Angine : Très répandue chez les enfants

L’angine est une inffection très répandue chez les enfants de 3 ans. Le Dr Djibril Samaké médecin spécialiste en oto-rhino-laryngologie (ORL) et chirurgien cervico-facial, explique que cette fréquence est due au fait que les infections respiratoires aiguës hautes sont fréquentes en cette période.

Publié lundi 28 août 2023 à 05:32
Angine : Très répandue chez les enfants

Dr Djibril Samaké


 En effet, les amygdales qui sont touchées pendant l’angine sont des organes de défense de l’organisme. Elles font partie du système lymphoïde. C’est pourquoi, elles agissent pour les protéger. Par conséquent, l’angine est la réaction de l’organisme face à ces agressions dues aux infections respiratoires aiguës.

L’angine, définit le spécialiste, est une infection des amygdales palatines (ce sont des organes lymphoïdes qui siègent dans la gorge). La maladie sévit relativement pendant toutes les périodes, mais elle est plus fréquente pendant la fraicheur. Le plus souvent, l’angine est d’origine virale. Mais dans 20% des cas, elle peut être d’origine bactérienne appelée : «le streptocoque béta hémolytique du groupe A». Dr Samaké indique que cette bactérie est responsable de la majorité des complications.

Le praticien du Centre de santé de référence (Csref) de la Commune V souligne que l’angine commence par des douleurs au niveau de la gorge ou à la déglutition, une difficulté d’avaler les aliments qu’on appelle dysphasie, la fièvre, la courbature. Elle se manifeste aussi par la diarrhée et les vomissements. Chez les enfants de 3 ans généralement, la maman va amener l’enfant parce qu’il refuse de s’alimenter.

 Le diagnostic montrera donc en regardant dans la gorge une infection au niveau des amygdales. L’enfant peut faire une angine à répétition ou une angine chronique. L’angine est dite à répétition, lorsqu’il y a 5 épisodes par an pendant deux ans et 3 épisodes par an pendant 3 ans consécutives ou 7 épisodes pendant la même année. Elle est chronique lorsque la persistance des signes inflammatoires pendant au minimum 3 mois malgré un traitement bien conduit. Devant ces angines chroniques, le spécialiste précise qu’il faut chercher les facteurs favorisants (pollution environnementale, reflux gastro oesophagien, l’allergie).

Le médecin souligne qu’il n’y a pas de prévention particulière pour la maladie. Mais, il faut, la traiter pour éviter les complications parce que celles-ci peuvent être locales. à titre d’exemple, il citera les angines a répétition, les angines chroniques, les adénites (inflammation des ganglions lymphatique), les suppurations péripharyngées, les complications sont générales quand il y a le rhumatisme articulaire aigue (RAA) avec la cardite rhumatismale. Il précise que beaucoup de sujets âgés ont des problèmes de cœur, dus à des angines mal traitées à l’enfance. Le rhumatisme articulaire aigu qui va se manifester par des douleurs au niveau des grosses articulations, (des douleurs mobiles parfois au niveau des genoux, du coude ou de la hanche).


Il y a également la glomérulonéphrite aiguë (GNA), une inffection du rein, la septicémie qui est la propagation de l’infection dans les sang et dans les situations extrêmes, le choc septique. étant donné que notre pays ne dispose pas d’outils de diagnostic pour faire la différence entre les virus et les bactéries, le traitement est uniquement basé sur les antibiotiques. «Nous ne disposons pas de test rapide», dit le praticien.


C’est pourquoi, révèle-t-il, toutes les angines sont traitées comme si elles sont dues au streptocoque du groupe pour éviter les complications. Mais pour la prise en charge des complications, on fait l’ablation des amygdales appelée amygdalectomie. Le médecin conseille de traiter efficacement tous les cas d’angine, en amenant l’enfant à l’hôpital. Mais aussi d’éviter la fumigation pendant l’angine.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Région de Tombouctou : L'Armée neutralise plusieurs terroristes

Dans un communiqué datant de ce mardi 14 octobre 2025, l´État-major général des Armées a révélé le bilan des opérations du 13 octobre dernier dans la Région de Tombouctou..

