
Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Et se tournent les pouces en attendant qu’une lueur d’espoir se pointe à l’horizon pour le démarrage des cours
De nombreux parents d’élèves ont des appréhensions diffuses sur la situation des nouveaux bacheliers qui ont globalement bouclé leurs préinscriptions au titre de l’année universitaire 2021-2022 et attendent que les choses évoluent du côté des autorités scolaires. Ils sont préoccupés par le sort de leurs progénitures. Il est difficile de donner tort aux parents, surtout à ceux qui ne disposent pas de grands moyens pour inscrire leurs enfants dans une université privée.
Sur les 68.364 candidats déclarés admis au baccalauréat (liste définitive), combien d’entre eux se tournent les pouces ? Il est difficile de faire une statistique exacte, mais il suffit d’interroger les parents d’élèves et quelques nouveaux bacheliers pour se rendre compte du désarroi moral des familles.
À la date du 15 mars dernier, l’équipe de «Campus Mali», chargée de la gestion des préinscriptions, dirigée par Dr Ibourahima Keïta, a recensé 60.513 nouveaux bacheliers préinscrits. Malheureusement, ce contingent n’a toujours pas démarré l’année universitaire.
À la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) qui peut accueillir 20.000 nouveaux bacheliers pour l’année universitaire 2021-2022, les inscriptions physiques se sont déroulées entre janvier et mars 2022. Plus de 14.000 candidats ont pu accomplir cet exercice. D’autres n’ont pas pu encore le faire.
L’enseignant-chercheur à la FSEG, Dr Amadou Bamba, précise que cet état de fait s’explique par la non compréhension du système des inscriptions en ligne et le retard pris par certains bacheliers. Sans langue de bois, il explique que même ceux qui ont été admis au baccalauréat de 2021 n’ont pas encore commencé les cours. Il y met un bémol en expliquant que la Covid-19 y est certainement pour quelque chose parce que la pandémie avait conduit à la fermeture des écoles.
DES ÉTUDIANTS DE CARRIÈRE- Le nombre élevé des admis au bac 2021 et le plus grand nombre de néo-bacheliers ayant choisi les sciences économiques sont quelques raisons qui expliquent le non démarrage des cours de la nouvelle promotion des bacheliers.
Le pédagogue de la FSEG explique à qui veut l’entendre que sa Faculté avait démarré en 2007 avec des amphithéâtres de 1.000, 500 et 200 places. Elle disposait aussi d’une vingtaine de petites salles. Mais, il faut admettre une évidence, le nombre de bacheliers augmente chaque année.
À croire notre enseignant-chercheur, la FSEG accueille déjà 40.000 étudiants. Donc forcément les infrastructures deviennent insuffisantes pour accueillir le contingent de 2021. Ce qui contraint la FSEG à faire des programmations en fonction des promotions.
Par exemple compte tenu d’une insuffisance criarde d’installations pédagogiques, la Faculté programme la promotion de 2017 pour une matière et en une seule journée. Les autres promotions doivent attendre un jour après, voire un mois pour accéder à une salle, explique-t-il.
Cette situation participe à la fabrication des étudiants de carrière. Ainsi, un étudiant, au lieu de décrocher sa licence au bout de 3 ans, passe 6 ans, voire plus pour obtenir son diplôme. Dr Amadou Bamba indique clairement que si rien n’est fait, les bacheliers de 2021 risquent de passer 8 ans de scolarité à la FSEG.
Il ajoute que les enseignants de la FSEG travaillent tous les jours de 7h à 21h et sont privés de congés depuis 2014. L’ouverture des universités dans les régions pour désengorger celles de la capitale est une solution à envisager tout comme le recrutement massif de pédagogues de qualité pour sortir de ce marasme.
La Faculté de droit privé (FDPRI) est en mesure de contenir aussi 2.000 à 2.500 nouveaux bacheliers.
L’ALTERNATIVE DES COURS DANS LES LYCÉES- Dans cet établissement universitaire où les inscriptions en ligne se poursuivent, l’insuffisance d’infrastructures adéquates, le basculement dans le système Licence-Master-Doctorat (LMD), les grèves intempestives des étudiants sur 9 à 10 mois, l’année dernière, le changement du système d’évaluation des étudiants, la durée de scolarité des étudiants, sans être exclus, sont aussi pointés du doigt comme des difficultés à résoudre très rapidement, afin de pouvoir accueillir les bacheliers de 2021.
Il y a aussi le fait qu’un étudiant peut demander une dérogation pour être maintenu dans le système normal de fonctionnement de la Faculté après avoir épuisé ses 8 semestres.
Confrontée à l’insuffisance d’amphithéâtres, la FDPRI utilise certains lycées pour permettre à ses enseignants de dispenser leurs cours. Le système LMD a aussi créé de nouvelles obligations pédagogiques. Pour les satisfaire, l’Etat doit mettre plus d’infrastructures et d’enseignants de qualité et en quantité suffisante à la disposition de la FDPRI.
À la Faculté de droit public (FDPU), les inscriptions en ligne des néo-bacheliers ont pris fin le 28 février 2022. Environ, 5.000 nouveaux bacheliers ont pu y faire leur préinscription au titre de l’année universitaire 2021-2022 et entendent toujours.
La fermeture de la FDPU pendant 6 mois pour cause de Covid-19 et l’utilisation de certains lycées pour les cours sont des préoccupations évoquées par le vice-doyen de la FDPU, Dr Yacouba Koné. Celui-ci ajoute que les cours proprement dits pour les nouveaux bacheliers pourraient débuter fin avril 2022. Pourtant, la Faculté a au maximum une capacité d’accueil de 3.000 bacheliers de l’année dernière. Mais pour que ceux-ci puissent occuper les classes, il faut boucler l’année universitaire 2020-2021, a précisé le vice-doyen.
«Je suis venue m’inscrire à la FDPRI. Je suis désœuvrée et perplexe. J’attends avec impatience le démarrage rapide des cours, car je suis à la maison à me tourner les pouces». Ce cri de cœur de Goundo Kouyaté, une nouvelle bachelière, en dit long sur l’angoisse des nouveaux bacheliers et de leurs familles.
Sidi WAGUE
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