Chronique Éco: Face à la hausse des prix

La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) encourage la promotion de politiques sectorielles, y compris le contrôle des prix et des subventions, pour s’attaquer aux pressions sur l’inflation en ce qui concerne l’offre et les marges.

Publié mercredi 30 mars 2022 à 05:57
Chronique Éco: Face à la hausse des prix

Cela, afin de soutenir la croissance et prévenir le risque de «surendettement» des pays en développement que pourrait provoquer la hausse des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais.

Cette flambée des prix et du service de la dette pour ces pays importateurs de denrées alimentaires, serait due au conflit opposant l’Ukraine et la Russie, deux partenaires clés pour nos États en matière d’importation de produits. Un scénario préoccupant d’autant que la guerre conduit déjà à une hausse des prix de l’énergie et des produits de base, indique le rapport publié le 24 mars dernier à Genève.

Selon la Cnuced, la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants aura un effet immédiat sur les plus vulnérables dans les pays en développement. La hausse des prix menace, par exemple, les moyens de subsistance, décourage les investissements et fait planer le spectre d’un creusement des déficits commerciaux. Elle s’inquiète ainsi du sort de 104 pays dont plus d’une trentaine très vulnérables, qui sont des importateurs nets de produits alimentaires.

Ces pays cumulaient une dette publique extérieure totale de 1.400 milliards de dollars à la fin de 2020. «Ils doivent faire face à 153 milliards de dollars de paiements prévus au titre du service de la dette en 2022, qui peuvent être mis en péril si les prix alimentaires internationaux continuent d’augmenter», a déclaré le Directeur de division de la mondialisation et des stratégies de développement à la Cnuced, Richard Kozul-Wright.

Les pays en développement devraient avoir besoin de 310 milliards de dollars pour assurer le service de la dette publique extérieure en 2022, soit l’équivalent de 9,2% de l’encours de la dette publique extérieure à la fin de 2020, selon la Cnuced. Parmi ces pays «vulnérables» figurent le Pakistan, la Mongolie, le Sri Lanka, l’Égypte et l’Angola. Trois d’entre eux, le Pakistan, l’Égypte et l’Angola, ont déjà des programmes à long terme du Fonds monétaire international (Fmi) en place.

Pour y faire face, la Cnuced préconise une utilisation accrue des Droits de tirage spéciaux pour compléter les réserves officielles et fournir des liquidités en temps opportun afin d’éviter de graves ajustements déflationnistes. Il s’agit aussi de promouvoir des politiques sectorielles, y compris le contrôle des prix et les subventions, pour s’attaquer aux pressions sur l’inflation du côté de l’offre et des marges.

La Cnuced recommande également un soutien financier multilatéral plus important et moins conditionnel, pour les pays en développement. Afin, selon elle, de leur permettre de résister aux chocs financiers et économiques et d’augmenter les investissements pour soutenir la croissance économique.

Cheick Moctar TRAORE

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