Cet atelier marque une étape importante dans la préservation et la valorisation des ressources génétiques locales
Les acteurs du secteur agricole étaient réunis, hier dans les locaux du Laboratoire de technologie alimentaire du Centre régional de recherche agronomique de Sotuba, pour valider la Charte nationale des banques de gènes et de semences communautaires. La rencontre a été présidée par la conseillère technique au ministère de l’Agriculture, Mme Traoré Fatoumata Coulibaly, en présence de son collègue du département Amadou Cheick Traoré, de la cheffe de la Banque des ressources génétiques (BRG) et coordonnatrice du projet PV-RCS, Mme Sall Safiatou Sangaré. Y ont également pris part, le directeur général adjoint de l’Institut d’économie rurale (IER), Amadou Malé Kouyaté et d’autres invités.
Cet atelier, organisé à l’initiative du Projet «Des portefeuilles variétaux pour une meilleure résilience des communautés du Sahel (PV-RCS)», marque une étape importante dans la préservation et la valorisation des ressources génétiques locales. L’objectif général étant de valider la Charte des banques de gènes communautaires du Mali dans le cadre du projet PV-RCS, afin d’harmoniser les pratiques de gestion et de valorisation des ressources phytogénétiques locales.
Selon la conseillère technique, cet atelier constitue «une étape décisive dans l’engagement collectif pour la préservation durable des ressources génétiques, essentielles à la sécurité alimentaire et au développement agricole de notre région». Mme Traoré Fatoumata Coulibaly a rappelé que «depuis plusieurs années, nos systèmes de production agricole sont confrontés à de profonds bouleversements dont la variabilité climatique, la dégradation des terres et la perte progressive de biodiversité fragilisant la base même de notre sécurité alimentaire». Pour elle, les banques de gènes représentent «la mémoire biologique de nos territoires» et offrent des solutions concrètes pour renforcer la résilience des systèmes agricoles.
À cet égard, le projet PV-RCS vise à proposer des solutions durables pour améliorer les systèmes de culture et de semences dans trois pays sahéliens : le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ces pays, particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique, voient leurs systèmes agricoles, piliers de leurs économies, affectés par la variabilité climatique, la dégradation des terres et la perte de biodiversité.
Dans ce contexte, les systèmes semenciers formels intègrent peu les variétés locales, bien qu’elles représentent plus de 80% des semences utilisées par les agriculteurs. Ces variétés, riches en diversité génétique, sont pourtant essentielles à la résilience des exploitations agricoles face aux conditions agro-climatiques difficiles.
Le projet adopte une approche participative et holistique fondée sur l’étude et la caractérisation de la diversité du germoplasme local, la collecte d’écotypes d’espèces cibles, la sélection variétale participative, la production et conservation de semences communautaires, ainsi que la valorisation des savoirs paysans, notamment ceux des femmes dans la gestion des ressources phytogénétiques.
L’un des résultats attendus du projet est la mise en place et la pérennisation de banques de gènes communautaires, instruments essentiels à la conservation in situ des ressources génétiques locales. Pour en encadrer la gestion, la gouvernance et la collaboration entre acteurs, la Charte nationale des Banques de gènes communautaires a été élaborée de manière participative.
Lors de sa présentation, la coordonnatrice du projet PV-RCS, a expliqué que cette charte constitue un document de référence définissant les principes, objectifs, règles de fonctionnement et valeurs d’une banque communautaire de semences. Elle vise à assurer une gestion collective, équitable et durable des semences locales, tout en protégeant les droits des agriculteurs et la biodiversité.
Mme Sall Safiatou Sangaré a précisé que les Banques de semences communautaires (BSC) ont pour vocation de préserver, valoriser et partager la diversité des semences locales, patrimoine commun des communautés agricoles. Elles s’inscrivent dans une démarche de souveraineté alimentaire, de résilience écologique et de solidarité paysanne. Les semences y sont considérées comme un bien collectif, non appropriable à titre individuel ou commercial. «Nous, paysannes et paysans, conscients que la semence est la base de toute vie et de notre souveraineté alimentaire, déclarons notre volonté de préserver, protéger et partager les semences locales. Face aux menaces de perte de biodiversité, de dépendance aux semences industrielles et aux changements climatiques…», a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que les BSC ont pour mission de collecter, conserver et régénérer les variétés locales et traditionnelles, de promouvoir la diversité variétale et la sélection participative, de renforcer l’autonomie semencière des paysans, de valoriser les savoirs et savoir-faire paysans liés aux semences et de garantir un accès équitable aux semences pour tous les membres de la communauté. Elles assurent également la formation des membres à la production, à la conservation et à l’échange de semences, ainsi que la sensibilisation à la protection des droits des agriculteurs et à la lutte contre la privatisation du vivant.
Makan SISSOKO
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