
La Confédération des États du Sahel (AES) réitère son appel à un changement de paradigme en matière de coopération au développement, en intégrant la dimension sécuritaire comme un levier sans lequel aucune action de développement ne saurait prospérer. Les ministres chargés des Affaires étrangères de la Confédération l’ont fait savoir hier en marge des travaux de la deuxième journée de la 4è Conférence internationale sur le financement du développement qui se tient à Séville (Espagne) du 30 juin au 4 juillet.
Cette conférence se tient dans un contexte mondial difficile. Les enjeux sont multiples, notamment pour les pays du Sahel. «L’enjeu est de participer à la décision, faire en sorte qu’on ne discute plus des problèmes du Sahel sans les Sahéliens, loin du Sahel», a introduit le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabé de l'Extérieur. Karamoko Jean-Marie Traoré ajoutera qu’il s’agit de faire porter les préoccupations de nos populations aux yeux de qui la question sécuritaire est prioritaire, mais qui est oubliée dans les analyses portant sur les questions de développement. Alors qu’elle «impacte les capacités» des pays de l’AES à «implémenter les politiques de développement».
Il s’agit alors de rappeler à certains acteurs leur responsabilité concernant la question sécuritaire qui constitue «notre plus grande préoccupation», a insisté le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Abdoulaye Diop a, en la matière, attiré l’attention sur le financement de la sécurité qui absorbe plus du ¼ du budget de nos pays. Cet effort, selon lui, doit être reconnu, salué et accompagné. Le diplomate malien a fait savoir que les objectifs de développement ne peuvent être que dans un environnement stable et sécurisé.
«Donc, ce que nous faisons en matière de sécurité est un investissement pour le développement», a relevé le ministre Diop. Et la priorité aujourd’hui, selon lui, consiste à se doter d’outils qui permettent à nos pays de mobiliser davantage de ressources. Aussi, a plaidé le chef de la diplomatie malienne, il faut des investissements dirigés vers les secteurs productifs où nos pays ont des potentialités et des ressources abondantes.
Parlant de l’aide publique au développement, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur est convaincu que «personne ne viendra nous aider à nous développer». C’est pourquoi, «nous ne sommes pas venus pour quémander, mais pour présenter le potentiel que recèle l’AES. Nous sommes venus pour trouver une diversité de partenaires afin de mettre en valeur nos ressources dans le respect de notre souveraineté et dans le respect de nos populations», a précisé Bakary Yaou Sangaré.
Une manière pour lui d’expliquer qu’il n’y a pas de voie de développement unilatérale, que chaque projet de développement doit tenir compte des avantages comparatifs, des réalités des populations, des «priorités et contraintes». Il a invité à faire face à ce fléau qui pourrait frapper tous les pays du monde s’il n’est pas endigué à temps.
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Des pistes pour une prospérité intégrée et partagée
Adapter les interventions aux besoins locaux, créer des chaînes de valeur, transformer les matières premières, renforcer les capacités des banques publiques, soutenir le secteur privé sont, entre autres, propositions faites pour ce faire«Revitaliser la coopération internationale au développement», était le thème d’une table ronde organisée en marge des travaux de la 4è Conférence internationale sur le financement du développement à Séville. Il s’agissait pour les panélistes, contributeurs et autres experts, de proposer des pistes de solutions réalistes pouvant aider à donner un souffle nouveau à la coopération au développement, surtout l’Aide publique au développement (APD).
Ce débat s’inscrit dans un contexte où plusieurs bailleurs clés ont réduit leur appui à la coopération internationale. Les stratégies de développement et la coopération au développement sont mises en cause. Au même moment le fardeau de la dette continue de croître. Il urge alors d’agir pour éviter le scénario catastrophe. Pour ce faire, il convient de s’assurer que toutes les interventions sont adaptées aux besoins locaux réels et aux priorités nationales, plaide le ministre malien chargé des Affaires étrangères.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, trouve également nécessaire l’appropriation nationale des leviers de développement; notamment la création de chaînes de valeur locale en transformant nos matières premières sur place. Selon lui, la mobilisation des ressources internes qui aident «à faire face aux difficultés» qui assaillent nos pays doit aussi être prise en compte. Il juge également nécessaire de sortir du cycle de la dépendance pour aller vers un renforcement de l’autonomie sécuritaire en matière de développement pour mieux assurer la dignité de nos différents peuples.
Pour ce faire, il importe d’intégrer de nos nouveaux paramètres d’actions; notamment le lien entre la sécurité et le développement, préconise le chef de la diplomatie malienne. Il rappelle que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont créé la Confédération des États du Sahel (AES), un mécanisme de défense collective, pour lutter plus efficacement contre l’insécurité et le terrorisme. Il est alors inapproprié de parler de financement du développement en ignorant la question du terrorisme «sponsorisé par des États», commente-t-il.
Les terroristes viennent détruire les écoles, les centres de santé, les communautés, déplore le ministre Diop, soulignant que cela éloigne de l’atteinte des Objectifs de développement durable. La ministre des affaires étrangères de l’Islande, M. Albares, un des rares pays à avoir dépassé les cibles ODD, a exhorté à utiliser l’Aide publique au développement de manière stratégique. Elle a demandé de renforcer le rôle des banques publiques de développement et d’accélérer la mobilisation des ressources nationales tout en combattant la corruption et les flux financiers illicites. Le renforcement de l’intégration politique aide les femmes à éclore leur plein potentiel, afin de tirer profit de la croissance économique. «Les projets de développement à l’échelle local sont plus susceptibles de réussir et coûtent moins chers», préconise-t-elle.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanshez, a promis d’affecter 0,5% du Produit intérieur brut de son pays à l’Aide publique au développement à l’horizon de 2030. APD qui, à elle seule, sera insuffisante pour couvrir les besoins de financement qui vont croissant et dont le déficit annuel est estimé à plus de 4.000 milliards de Fcfa, a souligné le Président de la République de Pologne, Andrzej Duda. C’est pourquoi, le Président de la Banque interaméricaine de développement, Ila Goldfajn, a demandé d’accorder davantage de ressources au secteur privé afin de créer plus d’emplois et de richesses.
Envoyé spécial
Cheick Moctar TRAORE
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