maliens aborderont le prochain match contre l’Arabie saoudite avec les faveurs des pronostics
Les Aiglonnets sont tombés, samedi dernier, sur une sélection autrichienne sans doute plus forte mais il faut avouer que le score (3-0 pour les Autrichiens) est un peu sévère pour les nôtres si l’on en juge à travers la physionomie du match, notamment la prestation des deux sélections en 2è période. Sans prendre le jeu à leur compte et sans obtenir des occasions franches, les cadets maliens ont, en effet, montré un visage nettement meilleur à celui du premier acte, alors qu’ils avaient été réduits à 10 dès la 57è minute, suite à l’exclusion du latéral gauche Samba Konaré qui a écopé d’un carton rouge direct.
Malheureusement, l’élan de l’équipe a été brisé par le 2è but de l’Autriche, une frappe sèche de l’attaquant Hasan Deshishku qui n’a laissé aucune chance au gardien, Lamine Sinaba (61è min). à 2-0 (Moser Johannes avait ouvert le score pour les siens, en transformant un penalty provoqué par le même Samba Konaré, 36è min), la mission devenait quasi impossible pour les Aiglonnets, face des Autrichiens tactiquement bien en place et qui jouent avec un bloc bas très difficile à bouger.
Lors de la séance vidéo qui s’était déroulée 24h plus tôt, le sélectionneur national Adama Djéfla Diallo et le reste du staff technique avaient beaucoup insisté sur le bloc bas de la sélection autrichienne et expliqué clairement que c’était l’une des forces de l’équipe ainsi que le jeu en profondeur. «Faites tout pour ne pas encaisser les premiers parce que dans ce domaine l’Autriche a l’une des meilleures équipes de cette Coupe du monde», a averti Adama Djéfla Diallo. Le technicien malien a souligné un 2è point : la présence sur le front de l’attaque autrichienne du duo Dominik Dobis-Hasan Deshishku. «Ces deux joueurs ont été les principaux artisans de la qualification de l’Autriche, ils ont montré toutes les couleurs à l’Allemagne et à l’Espagne», a rappelé Adama Djéfla Diallo.
Le premier défi des Aiglonnets était donc de limiter l’influence de ces deux joueurs sur le jeu adverse, à défaut de les neutraliser. Dès la 2è minute, le redoutable duo fait parler de lui avec ce tir de Dominik Dobis capté par le gardien Lamine Sinaba. Les Aiglonnets répliquent par Zoumana Ballo (tête non cadrée, 15è min) et Seydou Dembélé (tir sur le gardien, 18è min), mais c’est l’Autriche qui obtient la première grosse occasion du match : une incursion de Dominik Dobis dans la surface ponctuée d’un centre en retrait pour Hasan Deshishku étrangement seul dans les six mètres mais qui rate le cadre (20è min).
Dans la foulée, l’intenable Dominik Dobis fausse compagnie à Samba Konaré et se présente seul face à Lamine Sinaba qui empêche son vis-à-vis de marquer. Deux avertissements sans frais pour les Aiglonnets, mais le danger se rapprochait de plus en plus des buts maliens. A chaque appel de balle, les deux fers de lance de l’attaque autrichienne mettaient l’arrière-garde malienne en difficulté. Celle-ci finit par craquer peu après la demi-heure, le latéral Samba Konaré faussant Hasan Deshishku dans la surface alors qu’il s’apprêtait à armer son tir. Moser Johannes ne laisse pas l’occasion et permettra aux siens d’aller à la pause un but d’avance (1-0, 36è min).
UN DEUXIEME ACTE MEILLEUR- Au retour des vestiaires, le sélectionneur Adama Djéfla Diallo intègre Ibrahim Diakité, comme il l’avait fait lors de la première sortie des Aiglonnets contre la Nouvelle-Zélande (3-0 pour le Mali). Le meneur Seydou Dembélé passe sur le côté droit et laisse le nouvel entrant diriger la manœuvre. Le jeu de la sélection cadette prend du volume, l’espoir renaît dans le camp malien et les supporters des Aiglonnets (environ 100 inconditionnels) commencent à entonner : «Eh Zimbolé Zimbo. Eh Mali-hé-Wara-hé». Malheureusement, le match bascule avec l’exclusion du latéral Samba Konaré, suite à une vilaine faute sur son vis-à-vis, Hasan Deshishku (57è min). On connaît la suite : quatre minutes seulement après ce mauvais coup du sort le même Hasan Deshishku réalise le break pour l’Autriche. Une frappe limpide à l’entrée de la surface qui se loge pleine lucarne (61è min).
A 2-0, la mèche était dite pour la sélection nationale cadette qui encaisse un 3è but dans les arrêts de jeu, œuvre de Nicolas Jozepovic (90è min +4). «Je suis le seul responsable de la défaite de l’équipe. Je ne veux voir personne baisser la tête parce que rien n’est perdu. Je connais une sélection qui a perdu 4-0 au premier tour d’un tournoi, mais qui a fini par remporter le trophée (les Éléphants de Côte d’Ivoire lors de la dernière CAN, ndlr). Oubliez cette défaite, elle fait désormais partie du passé», a lancé à ses joueurs Adama Djéfla Diallo, après la rencontre.
Dans l’autre match de la poule, l’Arabie saoudite s’est relancée dans la course à la qualification, en dominant la Nouvelle-Zélande (3-2). Lors de leur première sortie, les Saoudiens avaient été battus 1-0 par les Autrichiens. Ainsi, après deux journées de débats, l’Autriche occupe la tête du classement avec 6 points, devant le Mali et l’Arabie saoudite qui comptent chacun 3 unités, alors que les Néo-Zélandais ferment la marche avec 0 point. La Nouvelle-Zélande est quasiment éliminée et la qualification devrait se jouera entre l’Autriche, le Mali et l’Arabie saoudite.
Pour être sûrs de décrocher l’une des deux premières places synonymes de qualification directe, les Aiglonnets doivent battre l’Arabie saoudite, alors qu’un nul suffirait aux Autrichiens contre la Nouvelle-Zélande pour terminer en tête du classement. En cas d’égalité entre les équipes, le règlement stipule que le classement se fera à la différence de buts générale, ce qui revient à dire que la sélection nationale peut même prétendre à la première place du groupe L. Et si d’aventure, les protégés du sélectionneur Adama Djéfla Diallo réalisent cet exploit, ils affronteront le 2è du groupe I qui est composé des États-Unis, du Burkina Faso, de la République-Tchèque et du Tadjikistan. Dans cette poule, ce sont les Américains qui mènent la danse avec 6 points, devant les Burkinabè et les Tchèques (3 unités chacun). Le Tadjikistan occupe la queue du peloton avec 0 point.
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Samedi 8 novembre à Doha
Mali-Autriche : 0-3
Buts de Moser Johannes (36è s.p.), Hasan Deshishku (61è min), Nicolas Jozepovic (90è min +4).
Exclusion de Samba Konaré du Mali (57è min).
Arbitrage de Steven Madrigal (Costa Rica) assisté de Jeriel Valverde (Costa Rica) et Luis Granados (Trinidad et Tobago).
Mali : Lamine Sinaba, Tiémoko Berthé (cap), Aboubacar Camara, Mahamadou Konaté (Mohamed Traoré, 81è min), Samba Konaré, Issa Koné (Modibo Coulibaly, 81è min), Seydou Dembélé (Lamine Keïta, 65è min), Soumaïla Fané (Ibrahim Diakité, 49è min), Mahamadou Traoré, Zoumana Ballo (Salif Traoré, 65è min), Raymond Bamba. Sélectionneur Adama Djéfla Diallo.
Autriche : Daniel Posch, Rafael Feldinger, Jakob Pokormy (cap), Ifeanyi Ndukwe, Florian Hofman, Loris Husic (Jakob Werner, 63è min), Vasilije Markovic, Filip Aleksic, Johannes Moser (Daniel Frauscher, 85è min), Dominik Dobis (Nicolas Jozepovic, 85è min), Hasan Deshishku (Kenny Nzogang 80è min). Sélectionneur : Hermann Stadler.
Soulemane Bobo TOUNKARA
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