Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Les gynécologues et les pédiatres s’engagent

Les spécialistes des deux disciplines ont largement discuté des préoccupations liées à la santé de la femme et de l’enfant. Ils ont promis d’être des catalyseurs d’initiatives et d’actions innovantes pour le bien-être de ces deux couches vulnérables

Publié mardi 23 septembre 2025 à 07:29
Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Les gynécologues et les pédiatres s’engagent

Le bien-être de la mère et de l’enfant intègre les priorités des gynécologues et des pédiatres. Les deux spécialités à travers la Société malienne de gynécologie-obstétrique (Somago) et l’Association malienne de pédiatrie (Amaped) ont organisé, du 17 au 20 septembre dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB),  un congrès pour se pencher sur la question. C’était sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye, en présence  de sa collègue de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré, mais aussi des sommités de la médecine au Mali.


Ce congrès scientifique s’est tenu sous le thème principal : «L’atteinte des Objectifs de développement durable en santé maternelle, néonatale et infantile : un défi pour les gynécologues-obstétriciens et les pédiatres».

La rencontre a permis de renforcer les capacités des spécialistes des deux disciplines impliquées dans la prise en charge de la femme, des nouveau-nés et des enfants. Ces assises se voulaient aussi un cadre de dialogue, de confrontation d’expériences et de partage de connaissances entre chercheurs, praticiens hospitaliers et enseignants. Le congrès s’est aussi distingué par sa richesse scientifique avec 210 communications orales, 40 conférences plénières et 45 posters.

Selon l’Organisation mondiale de santé (OMS), dans la région africaine de l’OMS, 20 mères et 120 nouveau-nés perdent la vie toutes les heures. Ce qui représente 178.000 décès maternels et un million de décès néonatals chaque année. Et toutes les 7 secondes, quelque part dans le monde, une femme ou un enfant décède de causes que l’on aurait pu éviter. L’organisation onusienne rappelle aussi que les décès maternels et néonatals demeurent une préoccupation majeure de santé publique en dépit des progrès réalisés et le Mali fait partie de ces pays qui ont fait des progrès dans ce domaine au cours des 25 dernières années, en réduisant de près de la moitié les décès maternels et d’un quart la mortalité infanto-juvénile.

À ce propos, le représentant résident de l’OMS au Mali, Dr Patrick Kaboré, a indiqué que ce congrès intervient dans un contexte singulier caractérisé par des défis multiples et multiformes auxquels le Mali est confrontés. Il reste convaincu que des sociétés savantes comme Somago et Amaped du fait de la qualité et de l’érudition de leurs membres ont le potentiel et le devoir de jouer un rôle catalyseur dans la mise en œuvre d’initiatives fortes et innovantes. Ce, pour l’amélioration durable de la santé des populations en général, des femmes et enfants en particulier.

Pour la présidente de l’Amaped, Pr Fatoumata Dicko, cette occasion est unique non seulement parce qu’elle permettra aux spécialistes de la gynécologie et de la pédiatrie de se côtoyer, mais aussi de se pencher sur le défi crucial qu’ils doivent relever. Et sur la même lancée, d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. À cette occasion, la présidente de l’Association a pris, au nom des membres du congrès, un engagement envers chaque femme qui donne la vie, chaque nouveau-né et chaque enfant qui incarne l’avenir.


 Quant au président de l’Union des associations et sociétés africaines de pédiatrie (UNAPSA), Pr Godi Jean Chrysostome, il a déclaré que ce congrès est l’occasion d’améliorer la survie de la mère et de l’enfant. Mais aussi de faire l’état des lieux sur leur capacité à offrir des chances de survie à la mère et à l’enfant d’ici 2030. Il estime que le défi pour ce présent congrès est de ramener le chiffre de la mortalité maternelle et infantile à deux chiffres. Pour lui chaque être a droit de bien vivre. C’est pourquoi, il a souligné que les ODD doivent être atteints par tous les pays.

Pour le ministre chargé de l’Enseignement supérieur, ce congrès est une étape scientifique majeure dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

C’est pourquoi, Pr Bouréma Kansaye entend placer un grand espoir sur ce congrès qui doit être, selon lui, un levier de pérennisation du Pacte social et un outil de renforcement scientifique pour les deux spécialités. Mais également une plateforme d’intégration régionale et internationale en matière de santé maternelle et infantile.

 En cela, a-t-il dit, il s’inscrit pleinement dans les priorités du gouvernement qui accorde une attention particulière à la recherche et son impact direct sur la population. Le ministre Kansaye a formulé le vœu que ce congrès soit le point de départ d’une tradition scientifique établie et durable. Et qu’il contribue à hisser notre pays au rang des nations ou la science médicale se met au service du développement.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Kidal: Le gouverneur Gamou au plus près des populations

Dans le cadre de la poursuite de sa mission de terrain, le gouverneur de la Région de Kidal, Général Elhadji Gamou s’est rendu le lundi 27 novembre 2025 dans le village de Barrage..

Lire aussi : Gestion des procédures domaniales et foncières : Le Premier ministre appelle à une gouvernance rigoureuse et concertée

La Direction générale du Contentieux de l’État (DGCE) a tenu ce jeudi 27 novembre, au CICB, la 3ᵉ édition de sa journée d’échanges consacrée à la gestion des procédures domaniales et foncières..

Lire aussi : Mopti : La 30è édition du mois de la solidarité clôturée en beauté

À Mopti, les activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de lutte contre l’exclusion ont connu leur épilogue le samedi 20 novembre. C’était à la faveur d’une cérémonie présidée par le directeur de cabinet du gouverneur, Mamadou Seydou Diarra, dans la cour du gouvernorat.

Lire aussi : San : Un incendie ravageur

Un camion transportant des céréales en provenance de Djibasso au Burkina Faso a pris feu à Karantela, dans la Commune urbaine de San, le week-end dernier. L’incendie, d’une rare intensité, a mobilisé les agents de la protection civile, appuyés par les habitants du quartier, qui ont réussi.

Lire aussi : Nioro du Sahel : Des matériels d’assainissement pour les communes de Diéma et Nioro

Le gouverneur de la Région de Nioro, le Général de brigade Aly Annaji, a présidé, vendredi dernier dans l’enceinte du gouvernorat, la cérémonie de remise de matériels d’assainissement aux Communes de Diéma et de Nioro. C’était en présence des autorités politiques et administratives.

Lire aussi : Youwarou : Encore une menace d’inondation

Un quartier de la ville de Youwarou est sous la menace d’inondations. Et pour cause, l’eau du Fleuve Niger a atteint la bancotière au centre du quartier «Kokolel». Des concessions et des jardins maraîchers sont exposés à ce fléau qui pointe à l’horizon..

Les articles de l'auteur

Notre santé, Santé générale et bucco-dentaire : Tout commence par la bouche

«Tout commence par la cavité buccale», selon le Pr Ousseyni Diawara odontostomatoligiste au Centre hospitalo-universitaire centre national d’odontostomalogie (CHU-CNOS)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 17 novembre 2025 à 08:40

BNDA : Un geste pour faire battre le cœur des enfants souffrant de malformations cardiaques

La Banque nationale de développement agricole (BNDA) vient de remettre un chèque de 15 millions de Fcfa à l’hôpital mère-enfant, «Le Luxembourg», pour la prise en charge des enfants souffrant de malformations cardiaques. Cette somme est destinée à la prise en charge chirurgicale de 5 enfants..

Par Fatoumata NAPHO


Publié vendredi 14 novembre 2025 à 14:49

Stress : Personne n’est hors d’atteinte

Le stress est une réponse physiologique de l’organisme face à une situation de menace ou de pression. Donc on ne peut l’éviter comme le souligne si bien le psychologue, Emmanuel Kamaté qui le définit comme une réaction naturelle de l’organisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 10 novembre 2025 à 08:28

Post-partum ou suites de couches : La consultation post-natale est vitale

Le post partum ou suites de couche désignent la même période qui suit l’accouchement. Le gynécologue obstétricien, Dr Daouda Camara, explique que c’est la 3è partie de l’obstétrique. Il s’agit d’une période qui va de l’accouchement jusqu’au retour des couches (première menstruation normale). Il explique que c’est une période qui s’étend de 6 à 8 semaines. C’est ce qu’on appelle selon l’expression consacrée (la quarantaine)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 27 octobre 2025 à 09:23

Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

Dotés d’installations solaires dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, beaucoup d’établissements de soins de la capitale ne ressentent pas la crise de carburant à laquelle notre pays est confronté depuis un temps. Nous avons fait le tour de la ville pour faire le constat.

Par Fatoumata NAPHO


Publié jeudi 23 octobre 2025 à 13:01

Malformation ano-rectale : Une pathologie congénitale chez l’enfant

La malformation ano-rectale serait assez répandue même si on trouve qu’elle est sous diagnostiquée. En tout cas, certains spécialistes pensent qu’elle représente un réel problème de santé publique. Dr Mohamed Kassoum Djiré, chirurgien pédiatre au Centre hospitalier–universitaire (CHU) Gabriel Touré explique que c’est une maladie congénitale chez l’enfant, autrement dit il nait avec..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 20 octobre 2025 à 13:01

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner