Chronique Éco: L’investissement privé pour démocratiser l’accès à l’énergie

Afin de pouvoir assouvir son désir d’émergence dans une Afrique qui se veut de plus en plus ouverte mais intégrée, le Mali a amorcé le processus de transformation structurelle de son économie.

Publié mercredi 12 avril 2023 à 05:45
Chronique Éco: L’investissement privé pour démocratiser l’accès à l’énergie

Cela se traduit, outre la hausse graduelle de la part des services des impôts dans le PIB, par la mise en place de projets de construction d’unités de transformation de nos produits agricoles. Et dans des secteurs aussi stratégiques comme bétailss/viandes, sucre et produits pharmaceutiques par exemple, où le pays dispose de réels avantages comparatifs.

L’objectif manifeste étant de réduire considérablement notre dépendance à l’importation et aux appuis budgétaires. L’objectif latent est, sans doute, de diversifier notre économie afin de pouvoir tirer parti des opportunités immenses qu’offrent un commerce intra-africain et une intégration économique régionale accrus en vue de fournir des opportunités économiques à la jeunesse malienne en pleine croissance.

Volonté légitime dont la concrétisation dépendra, en grande partie, de la capacité de nos autorités à draîner des investissements productifs et à faibles taux d’intérêt dans les secteurs des infrastructures et de l’énergie. La disponibilité de l’énergie notamment propre et à tarif très compétitif étant surtout nécessaire pour soutenir la croissance et la prospérité.


En la matière, ces investissements, de l’avis d’experts, aideront à combler le fossé existant en matière d’accès à l’énergie. Actuellement, plus de 600 millions de concitoyens africains n’ont pas accès à l’électricité. Le continent ne produit que 4% de l’énergie mondiale. Au Mali, le taux d’accès à l’électricité est de 53,6%, selon des données de 2021 fournies par la direction nationale de l’énergie.

Cette donne doit changer si nous voulons véritablement être au rendez-vous de l’émergence. Et ce n’est ni les modèles ni les stratégies qui manquent. Des pays montrent déjà la voie. «L’Éthiopie a investi dans le développement de l’énergie géothermique, éolienne, solaire et d’autres domaines de l’énergie durable pour atteindre nos objectifs. Alors que nous aspirons à restructurer et à développer des marchés énergétiques nationaux efficaces, le Partenariat public-privé (PPP) est une exigence essentielle», déclarait récemment son ministre d’État chargé du développement énergétique, Sultan Woli.

À cet égard, des experts trouvent nécessaire d’attirer des investissements provenant du secteur privé. Pour stimuler l’investissement privé et accélérer le développement des infrastructures en Afrique, la première étape doit consister à créer un cadre réglementaire clair, stable et transparent, soulignent des spécialistes.


Selon eux, l’élaboration d’un programme de réforme nécessite une approche globale et participative. Réformes qui doivent accorder la priorité à la transparence, à la prévisibilité et à la compétitivité, tout en garantissant la protection de l’intérêt public et du bien-être social. Une manière de démocratiser l’accès à l’énergie.

Cheick Moctar TRAORE

Lire aussi : Marché du carbone : Un potentiel sous exploité au Mali

Les secteurs prioritaires en matière de produits carbones, concernent en premier l’agriculture, l’agroforesterie et les énergies renouvelables.

Lire aussi : Spéculation sur le carburant : Le Parquet général de Bamako met en garde les auteurs

Face à la montée des comportements spéculatifs observés sur le marché du carburant, le Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Hamadoun dit Balobo Guindo, a fait une mise en garde ferme, ce mercredi 8 octobre 2025, contre toute manipulation des prix, refus de vente ou diffusion d.

Lire aussi : Hydrocarbures : Efforts louables des autorités pour rétablir l’approvisionnement régulier

À la suite de la réunion du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, présidée par le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, un point de presse s’est tenu ce mardi 7 octobre 2025 sur la situation d’approvisionnement en hydrocarbures dans le pays..

Lire aussi : Journée mondiale du coton : Le Mali célèbre la richesse de sa fibre

-.

Lire aussi : Burkina Faso : Aboubakar Nacanabo prend la présidence du Conseil des ministres statutaire de l’UEMOA

Le ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, a été désigné ce lundi 6 octobre 2025 comme nouveau président du Conseil des ministres statutaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)..

Lire aussi : Approvisionnement en carburant : Le gouvernement renforce les mesures de sécurisation

-.

Les articles de l'auteur

Taille du bilan, volume des dépôts et des crédits : La BMS classée meilleure banque du Mali en 2024

Avec un total bilan estimé à 1.712,062 milliards de Fcfa, la BMS a enregistré des dépôts évalués à 791,429 milliards de Fcfa et un montant total de crédit ayant atteint 943,599 milliards de Fcfa.

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié mardi 05 août 2025 à 09:35

4è Conférence internationale sur le financement du développement : Participation remarquable de la délégation malienne

Procédant à la clôture des travaux à Séville, le Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, s’est réjoui de l’adoption de «L’Engagement de Séville».

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié vendredi 04 juillet 2025 à 07:51

Coopération Mali-Espagne : Bientôt la tenue de la commission mixte

L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, à l’issue de son audience avec son homologue espagnol, José Manuel Albares Buen, hier à Séville en Espagne.

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié jeudi 03 juillet 2025 à 08:36

Le premier ministre reçoit la directrice Sahel et Afrique de l’Ocde

En matière de gouvernance publique, la disponibilité de données, d’analyses et de bonnes pratiques est essentielle pour prendre des décisions à même d’impacter positivement le quotidien des populations..

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié jeudi 03 juillet 2025 à 08:35

4è Conférence internationale sur le financement du développement : Comment faire de la dette souveraine un facteur de développement ?

La problématique a été débattue hier par décideurs, patrons d’institutions de financement et experts… Ils conviennent tous de l’urgence de réformer l’architecture de la dette souveraine et de la suspension du service de dette en cas de crise.

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié jeudi 03 juillet 2025 à 08:33

4è Conférence internationale sur le financement du développement : L’AES invite les bailleurs à intégrer la dimension sécurité

Sans la sécurité et la stabilité, aucun objectif de développement ne pourrait être atteint. C’est pourquoi, les pays de la Confédération des États du Sahel (AES) consacrent le 1/4 de leur budget à cette question. C’est le message que leurs ministres des Affaires étrangères ont fait passer hier en marge des travaux de la deuxième journée de la 4è Conférence internationale sur le financement du développement à Séville (Espagne).

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié mercredi 02 juillet 2025 à 08:09

Le Premier ministre Abdoulaye Maïga : «Notre engagement est de faire de la Confédération AES une puissance régionale panafricaniste»

L’un des temps forts de cette première journée a été le débat général qui a vu des dizaines de Chefs d’État et de gouvernement se succéder au pupitre pour exposer leur vision du développement et de son financement. L’honneur est revenu au Premier ministre Abdoulaye Maïga de porter la voix de la Confédération des États du Sahel (AES) au nom des présidents de nos trois pays..

Par Cheick Moctar TRAORE


Publié mardi 01 juillet 2025 à 07:59

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner