
Du
1er janvier au 27 décembre 2023, la direction régionale de la protection civile
de Sikasso a enregistré 1.066 cas d’accidents de la circulation routière, 1.943
victimes, 1.902 blessés et 32 décès. Ces chiffres révélateurs touchent la
sensibilité de tout un chacun. Dans la Cité verte du Kénédougou, il est plus ou
moins rare de passer trois jours sans assister ou entendre les échos d’une
scène d’accident dramatique. Notre équipe de reportage s’est intéressée au
sujet.
«En
réalité, les usagers ne respectent pas le code de la route à Sikasso. En moto,
même si tu clignotes pour virer, certains te dépassent et ne cherchent même pas
à comprendre. Quand on veut virer, on est obligé de brandir son bras dans la
direction où on veut aller. Vraiment, c’est le sauve, qui peut», confie Adama
Diamouténé, motocycliste.
La
conductrice de la voiture, Aïchata Sika Diabaté, manque de mot pour s’exprimer
sur le desordre dans la circulation à Sikasso. «Il y a trois mois, quand
j’étais arrêtée pour bien observer la circulation, un jeune adolescent
conduisant sa moto de marque Jakarta est venu me cogner. Il a endommagé
tout mon pare-choc», raconte-elle. D’après notre interlocutrice, il faut
être très prudent dans la circulation à Sikasso pour se tirer d’affaire.
C’est
la traversée du goudron qui pose problème à Oumou Bengaly. «Avec la réalisation
des nouvelles infrastructures routières, la circulation est devenue très
compliquée à Sikasso. On a l’impression que les usagers de la route veulent
s’envoler. Ils roulent à toute allure sans se préoccuper du passage des
piétons», se plaint-elle.
Le
directeur régional de la protection civile de Sikasso, le colonel Tioukouri
Dao, estime que la circulation routière de Sikasso est pareille à celle des
autres régions. «L’incivisme des usagers et le non respect du code de la route
demeurent les causes principales des accidents de la route dans notre pays»,
fait-il savoir. Il ajoutera qu’actuellement, la section de son service chargée
de donner des informations sur la prévention pour amoindrir les accidents de la
circulation, est de sensibiliser les populations dans les langues les plus
parlées de la région, à savoir le bambara, le sénoufo et le minianka.
La direction régionale de la protection civile est également en train de faire une formation de masse sur «les premiers gestes qui sauvent lors des accidents» dans les établissements publics et privés et les auto-gares. Cette formation cible spécifiquement les élèves, les transporteurs et les chauffeurs. Lors des fêtes de fin d’année, des agents ont été déployés dans les carrefours accidentogènes de la ville afin de secourir à temps les éventuels blessés des accidents de la circulation. Le colonel Tioukouri Dao invite la jeunesse de Sikasso à rouler avec prudence et à respecter le code de la route à tout moment et dans toutes les circonstances.
2è
VILLE LA PLUS PEUPLÉE- Selon le chef de l’antenne régional de l’Agence
nationale de sécurité routière (Anaser), Ibrahima Sidibé, Sikasso est la 2ème
ville la plus peuplée et la plus dotée en infrastructures routières après la
capitale Bamako. D’après lui, ce bond
démographique explique aussi tout le désordre qu’on voit dans la
circulation. «La principale cause des accidents de la route de Sikasso demeure
l’excès de vitesse. À cela, s’ajoutent la non maîtrise des véhicule et le non
respect du code de la route», dit-il. Et de rappeler qu’en 2022, son Agence a
enregistré 528 cas d’accidents à Sikasso dont 698 blessés et 80 tués.
La
tranche d’âge la plus impliquée, selon lui, est de 26 à 40 ans. Cette tranche
est suivie de celle de 16 à 25 ans. S’exprimant
sur les actions menées par l’Anaser au cours de l’année 2023, le chef de
l’antenne régional évoqué, notamment le contrôle de la visite technique des
véhicules, l’organisation mensuelle du contrôle routier avec la police et la
gendarmerie en vue de vérifier si les véhicules sont en bon état ainsi que la
sensibilisation de 40 établissements scolaires et 20 structures de travail sur
le bon comportement dans la circulation routière. «La sécurité routière
est l’affaire de tous.
Nous devons tout faire pour sauver nos vies et celles des
autres», insiste-t-il. Sur le registre des difficultés auxquelles
l’Anaser/Sikasso est confrontée, Ibrahim Sidibé met l’accent surtout sur la
méconnaissance des règles de la conduite routière des usagers conduisant au
non-respect des codes de la route. À cet effet, il soutient qu’au niveau des
intersections équipés en feux tricolores, les usagers ont du mal à comprendre
la signalisation et cela crée très souvent des accidents dans la ville. Tout
comme, le non port des casques par les motocyclistes et la manque de
courtoisie.
«Traumatismes
crâniens dû au non port des casques, bosses au niveau de la tête, déchirures,
hémorragie interne ou écorchures sont des maux dont souffrent de nombreuses
victimes d’accidents à leur arrivée à l’urgence du Centre de santé et de
référence de Sikasso (CSref) de Sikasso», explique le chef du service des
urgences du CSref de Sikasso, Dr Oumar Kampo.
Il ajoute que cette année, le service urgence
du CSref a enregistré de janvier à novembre 2023, 214 cas d’accidents et 3
décès. Sur les 214 cas d’accidents enregistrés, 73 sont des adolescents. Dr
Kampo saisit l’occasion pour inviter les nouveaux propriétaires des engins à
deux roues motorisés à passer le permis de conduire et à respecter le code de
la route pour réduire le taux d’accident.
Les
experts du domaine de la prévention routière étaient en conclave à Bamako en
décembre dernier (Voir la parution n°20034 du 8 décembre 2023 de L’Essor). Ils
ont échangé de long en large sur les aspects de la prévention routière. Lors de cette rencontre, la ministre des
Transports et des infrastructures du Mali, Mme Dembélé Madina Sissoko, avait
rappelé que notre pays a élaboré en 2021 la Stratégie nationale de sécurité
routière, assortie d’un plan d’action. Cette stratégie est faite en concordance
avec le contexte de la 3ème Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité
routière. Cette rencontre a invité les États membres à s’efforcer de réduire de
50% le nombre de blessés graves et de décès consécutifs à des accidents de la circulation
entre 2021 et 2030.
Tout compte fait, les acteurs du secteur de la circulation routière de Sikasso sont engagés à réduire les décès liés aux accidents de la circulation. Le reste est lié au changement de comportement des usagers de la circulation routière.
Amap-Sikasso
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
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