
Les mauvais aménagements, la non-application des lois en matière de construction sont, entre autres, causes des inondations
Les plus
importantes sont celles du 25 mai 2023, du 16 mai 2019 et du 28 août 2013. Pour
tenter d’apporter des solutions à la problématique, le Journal vert du Mali
(JVM) et l’Association promotion-cultures bios-environnement (BIO7-Mali) ont
organisé, lundi dernier dans les locaux de l’Agence de l’environnement et du développement
durable (AEDD), une conférence-débat sur le thème : «Les inondations à
Bamako».
Cette conférence, qui s’inscrit dans le cadre des activités
de la 24è édition de la Quinzaine de l’environnement, a été animée par
l’enseignant-chercheur à la Faculté d’histoire et géographie, Pr N’Dji dit
Jacques Dembélé. La rencontre a enregistré la participation d’un beau parterre
de journalistes, d’universitaires, de chercheurs et de responsables des
services publics et privés.
Le principal conférencier a expliqué qu’il existe généralement
deux types d’inondations à Bamako à savoir : les inondations du fleuve
Niger pendant la période de crue et celles provoquées par les rivières qui
traversent la ville. À chaque inondation, on enregistre des pertes économiques,
souvent en vies humaines, ainsi que la pollution environnementale. Qu’est-ce
qui rend le site de la ville vulnérable aux inondations ? Est-il possible de
les prévoir ? Ce sont les questions essentielles auxquelles la conférence a
permis d’apporter des éléments de réponse.
La situation géographique, selon le Pr N’Dji dit Jacques
Dembélé, est à l’origine des inondations. Il a expliqué qu’avec une superficie
de 2.992 km2 et une population d’environ 3 millions d’habitants, la ville de
Bamako est située le long du fleuve Niger. Elle est une cuvette entourée de
collines qui descendent en pentes abruptes vers le fleuve Niger. Les rivières
descendent des collines et se jettent dans le fleuve Niger et sont de direction
nord-sud. Le conférencier a également souligné que le climat est tropical avec
une pluviométrie annuelle de 900 mm par an.
Selon ses statistiques, 2.996 hectares sont inondés à Bamako
dont 2.507 hectares de manière fréquente et 489 hectares au moins une fois. Et
au total, 10% de la superficie de Bamako est inondée. À cet effet, 2 cartes des
inondations ont été élaborées : la première en 2018 et la seconde en 2019, tout
juste après les inondations du 16 mai 2019.
Par ailleurs, le principal conférencier a indiqué que généralement,
les causes des inondations sont naturelles (pluies, relief, végétation, etc.)
et anthropiques. Celles liées à l’homme portent sur les mauvais aménagements,
la non-application des lois en matière de construction et de plans
d’urbanisation, le mauvais comportement des citadins. «Notre approche est basée
sur la définition de processus au niveau du bassin versant. Il prend en compte
toute la zone contributive autour de la ville. Elle est basée sur la géomorphologie,
prenant en compte les caractéristiques morphométriques des rivières à différentes
échelles : bassin versant, affluents et canal ainsi qu’une bonne définition des
unités géomorphologiques de la ville», a expliqué le Pr N’Dji dit Jacques Dembélé.
Par rapport aux mauvais aménagements, le conférencier a
souligné le mauvais dimensionnement des collecteurs artificiels et des
caniveaux. Il a estimé que leur taille doit dépendre des calculs hydrologiques
et hydrauliques. Il a aussi noté des cas de caniveaux dont les pentes sont
contraires à la direction des eaux, des caniveaux et collecteurs parallèles à
la direction d’écoulement des eaux, des caniveaux obstrués ou remblayés et
l’absence de digues pour concentrer l’eau.
Le Pr N’Dji dit Jacques Dembélé a déploré le non respect des
lois sur les constructions et le manque
de dépôts d’ordures. Le spécialiste dans l’étude des cours d’eau a dénoncé
l’utilisation des caniveaux comme dépôts d’ordures ou pour évacuer les déchets
pendant la pluie et le fatalisme de la population qui pense que le risque vient
de Dieu.
Pour apporter des solutions, le chercheur a proposé la construction d’ouvrages d’aménagement et la destruction d’environ 1.300 maisons se trouvant dans les emprises des cours d’eau. «La solution la plus simple, c’est de construire de petits barrages et faire en sorte que l’eau ne se déverse pas sur la ville de Bamako. Parce que la grande partie de l’eau tombe hors de la ville de Bamako», a-t-il conclu.
Makan SISSOKO
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