#Mali : Campagne nationale de planification familiale : Accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable

Notre pays doit continuer à accomplir de gros efforts dans l’amélioration de la santé de la femme et de l’enfant pour répondre aux défis

Publié jeudi 30 mai 2024 à 17:54
#Mali : Campagne nationale de planification familiale : Accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable

 Il s’agit de mettre en lumière la contribution du secteur privé dans l’amélioration des services de santé publique et parapublique

 

 

C’est parti pour la 20è édition de la Campagne nationale en faveur de la promotion de la planification familiale, couplée au dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein sous le thème : «Engagement multisectoriel pour l’atteinte des Objectifs de développement durable à travers la planification familiale au Mali».

La cérémonie solennelle de lancement s’est tenue, hier sur le terrain de football Yaba à Kalaban-coro, sous la présidence du secrétaire général du ministre de la Santé et du Développement social, Abdoulaye Guindo. C’était en présence du directeur de l’Office national de la santé de la reproduction (Onasr), Dr Haïdara Ben Moulaye, du président de la Fédération nationale des associations de santé communautaire du Mali (Fenascom), Yaya Zan Konaré, du représentant résident du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), Yves Sassenrath, et d’autres invités.

Au Mali, l’indice de fécondité est de 6,3 enfants par femme selon l’Enquête démographique et de santé au Mali (l’EDSM V 2018). Celui-ci figure parmi les plus élevés à l’échelle planétaire. Et la même source indique que l’indice synthétique de fécondité, c’est-à-dire le nombre d’enfants par femme, reste plus ou moins constant. De 6,1 enfants par femme en 2012, cet indice est revenu à 6,3 enfants par femme en 2018, nonobstant les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires.

Le même document mentionne d’autres statistiques qui font froid dans le dos. Notre pays enregistre un taux élevé de mortalité néonatale et infantile de 325 décès pour 100.000 naissances vivantes. Mais le taux de mortalité néonatale et infantile est aussi préoccupant. 33 nouveau-nés sur 1.000 meurent dans les 30 jours qui suivent leurs naissances et 54 enfants sur 1.000 décèdent avant leur premier anniversaire. En outre, on enregistre une faible utilisation (16%) des méthodes contraceptives et un taux élevé d’excision à 89% chez les femmes de la tranche d’âge de 15 à 49 ans.

Cette campagne d’envergure nationale en faveur de la promotion de la planification familiale interpelle tous à contribuer à la réduction de façon significative de la morbidité, la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile et d’assurer à la population une vie de couple épanouie, tout en évitant les grossesses non désirées.

Pour le représentant de la ministre de la Santé et du Développement social, le choix du thème du secteur privé n’est pas fortuit. Au Mali et ce depuis fort longtemps, le secteur privé reste un maillon important du système de santé. Il s’agit de mettre par cette campagne la lumière sur sa contribution pour l’amélioration des services de santé publique et parapublique pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile.

Et d’ajouter que les cancers du col de l’utérus et du sein constituent de réels problèmes de santé publique. Ils sont les plus fréquents, car ils représentent 5 cancers sur 10 chez la femme. Il a aussi souligné que selon les études, une femme sur huit risque de développer un cancer du sein tout au long de sa vie et une femme sur vingt-sept en mourra.

Pour Abdoulaye Guindo, la solution est de faire le dépistage préventif pour faire baisser la mortalité et le taux de participation doit être supérieur à 70%. Selon le secrétaire général du ministère en charge de la Santé, cette année on compte enregistrer 445.644 utilisatrices des méthodes de planification familiale (PF), y compris 133.693 utilisatrices de méthodes de longue durée d’action. Quant au dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein, il est prévu d’atteindre 40.000 femmes éligibles au dépistage. Et d’affirmer que tous ceci témoigne de la volonté de l’État à trouver une réponse à la mortalité maternelle.

De son côté, le président de la Fenascom a expliqué que son organisation et tous les autres professionnels de la santé vont jouer pleinement leur rôle de sensibilisation et de mobilisation de la population autour de la PF dans toutes ses composantes.

Le représentant de l’UNFPA a rappelé que cette campagne est une preuve du rôle régalien du gouvernement et de ses partenaires dans la promotion de la santé des femmes et des enfants. Et de poursuivre que cela montre leurs engagements pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale à travers l’accroissement du nombre d’utilisatrices des méthodes modernes de PF et de prévention contre des maladies tels que le cancer du col de l’utérus et du sein. Il a réitéré l’engagement de son organisation à œuvrer pour l’atteinte des objectifs.

Amsatou Oumou TRAORE

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