
Des compagnies ont procédé à une majoration des tarifs aussitôt après l’augmentation des prix du carburant. Cette décision n’a fait l’objet d’aucune concertation préalable. Par conséquent, le Conseil malien des transporteurs s’en démarque et le département en charge des Transports en appelle au sens civique, à la mesure et à l'esprit de compréhension des transporteurs routiers
La gare routière de Sogoniko, en Commune VI du
District de Bamako, est quasiment déserte en cette matinée du mois de ramadan.
Pas de longues files d’attente devant les guichets. Les voyageurs arrivent au
compte-goutte. Si les premiers départs du matin ont déjà eu lieu, il faut reconnaître que les
voyageurs ne sont pas nombreux en ces temps qui courent. En cause : la
majoration subite et unilatérale de 1.000 Fcfa sur les frais de transport, décidée
par le Syndicat des transporteurs par autobus (STA).
Les responsables du STA avaient, suite à
l’annonce par le gouvernement de la hausse des prix des hydrocarbures le 17
mars dernier, publié une fiche annonçant cette augmentation des tarifs de
transport. La réaction du Conseil malien des transporteurs (CMTR) a été immédiate.
Dans un communiqué, il rappelle que faisant suite à la diffusion sur les réseaux
sociaux et dans certains médias d’informations relatives aux tarifs de
transport interurbain par autocar, la ministre des Transports et des
Infrastructures porte à la connaissance de l’opinion publique que les
modifications tarifaires procèdent exclusivement du cadre de concertation des
acteurs, qui statuent sur l’ensemble des éléments constitutifs du coût du
transport.
«Le Conseil malien des transporteurs routiers, qui assure
l’organisation et la représentation professionnelle de l’ensemble des
transporteurs routiers, n’a été associé ni de près ni de loin à une quelconque
modification des tarifs. À cet égard, il décline toute responsabilité dans la
publication du document, qui ne saurait donc engager les transporteurs légalement
autorisés à exercer l’activité», précise la missive.
Toutefois, insiste l’avis, la ministre des Transports et des Infrastructures assure que toute modification des prix du transport se fera par annonce préalable à son application. Invitant l’ensemble des transporteurs routiers à inscrire leur démarche dans le cadre de concertation susmentionné, en appelle au sens civique, à la mesure et à l’esprit de compréhension des transporteurs routiers et invite les usagers du transport routier à la sérénité.
MAINTIEN DES ANCIENS TARIFS-Une démarche
participative et inclusive en laquelle semble se reconnaître des compagnies
comme Africa Tour Trans. Où les prix restent intacts, assure son
administrateur. «Bamako- Mopti coûte 9.000 Fcfa, contre 10.000 Fcfa pour
Bamako- Kayes», explique Yehiya Diakariya Touré. Le maintien des anciens tarifs
fait suite, selon lui, à la tenue d’une rencontre organisée par le Conseil
malien des transporteurs routiers (CMTR). Qui a assuré que des échanges sont
encours avec le ministère en charge des Transports pour évaluer la situation,
souligne-t-il, précisant qu’ils s’en tiendront aux décisions officielles en la
matière. Certaines compagnies ont choisi de suivre le Syndicat des
transporteurs par autobus (STA).
Air Niono en fait partie. Là-bas, le constat
est le même : l’ambiance est morose. Abdoulaye Sangaré, chef personnel de
la compagnie, confirme que les prix du transport ont augmenté à la demande du
STA. C’est ainsi que les prix ont augmenté de 1.000 Fcfa. Le ticket Bamako-Ségou
est passé de 3.000 à 4.000 Fcfa. Bamako-Markala coûte désormais 5.000 Fcfa,
contre 4.000 Fcfa auparavant. Le billet Bamako-Niono est cédé maintenant à
6.000 Fcfa, détaille-t-il.
Le gestionnaire des ressources humaines à Air
Niono rappelle : «Bien avant la hausse des prix du carburant, le STA avait
tenu une réunion. Une amélioration du prix du transport avait été demandée,
avant d’y renoncer compte tenu de la situation du pays. Avec l’augmentation des
prix du carburant par le gouvernement, ils ont jugé nécessaire d’augmenter les
frais de transport».
Mme Keïta Madina Maïga est gérante à la
compagnie Gana Transport. Depuis plus d’une semaine, les frais du transport ont
augmenté de 1.000 Fcfa. À titre d’exemple, Bamako-Kayes est passé de 10.000 à
11.000 Fcfa, explique-t-elle. Non loin de là,
se trouve le siège de la compagnie Bani Monotié. Un de ses responsables
explique que le prix du transport Bamako-Bougouni est passé de 2.000 à 2.500
Fcfa, soit une hausse de 500 fcfa.
Cette situation révolte Sékou Bocar. Ce passager rencontré à la compagnie Diarra Transport, à côté du Centre de santé de référence (CSRef) de Sogoniko, explique : «Je dois me rendre à Ségou. Le billet qui coûtait 3.000 Fcfa m’a été vendu à 4.000 Fcfa. Il y a une semaine, j’ai quitté Mopti pour Bamako. Le ticket de voyage m’a été cédé 10.000 Fcfa, contre 9.000 Fcfa auparavant», explique le trentenaire qui veut se montrer compréhensif.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Rédaction Lessor
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