
La paix et la réconciliation au Mali restent
des objectifs, pas irréalistes mais visiblement plus difficiles à atteindre que
les acteurs ne l’imaginaient quand ils signaient en 2015 l’Accord pour la paix
et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Près de sept ans après,
les acquis sont en effet fragiles et de nombreuses difficultés
persistent : manque d’engagement de certains signataires, lenteur dans la
fourniture de listes définitives certifiées de combattants, insuffisance des
ressources, faible appropriation des textes, faible ancrage de l’Accord au
niveau régional et local…
Les espoirs placés dans une relance et une accélération
de la mise en œuvre pendant la Transition restent à concrétiser. Les
susceptibilités et la rhétorique subsistent, alors que les acteurs devraient
aller vers des actions et des concessions courageuses pour rendre le processus
irréversible pendant cette période transitoire. Ainsi, à ce jour encore, la fin
des hostilités entre les belligérants demeure le principal acquis aux yeux du
citoyen lambda. Les autres avancées sont moins évoquées, notamment l’important
arsenal de textes législatifs et réglementaires mis en place sur les différents
piliers de l’Accord. Des structures et mécanismes indispensables à sa réalisation
ont été également créés et opérationnalisés.
Spécifiquement, sur le volet des questions
politiques et institutionnelles, on peut se féliciter de la poursuite de l’opérationnalisation
des nouvelles régions et la mise en place quasi effective des autorités intérimaires.
Sur le volet «Défense et sécurité», les progrès portent sur l’intégration de
plus de 1.700 ex-combattants dans les Forces de défense et de sécurité, le pré-enregistrement
de plus de 7.4000 ex-combattants en vue du DDR intégral... Et concernant le
volet «développement économique, social et culturel», on peut citer la création
du Fonds de développement durable et l’adoption des 16 premiers projets financés
par ce Fonds.
Ces avancées ne sauraient garantir la mise en œuvre des dispositions essentielles. Dans son rapport d’août 2021, le Centre Carter déplorait les désaccords persistants sur les questions clés, prolongeant ainsi un manque de perspectives claires sur les mesures centrales de l’Accord. Ces mesures concernent la réorganisation des Forces de défense et de sécurité (FDS) reconstituées, les prochaines étapes du processus de DDR, l’application des mesures sur la décentralisation, et les modalités de mise en œuvre des premiers projets de développement...
AVANCER RÉELLEMENT- Aujourd’hui encore, nul ne
sait quand démarrera le DDR intégral prévu. Et la question du Bataillon de
Kidal n’est toujours pas résolue. En effet, les deux compagnies stationnées
dans le camp I depuis février 2020, ne sont pas opérationnelles. La prépondérance
de la Coordination sécuritaire des mouvements de l’Azawad de Kidal (CSMAK) sur
les missions de sécurisation dans cette ville n’est pas de nature à favoriser
le redéploiement des Forces de défense et de securité reconstituées. S’y
ajoutent une foultitude de dérives par rapport à l’esprit de l’Accord :
l’extension territoriale de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA)
qui établit des bases et check-points bien au-delà du territoire contrôlé
initialement, les parades militaires qui sont contraires à l’esprit du désarmement,
les textes réglementaires décrétés par la CMA, les connivences avec les
terroristes que les ex-rebelles refusent de combattre…
Ces entraves sont connues et persistent depuis
2015. La «relecture intelligente de l’Accord», prônée par le Premier ministre
Choguel Kokalla Maïga, devrait permettre de repréciser les contours et
d’avancer réellement dans l’application du texte. En attendant, des efforts
sont à faire pour pallier le manque général d’information et de redevabilité
sur les actions de mise en œuvre. Ce déficit continue à nourrir une défiance
croissante du public et de certains membres de la classe politique envers
l’Accord. Les signataires ont prouvé qu’ils ont bien cerné cet enjeu, en délocalisant
les sessions du Comité de suivi dans les Régions de Kidal et de Kayes. Ces
sessions ont illustré la dimension nationale du processus.
Tous les observateurs conviennent que l’on ne peut se satisfaire de la situation actuelle. Et que l’équipe de médiation internationale doit peser de tout son poids en exerçant une pression suffisante sur les parties, singulièrement les mouvements signataires qui semblent avoir intérêt à conserver le statu quo. Lors de la validation du «Plan de travail annuel 2022» du Bureau du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, Inhaye Ag Mohamed avait exhorté ces mouvements à privilégier le sens du dialogue et du compromis, surtout dans le contexte actuel où la «matérialisation de certains engagements prend du temps». «Ne prenez pas ça comme une négligence ou une nonchalance voulue ou construite de la part du gouvernement», avait-il déclaré.
Issa DEMBELE
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