#Mali : Migration irrégulière : Partir n’est pas forcément la solution

Le ministère des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a organisé, hier à la Cité des migrants, sise à Niamakoro Cité Unicef, la journée de sensibilisation sur les risques et dangers liés à la migration irrégulière.

Publié vendredi 26 avril 2024 à 07:15
#Mali : Migration irrégulière : Partir n’est pas forcément la solution

Plus de 3.500 Maliens en situation de détresse ont  été assistés de janvier dernier à aujourd’hui

 

La rencontre a été présidée par le premier responsable dudit département, Mossa Ag Attaher, en présence du chef de mission par intérim de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Mali, Olivier Grosjean, et des migrants de retour au pays. Cette journée s’inscrit dans la démarche continue du département en charge des Maliens établis à l’Extérieur d’aller vers «nos compatriotes qui prennent la route de la migration et qui reviennent sans aboutir». Il s’agissait également d’interagir directement avec ceux-ci afin de comprendre leurs préoccupations.

«Nous ne sommes pas nés pour être des migrants», a déclaré un migrant de retour au pays. Nos compatriotes de retour ont unanimement demandé au gouvernement de leur trouver des solutions. En retour, le ministre chargé des Maliens établis à l’Extérieur a souligné les efforts consentis par les autorités pour protéger et assister nos migrants, mais aussi soutenir les Maliens en détresse où qu’ils se trouvent.

«Nous sommes en train d’atteindre un record en termes d’assistance à nos compatriotes en situation de détresse. De janvier dernier à aujourd’hui, le gouvernement, en rapport avec ses partenaires, particulièrement l’OIM, a assisté plus de 3.500 Maliens en situation de détresse», a révélé Mossa Ag Attaher. L’OIM a classé le Mali comme le premier pays qui assiste le plus ses ressortissants en situation de détresse à travers le monde. Toute chose qui témoigne de l’engagement, de la détermination et de la volonté de nos autorités «à ne pas oublier les Maliens qui font le choix de partir».

 

NOMBRE RECORD- Le ministre a indiqué que cette rencontre visait également à créer désormais un véritable dialogue entre le gouvernement, les partenaires et les migrants de retour pour qu’ensemble, ils proposent les bonnes solutions. «Il n’y a de solution déjà prête ou miracle. Tout se construira ensemble», a précisé Mossa Ag Attaher. En terme clair, dira-t-il, le gouvernement seul, n’a pas la solution à la question migratoire et aux problèmes de nos compatriotes. «C’est pourquoi, ce dialogue entre le gouvernement, les partenaires et les migrants de retour  va s’accentuer», a annoncé le chef du département en charge des Maliens établis à l’Extérieur.

Il s’est dit ému par les témoignages des migrants. «Je pense que personne n’est née pour partir de son pays, ni de souffrir sur les routes de désert ou mourir dans la mer», a –t-il soutenu. Et de poursuivre : «Mais la vie est ainsi. Chacun de nous emprunte un chemin et sur ce chemin, on rencontre soit des difficultés, soit des solutions». Cela est d’autant plus vrai qu’il y a des milliers voire des millions de Maliens qui ont fait ce choix et qui ont réussis. Tandis que d’autres n’en ont pas pu. « Nous, notre rôle est d’accompagner ceux qui n’ont pas pu réussir sur ce chemin », a indiqué le ministre.

Cette rencontre intervient suite à l’accueil de 254 compatriotes de retour au bercail, un nombre record en une seule vague. Sur ce sujet, le ministre a assuré que les dispositions ont été prises pour les accueillir, assister et loger dans la Cité des migrants. Mieux, ajoutera-t-il, le gouvernement ne va pas se limiter à cela, il va continuer à tout mettre en œuvre pour qu’il y ait des projets de réinsertion et de réintégration des migrants.

Signalant que ce sont essentiellement les jeunes qui font le choix de la migration irrégulière, le ministre a déclaré que son département continuera de lutter contre cette forme de migration. «Parce que c’est là où tout se gâte, l’espoir s’arrête et l’illusion s’effrite. Perdre des milliers de jeunes de 15 à 20 ans dans les mers et sur le désert pour un pays comme le Mali, c’est la plus grande perte», a déploré Mossa Ag Attaher. 

De son côté, le chef de mission par intérim de l’OIM a fait savoir que la migration peut être un facteur de développement durable pour les migrants et leurs communautés, ainsi que  dans les pays d’origine, de transit et de destination. L’approche de l’OIM, a révélé Olivier Grosjean, consiste à maximiser le potentiel qu’offre la migration pour obtenir des résultats en matière de développement durable. Selon les statistiques officielles, de 2017 à nos jours près de 50. 000 migrants ont été rapatriés au Mali avec l’appui de l’état et de ses partenaires.

Bembablin DOUMBIA

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