
L’année 2022 a été particulièrement difficile pour le Mali
en raison de diverses crises notamment la crise sécuritaire, la Covid-19, la
crise russo-ukrainienne et l’embargo économique et financier imposé par la
Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique
et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à notre pays.
Dans ce contexte, la
mobilisation des recettes publiques intérieures, comme principale source de
financement des politiques publiques, rend, plus que jamais, nécessaire la
rationalisation des dépenses publiques. D’où la nécessité pour le ministère de
l’Économie et des Finances d’échanger avec les acteurs de la chaîne des dépenses
pour mieux coordonner les actions.
C’est dans ce cadre que le ministère de l’Économie et des
Finances a organisé hier, au Centre international des conférences de Bamako
(CICB) la 2e édition de cette rencontre d’échanges entre les principaux acteurs
de la chaine des dépenses publiques, placée sous la présidence du ministre de
l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, en présence des acteurs de la
chaine des dépenses et les services de contrôles.
Cet atelier d’échanges entre les acteurs de la chaîne des dépenses
publiques, institué depuis deux ans, constitue un forum d’échanges et de
dialogue autour des mesures, des règles et des comportements visant l’efficacité
et l’efficience des dépenses dans un contexte de rareté des ressources. Au
cours de cette rencontre, les débats ont porté sur quatre thèmes à savoir, les
contraintes de la gestion des finances publiques et la moralisation du coût des
acquisitions de biens et des prestations de services. S’y ajoutent la
cartographie des infractions aux règles d’exécution des dépenses publiques et
leur manifestation, la promotion de la production nationale et de l’outil
national de production à travers la commande publique.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Économie et
des Finances a rappelé que l’année 2022 a été rude pour notre pays à travers
les crises sécuritaires, sanitaires et économiques. Selon Alousseni Sanou, en
matière de gestion des finances publiques, ces chocs se sont traduits par la
baisse des recettes fiscales, la hausse des dépenses d’intervention pour atténuer
les effets de l’inflation induite et l’accès difficile au financement.
Au même
moment, dira-t-il, l’état devait continuer à faire face aux indispensables et
vitales dépenses de défense et de sécurité. Pour lui, ce sont là autant de défis
à relever à travers, entre autres, une bonne gestion de nos finances publiques.
Selon lui, cet objectif nous a conduit à adopter une politique budgétaire très
restrictive à travers des mesures de régulation très rudes telles que le gel et
l’annulation d’une partie des crédits budgétaires.
à ce propos, le patron de l’hôtel des Finances a remercié
les différents acteurs pour leur accompagnement et leur bonne attitude face à
ces mesures de régulation budgétaire, toute chose qui, selon lui, a permis de
maîtriser le déficit du budget 2022 à 4,9% contre une prévision de 5,2% du PIB.
Le ministre de l’économie et des Finances a, par ailleurs, souligné que la
conjugaison des crises a imprimé un rythme d’accroissement constant aux dépenses
publiques à un moment où l’Aide publique au développement est arrêtée et où les
capacités d’endettement sont de plus en plus limitées. «Depuis août 2020, les
appuis budgétaires sont suspendus et l’endettement public érode de plus en plus
l’équilibre budgétaire. Dans ce contexte, et plus que jamais, la
rationalisation et l’efficacité des dépenses publiques demeurent la seule
alternative», a révélé Alousseni Sanou.
Pour lui, les thèmes de la rencontre interpellent tous, en tant qu’acteurs de la chaîne des dépenses publiques, à une prise de conscience et de responsabilité dans la bonne mise en œuvre du budget afin d’atteindre efficacement les objectifs des politiques publiques. En ce sens, il a interpellé les responsables du budget, des marchés publics, du contrôle financier et les directions des finances et matériels pour assurer une bonne rationalisation, une efficience (en termes de délai, de coût et de pertinence) et une moralisation des dépenses publiques. La bonne gouvernance, a-t-il rappelé, exige de tous et de chacun un comportement responsable au quotidien dans l’application stricte des textes règlementaires face aux biens publics.
Amadou GUEGUERE
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