
Il a eu ensuite une séance de travail avec son homologue malien, Abdoulaye Diop. En début de matinée, le chef de la diplomatie égyptienne avait participé au premier Forum d’affaires entre son pays et le Mali au cours duquel les deux parties ont exprimé leur volonté d’explorer certains domaines, tels que l’agriculture, les infrastructures routières, les mines, le pétrole et le textile dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Émigration et des Egyptiens expatriés, Badr Ahmed Mohamed Abdelatty, a choisi le jour de la fête nationale de son pays (célébrée le 23 juillet) pour son déplacement en terre malienne. Accompagné d’une forte délégation composée d’hommes d’affaires, le chef de la diplomatie égyptienne a effectué du 23 au 24 juillet dernier, une visite d’amitié et de travail à Bamako. Après avoir rencontré le Président de la Transition, il a eu hier, une séance de travail avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, au cours de laquelle les deux personnalités ont signé un mémorandum d’entente.
«Ainsi, les deux ministres réitèrent leur volonté de renforcer les relations amicales et internationales existantes entre les peuples et gouvernements du Mali et de l’Égypte, y compris le développement de leurs économies respectives à travers la coopération», indique le mémorandum. Le document vise, par ailleurs, à faciliter la coopération entre les institutions de recherche spécialisées des deux pays dans les relations internationales et à s’accorder sur des programmes de formation et de perfectionnement des cadres des deux ministères en charge des Affaires étrangères.
Ils se sont mobilisés également au plan international dans le cadre du Mouvement des non-alignés et d’autres mouvements pour faire entendre la voix des pays du Sud de façon générale. «Aujourd’hui, nous sommes héritiers de ces batailles et nous voulons travailler ensemble pour renforcer l’amitié, la solidarité entre la République arabe d’Égypte et le Mali», a-t-il fait savoir. Le chef de la diplomatie malienne a apprécié l’approche de l’Égypte pleine de respect à l’égard de notre pays.
«L’Égypte se tient en tant qu’ami et frère pour voir avec le Mali ce dont il a besoin dans sa relation avec elle pour que nous fassions ensemble face aux défis auxquels nos pays sont confrontés notamment les défis sécuritaires», a indiqué Abdoulaye Diop.
Pour lui, le Mali a tout le droit de prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’éradiquer le fléau du terrorisme. Toutefois, a nuancé le ministre égyptien, outre la lutte militaire contre ce fléau, il y a d’autres aspects de lutte qu’il faut explorer et qui consistent à la formation des éléments idéologiques pour faire face à l’extrémisme terroriste. «Nous appuyons tous les efforts déployés par les autorités du Mali et tout ce qu’elles font au sein de la Confédération des États du Sahel (AES) afin de préserver la sécurité et la stabilité de la région du Sahel», a conclu Badr Ahmed Mohamed Abdelatty.
Car, a-t-il justifié, les deux pays font face aux mêmes problèmes. Appuyant ses propos, le ministre Diop a précisé que les groupes qui menacent l’Égypte sont les mêmes qui viennent menacer le Mali. «Nos dirigeants comprennent qu’il faut que nous travaillions ensemble pour créer les capacités nécessaires pour faire face à la lutte contre le terrorisme», a-t-il déclaré, soulignant le concours de ce pays ami en termes de renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité maliennes.
Ce document prévoit des consultations diplomatiques entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et l’assistant du ministre pour les affaires africaines du département en charge des Affaires étrangères d’Égypte. Le texte ajoute que les consultations en matière de coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, scientifique, technique et culturel ainsi que les questions régionales et internationales d’intérêt commun restent sans changement.
COOPÉRATION ÉCONOMIQUE- Dans son intervention, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a rappelé que le Mali et l’Égypte sont des pays de vieilles civilisations qui ont eu un rayonnement extrêmement important. Ils ont des liens dans l’histoire, marqués par le passage de l’Empereur Kankou Moussa au Caire lors de son pèlerinage à la Mecque. Aussi, l’ancien Président égyptien Gamal Abdel Nasser et son homologue malien de l’époque, Modibo Keïta, ont mené des batailles importantes pour la dignité de l’Afrique, sa souveraineté et l’indépendance de nos pays, a souligné Abdoulaye Diop.
«Aujourd’hui, nous essayons de travailler ensemble pour pouvoir renforcer et tisser des liens économiques et commerciaux étroits entre le Mali et l’Égypte», a ajouté Abdoulaye Diop. Il a également remercié son homologue égyptien pour avoir fait venir un nombre important d’hommes d’affaires de son pays dans le nôtre. Cela, dans tous les domaines d’intérêt commun, à savoir les mines, l’agriculture, l’énergie, la santé, etc. Signalant que l’Égypte a des capacités et des infrastructures, le chef de la diplomatie malienne a espéré que les échanges qui ont eu lieu, le même jour, entre les hommes d’affaires des deux pays vont permettre d’aller vers des partenariats public-privés pouvant répondre aux attentes des deux États.
De son côté, le ministre égyptien chargé des Affaires étrangères a remercié les autorités maliennes pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé ainsi qu’à sa délégation. Badr Ahmed Mohamed Abdelatty a dit être venu sur instruction de son Président Abdel Fattah Al-Sissi afin d’exprimer la solidarité de l’Égypte et sa disponibilité à appuyer le Mali dans tous les domaines, notamment celui de la lutte contre le terrorisme. «Au-delà de la bonne relation politique et diplomatique entre les deux pays, nous voulons mettre l’accent, cette fois-ci, sur la coopération économique qui pourra nourrir davantage notre coopération qui ne date pas d’aujourd’hui», a-t-il déclaré.
Bembablin DOUMBIA
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