La deuxième phase du Praps a démarré ses activités en janvier 2022 et prendra fin en 2027
L’ouverture de ces travaux qui prennent fin aujourd’hui, était présidée par le
ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, en présence du coordonnateur
national de ces projets, Moussa Coulibaly et des membres du comité
d’orientation et de pilotage. Ces deux projets sont mutualisés au sein d’une
seule unité de gestion.
Au cours de la rencontre, les participants
valideront le procès-verbal des sessions précédentes et proposeront des
nouvelles recommandations. D’entrée de jeu, le ministre de l’Élevage et de la Pêche
a rappelé qu’après une première phase qui a duré six ans (2016-2021) sur
financement du gouvernement du Mali et de la Banque mondiale, la deuxième phase
du Praps a démarré ses activités en janvier 2022 et prendra fin en 2027. Il a
ajouté qu’en vue de prendre en compte l’élevage sédentaire, la Banque mondiale
et l’État malien ont initié le Padel-M qui s’est focalisé sur la modernisation
et l’intensification de l’élevage ainsi que l’organisation économique de ses
filières.
Les plans de travail et les budgets annuels
2024 sont estimés à 2,6 milliards de Fcfa pour le Padel-M et 9,3 milliards de
Fcfa pour le Praps. Selon Youba Ba, les activités porteront principalement pour
le Padel-M, sur le renforcement des capacités des services vétérinaires,
l’appui à l’insémination artificielle particulièrement l’équipement du
laboratoire du Centre national d’insémination artificielle animale. S’y
ajoutent le transfert des technologies et de bonnes pratiques dans les filières
d’élevage et l’appui à la mise en œuvre des organisations interprofession des
filières lait, avicole et aquacole.
Quant au Praps, les activités concerneront le
renforcement des capacités des services vétérinaires nationaux, l’appui au développement
et à la mise en œuvre de stratégies multisectorielles de gestion durable et sécurisée
des ressources pastorales, la réhabilitation et construction des
infrastructures d’hydrauliques pastorales. Sans oublier l’appui à la production
fourragère et d’aliment du bétail, la réalisation des infrastructures d’accès
au marché (marché à bétail, étal de boucherie, aire d’abattage) ainsi que le
financement des activités génératrices de revenus.
La 1ère phase du Praps a permis de toucher
447.475 bénéficiaires au Mali dont 32,75% de femmes contre un objectif de
440.000 bénéficiaires directs. Le nouveau projet, a annoncé le ministre,
interviendra dans 459 communes réparties sur toute l’étendue du territoire pour
une cible d’un peu plus de 5 millions de bénéficiaires directs dont 30% de
femmes et jeunes pasteurs et agro-pasteurs et leurs familles.
Quant au Padel-M, il rappelera que celui-ci a démarré en 2018 pour une durée de 6 ans. «Il cible 340 mille bénéficiaires, ménages d’éleveurs y compris des aquaculteurs, entrepreneurs, producteurs d’aliments, transformateurs, commerçants, dans les filières ciblées, en plus des institutions publiques, privées et communautaires des sous-secteurs de l’élevage et de la pêche au Mali, auxquels s’ajoute une gamme variée de bénéficiaires indirects», a-t-il ajouté.
Le Praps-2-Mali vise à améliorer la résilience
des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones ciblées de la région du
Sahel. Et le Padel-M, quant à lui, vise à renforcer la productivité et la
commercialisation des produits d’origine animale issus de systèmes non
pastoraux dans les filières sélectionnées, et la capacité du pays à répondre
aux crises ou urgences éligibles. Ils interviennent en complémentarité et en
synergie sur le terrain et s’inscrivent tous dans la Loi d’orientation
agricole, la Politique de développement agricole et le Plan national
d’investissement du secteur agricole.
Les taux d’exécution physique et financière
globaux du Plan de travail et budget annuel (PTBA) 2023 du Praps-2-Mali sont
respectivement de 34% et 39,73% au 30 octobre 2023, avec des disparités entre
les composantes. On peut retenir de façon globale un retard dans la mise en œuvre
des composantes techniques.
Mais, une importante progression est attendue à
travers certaines activités en cours qui permettront d’apprécier les progrès
engrangés d’ici fin décembre 2023. Il s’agit notamment de l’acquisition de 33
millions de doses de vaccins, du démarrage des études techniques pour 63 bâtiments
des services vétérinaires, 50 parcs de vaccination, 48 points d’eau, 30
magasins d’aliment bétail. Et, d’autre part, l’élaboration des dossiers d’appel
d’offres pour le recrutement des entreprises pour les travaux de 10 marchés à bétail,
10 étals de boucherie, 10 aires d’abattage et 8 périmètres pastoraux.
Pour ce qui concerne le Padel-M, durant la période du 1er janvier au 30 octobre 2023, le taux d’exécution physique du PTBA est de plus de 70%, tandis que celui de l’exécution financière, pour la même période, est de plus de 80%. Un taux qui pourrait être vu à la hausse d’ici fin décembre 2023 quand on tient compte du nombre de plan d’affaires de Partenariats productifs (PP) ayant eu leurs notifications et qui attendent d’être financés au plus tard le 15 décembre 2023.
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