
Le privé offre, selon certains, des formations débouchant sur plusieurs perspectives d’emploi
Tout
le monde s’accorde à dire que le meilleur investissement, c’est l’éducation des
enfants, autrement dit leur accorder une bonne formation afin qu’ils puissent
s’épanouir et réussir dans la vie. Pour cela, les parents sont globalement prêts
à consentir tous les sacrifices, y compris financiers, pour les inscrire dans
les meilleures écoles et universités. En la matière, les parents (en tout cas
tous ceux qui ont plus ou moins les moyens) optent pour l’inscription de leurs
enfants dans les universités privées parce qu’ils estiment que les gens deviennent des étudiants
de carrière dans les universités publiques.
Aussi, pensent-ils, les formations
offertes par l’Institutions d’enseignement supérieur (IES) publiques sont peu
adaptées au marché de l’emploi.
En
tout cas, c’est un constat très proche de la réalité et de nombreuses voix ont
décrié cet état de fait. C’est pourquoi, les parents se bousculent aux
portillons des universités privées pour y inscrire leur progéniture en vue de
leur permettre de trouver un parchemin, notamment une Licence en 3 ans et un
Master en 4 ou 5 ans au lieu d’attendre 6 ou 7 ans pour obtenir une licence
dans les universités publiques comme c’est le cas très souvent. Afin de pouvoir
trouver un emploi après la formation.
Dans
la cour de la Faculté des sciences humaines et des sciences de l’éducation
(FSHSE), des étudiants devisent. D’autres attendent de rentrer dans les salles
de classe. À l’extérieur de l’université,
trois bus de transport d’étudiants sont stationnés. Certains étudiants
attendent d’embarquer. Dans ce tohu-bohu, Awa Diallo, étudiante à la FSHSE
exprime sa lassitude. Celle qui est en 1ère année, depuis 2021, justifie
sa situation par les grèves incessantes.
«Imaginez ce que cela fait de passer
trois ans dans une même classe», explique l’étudiante désabusée. Pour éviter de
perdre du temps, Awa Diallo a décidé de s’inscrire aussi dans une université
privée où elle est en troisième année de Licence. Selon l’étudiante, le coût de
la formation est énorme, mais là au moins on respecte la durée de la formation
et on est soulagé par la qualité.
Oumar Haïdara, visiblement nerveux se tient devant un bus. Il lèche de temps en temps ses lèvres et explique que ses parents l’ont contraint à s’inscrire à la FSHSE pour éviter le chevauchement des années dont les étudiants sont victimes dans les autres universités publiques. Il explique malheureusement n’y avoir pas échappé aussi du fait des grèves des enseignants ou des étudiants. Il exprime à qui veut l’entendre son ras-le-bol face à cette situation. Mais en attendant que l’on ne trouve une solution à cette situation frustrante pour les étudiants des universités publiques, il a lui aussi décidé de s’inscrire dans un établissement d’enseignement privé où il prend des cours depuis un an.
TOUCHER
LE FOND- Anta Maïga, ressortissante de Tombouctou, réside au campus du Centre
national des œuvres universitaires (Cenou) à Kabala. Pour elle, la tâche semble
plus difficile parce qu’elle vit loin de ses parents qui sont restés dans sa région
natale. L’étudiante est obligée de rester au campus. Mais après deux ans, elle
a aussi décidé de s’inscrire dans une université privée. Pour faire face à ses
frais d’études, elle met en contribution sa famille et complète avec ses
bourses (une subvention de l’État). Anta Maïga invite l’État à mettre fin au
chevauchement des années dans les universités publiques. Pour elle, il est
clair qu’un pays qui n’accorde pas de l’importance à l’université est condamné à
échouer.
Yacouba Konaté, alias Agent 007, est le secrétaire général adjoint du comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la FSHSE.
Il
reconnait aussi qu’il y a une forme de
lassitude chez les étudiants inscrits dans les universités publiques où le
cycle semble interminable. C’est pourquoi, de nombreux étudiants s’organisent
pour s’inscrire dans le privé. Il relève aussi que les établissements privés
facilitent également l’accès au stage et offrent des formations, en
entreprenariat des entreprises de la place, en vue de faciliter la création
d’entreprises personnelles.
Le
responsable estudiatin précise que 10 à 20% des étudiants abandonnent les études
au niveau des facultés publiques du fait de la durée de la formation. «Par
exemple, la Licence qui dure trois ans va jusqu’à 5 à 6 ans», explique Yacouba Konaté. Et de
souligner que les études supérieures dans les structures publiques exigent plus
de courage et de persévérance.
Au
regard de ce tableau sombre dressé, on peut logiquement se poser la question de
savoir si les universités publiques ont touché le fond ? Certains n’hésitent
pas à répondre par l’affirmative. Selon Djibril Bah, enseignant vacataire au département
de lettres à la Faculté des lettres des langues et des sciences du langage
(FLSL), les universités privées connaissent une stabilité académique qui leur
permette d’exécuter correctement leurs programmes.
L’universitaire
précise que le privé offre des formations débouchant sur plusieurs perspectives
d’emploi. Surtout, insiste-t-il, des formations adaptées aux réalités du marché
de l’emploi. «De nos jours, ce sont les apprenants des écoles privées qui se
distinguent excellemment lors des concours à l’échelle nationale et
internationale. Cela est dû à la qualité de l’enseignement dans ces structures»,
détaille l’enseignant vacataire. Et de poursuivre qu’il y a moins de pression
dans les universités publiques.
Par
contre, dans les universités privées, professeurs et apprenants sont soumis à
des obligations. Pour Djibril Bah, les administrations des universités privées
veillent à l’atteinte des objectifs de chaque filière. Il reconnait que rester
longtemps sans diplôme peut provoquer le dégoût chez l’étudiant et le pousser à
abandonner ou à migrer vers les universités privées.
Le
directeur de l’École supérieure de journalisme et des sciences de la
communication (ESJC) indique que ce serait une erreur de croire que la majorité
des bacheliers maliens vont s’inscrire systématiquement dans les universités
privées. Selon Aboubacar Maïga, certains parents optent de plus en plus pour
les établissements privés à cause du démarrage tardif des cours dans les
institutions d’enseignement supérieur (IES), aggravé par la crise sanitaire de
la Covid-19 qui a vu la fermeture des IES maliennes pendant près d’une année.
Il
cite aussi les grèves récurrentes des enseignants et des étudiants, aboutissant
au chevauchement interminable des années académiques. S’y ajoute l’augmentation
exponentielle des effectifs année après année dans les facultés et instituts dépourvus
d’infrastructures adéquates pour créer les conditions pédagogiques idéales pour
chaque contingent estudiantin.
Face à ce fléau, dit-il, et la publicité des universités privées aidant, il va de soi que certains Maliens préfèrent aller vers des établissements qui offrent des formations rapides et stables. Mais même là, indique Aboubacar Maïga, il conviendrait de souligner que la majeure partie de ces étudiants s’inscrivent parallèlement dans les universités publiques soit pour bénéficier de la bourse étatique, soit pour y poursuivre leurs études et obtenir un diplôme. Étant donné que les universités publiques ont le privilège de proposer des offres de formation, habilitées et reconnues directement à la Fonction publique, signale le directeur de l’ESJSC.
Assitan
KIMBIRY
Rédaction Lessor
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