Lire aussi : Journée internationale de prévention des catastrophes : Le Mali plaide pour un financement accru de la résilience

Le Mali a célébré, ce 13 octobre 2025, la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, placée sous le thème « Financer la résilience, pas les catastrophes ». À cette occasion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud .

Lire aussi : Farabougou : Le chef terroriste N’Dour neutralisé par les FAMa

Cette annonce a été faite ce lundi 13 octobre par l'État-major général des Armées à l'issue d'une opération menée le samedi 4 octobre dernier. Un autre coup de massue sur les forces du mal après les faits d'armes des FAMa et leurs alliés de l’AES en milieu de semaine dernière.

Lire aussi : Frappes aériennes à Inarabane : Plusieurs chefs terroristes neutralisés

Les frappes aériennes menées le 8 octobre 2025 dans le secteur d’Inarabane, Région de Ménaka, et ayant fait l’objet d’un communiqué le 9 octobre, ont été exécutées avec un remarquable succès et une grande précision, a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 la Direction de l’informatio.

Lire aussi : Zone frontalière avec le Niger : Les FAMa détruisent des refuges terroristes

Hier vendredi 10 octobre, les vecteurs aériens des Forces armées maliennes (FAMa) ont encore engrangé des succès en détruisant des bases terroristes dans la zone frontalière avec le Niger..

Lire aussi : Région de Bougouni : Plusieurs terroristes neutralisés à Zantiebougou

Dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire national, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025, une intervention de grande envergure dans la zone de Zantiebougou, Région de Bougouni..

Les articles de l'auteur

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

Hernie : Lorsqu’un organe quitte sa place normale

Lorsque l’enfant tousse ou est constipé cela peut entrainer une augmentation de la pression intra-abdominale c’est ce qui va pousser une grande partie de l’intestin dans la hernie et se bloquer. Dr Diakaridia Traoré, chirurgien pédiatre à l’hôpital mère-enfant ou le Luxembourg, explique qu’on parle d’hernie lorsqu’une partie d’un organe ou un organe entier quitte son milieu anatomique et se retrouve dans une poche..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:23

Octobre rose : Halte aux cancers du sein et de l’utérus

Ces deux cancers féminins représentent de réels problèmes de santé publique. Les statistiques liées à ces fléaux sont implacables et requièrent des actions concertées pour les circonscrire..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:08

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Les gynécologues et les pédiatres s’engagent

Les spécialistes des deux disciplines ont largement discuté des préoccupations liées à la santé de la femme et de l’enfant. Ils ont promis d’être des catalyseurs d’initiatives et d’actions innovantes pour le bien-être de ces deux couches vulnérables.

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 23 septembre 2025 à 07:29

Notre santé, Grossesse : Les envies de la femme enceinte

Toutes les femmes ont des envies, mais ces envies sont diverses et variées. Selon le Pr Amadou Bocoum gynécologue obstétricien à l’hôpital Gabriel Touré, le corps de la future maman a des besoins nutritionnels..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 15 septembre 2025 à 08:07

Notre santé, Paludisme : Attention à une insuffisance rénale aiguë !

La saison des pluies augmente le risque de paludisme. Les pluies créent des gîtes de reproduction pour les moustiques qui sont les vecteurs du parasite du paludisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 08 septembre 2025 à 07:42

Notre santé, Hépatite B : Le dépistage précoce est salvateur

«Le dépistage précoce permet de détecter tôt le problème et la prise en charge est plus facile», dit Dr Ousmane Diarra hépato gastro-entérologue à l’hôpital de Kati. Selon ce dernier, cette maladie est causée par le virus de l’hépatite B..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 01 septembre 2025 à 08:43

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner