
Face à cette poussée de fièvre, les
autorités françaises auront-elles, dans un avenir proche, le courage de briser
tout lien avec cette monnaie à laquelle la France est supposée devoir son
rayonnement diplomatique mais qui vaudrait des misères à nos pays ?
Publiée le 30 septembre 2020, un rapport d’information de la
commission des finances du Sénat français répond par la négative. «Un
changement d’arrimage voire une modification du régime de change sont des
options de moyen et long terme, au regard des turbulences qu’elles (les
reformes) pourraient engendrer», analysent les auteurs de ce document.
Mme
Nathalie Goulet et Victorin Lurel citent la société de notation financière
Standard & Poor’s. Cette filiale de McGraw-Hill, qui publie des analyses
financières sur des actions et des obligations, aurait suggéré que l’adoption
d’un régime de change flexible tel que souhaité par la Communauté économique
des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) présenterait des risques très
importants pour l’ensemble des partenaires et en particulier pour les économies
de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), dont les emprunts
en devises se sont accrus au fil des ans.
Y-a-t-il un lien entre ces dettes et l’annonce précipitée,
le 21 décembre 2019 à Abidjan, de la reforme du FCFA par le président de la
conférence des chefs d’État et de gouvernement d’alors de l’Uemoa, Alassane
Ouattara ? Cette reforme maintient la parité fixe avec l’euro et le régime
de change fixe.
Officiellement, elle est justifiée par l’attachement des États
de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) aux garanties de stabilité macroéconomique
et de convertibilité des devises que leur apporte la Zone franc.
Cet argument est balayé d’un revers de la main par des
acteurs politiques et des universitaires africains et occidentaux. Ces derniers
disent percevoir le rôle de la France dans la gestion de la Zone franc «comme
une ingérence dans les affaires monétaires des pays l’Umoa». En témoignent les
critiques du vice-président du Sénat, président du Conseil national du Parti
communiste français, Pierre Laurent.
Dans une vidéo publiée la semaine dernière sur les réseaux
sociaux (notifié via Twitter pour confirmer son authenticité, l’intéressé n’a
pas réagi), le sénateur de Paris annonçait le dépôt le jeudi 28 janvier d’une
motion de rejet de l’accord monétaire entre les pays africains et la France
portant reforme du Fcfa. Motif ?
Aucun parlement des huit pays de l’Umoa
n’a encore été saisi de ce projet d’accord. Il y voit une volonté réelle d’empêcher
ces Africains de décider de la création de l’instrument monétaire dont ils ont
besoin. Car nécessaire pour «un accès plus facile aux financements», et pour l’établissement
de systèmes fiscaux qui cessent d’exonérer les multinationales.
Au lieu de les aider à le créer, la France empêche ces pays
de trouver les moyens d’un développement souverain en les maintenant dans une
espèce de domination monétaire, dénonce-t-il. Un étau que les mouvements
anti-FCFA promettent de déverrouiller.
Cheick Moctar TRAORE
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