Chronique Eco: Priorité à l’agriculture

La Banque mondiale invite à investir dans la recherche agricole, à instaurer un environnement plus propice à la croissance de l’industrie agroalimentaire pour espérer faire face à la hausse des prix et ses effets néfastes : la baisse de la croissance notamment en Afrique subsaharienne.

Publié mercredi 05 octobre 2022 à 05:26
Chronique Eco: Priorité à l’agriculture

C’est ce que préconise le dernier numéro d’Africa’s Pulse, la publication semestrielle de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques régionales à court terme. La croissance économique en Afrique subsaharienne régressera cette année, selon la prévision de l’institution de Bretton Woods. Elle s’établira à 3,3% en 2022 contre 4,1% en 2021, soit 0,3 % de moins par rapport aux anticipations du mois d’avril.

Le document impute cette dégradation à la contraction de la croissance mondiale, notamment à la baisse de la demande chinoise de produits de base en Afrique. En juillet dernier par exemple, 29 des 33 pays d’Afrique subsaharienne pour lesquels des informations sont disponibles présentaient des taux d’inflation supérieurs à 5%, tandis que 17 pays affichaient une inflation à deux chiffres.

Ces tendances compromettent la réduction de la pauvreté, déjà mise à mal par les conséquences de la pandémie de Covid-19, alerte l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Andrew Dabalen estime que l’aspect le plus préoccupant est l’impact de la forte augmentation des prix alimentaires sur les personnes qui peinent à nourrir leurs familles.

Situation face à laquelle, il urge d’agir. Pour ce faire, préconise la note, il est essentiel d’améliorer l’efficacité des ressources existantes et d’optimiser les impôts. Il estime que dans le secteur de l’agriculture et de l’alimentation, les gouvernements peuvent s’attacher à protéger le capital humain et favoriser une production alimentaire plus résistante aux aléas du climat.

Cela, en arrêtant les subventions mal ciblées pour réorienter les dépenses publiques vers des programmes de protection sociale intégrant la nutrition, des travaux d’irrigation et des efforts de recherche et de développement, dont on connaît l’important retour sur investissement. Cela est nécessaire dans la mesure où un dollar, (environ 500 Fcfa), investi dans la recherche agricole génère, par exemple, des gains équivalents à 10 dollars, environ 5000 Fcfa.

Les bénéfices des investissements consacrés à l’irrigation ont un fort potentiel en Afrique subsaharienne. Ce type de réorientation des priorités permet de maintenir le niveau des dépenses dans des secteurs essentiels, tout en augmentant la productivité, en renforçant la résilience au changement climatique et en œuvrant pour garantir la sécurité alimentaire pour tous.

L’instauration d’un environnement plus propice à la croissance de l’industrie agroalimentaire et la facilitation du commerce intra-africain sont aussi des moyens d’augmenter la sécurité alimentaire à long terme dans une région qui est très dépendante des importations de denrées alimentaires.

Cheick Moctar TRAORE

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