
Laisser-aller ! C’est
le qualificatif qui sied comme un gant à la problématique de l’éducation des
enfants dans notre pays. Cette triste réalité préoccupe de plus en plus et
personne ne peut estimer aujourd’hui la proportion dramatique du phénomène.
Tout le monde s’accorde sur le constat, mais sans interroger les raisons
profondes de cette situation. La présence des parents auprès des enfants pour
leur inculquer les valeurs de la société est un élément fondamental dans
l’éducation. Plus les parents sont absents, plus les mômes ont de forte chance
de rater l’essentiel et de basculer très tôt souvent dans un univers malsain
comme celui de la délinquance, voire de la
drogue.
C’est un problème délicat qui interpelle la
conscience collective et chaque parent doit s’impliquer dans l’éducation de ses
enfants au lieu de laisser d’autres personnes qui ne devraient même pas être
fréquemment en contact avec les enfants s’en occuper et pour quel résultat. Des
parents semblent avoir confié l’éduction des enfants aux aides ménagères.
Celles-ci sont devenues des factotums dans nos ménages ou familles.
Certains parents prétextent des contraintes d’emploi du temps pour justifier leur absence quasi permanente auprès des enfants. Ceux-ci sont souvent placés sous la responsabilité des bonnes à tout faire qui accompagnent parfois les enfants à l’école, reviennent les chercher et passer plus de temps à la maison avec eux en attendant le retour des parents. En d’autres termes, les aides ménagères qu’on appelle péjorativement «Les 52» suppléent les parents biologiques ou les tuteurs dans l’éducation des enfants. Malheureusement dans bien de cas, les enfants ne reçoivent pas une bonne éducation avec les aides ménagères.
Surveillance accrue
Analyses croisées de parents et sociologues. Mme Diarra Aïcha Sidibé travaille
dans un service de l’administration publique. Du fait de son emploi du temps
chargé, elle a embauché en 2021 des aides ménagères pour s’occuper de sa
cuisine et de ses trois jeunes enfants. Elle a été amenée à s’interroger sur la
baisse des performances scolaires de sa progéniture. Elle aurait eu
l’information que la bonne qui s’occupe de leur garde ne ratait pas une seule
occasion de vadrouiller avec eux après les cours. La mère de famille estime que
les aides ménagères maltraitent aussi les enfants en l’absence des parents.
Elle explique que ceci pousse certains parents qui ont les moyens à installer
un système de vidéo surveillance pour garder un œil sur les enfants, mais aussi
dissuader les aides ménagères à les violenter.
Les enfants très souvent se
retrouvent avec des bonnes sans expérience et qui ne peuvent pas apporter
grand-chose à leur éducation. Bréma ély Dicko, sociologue, partage cet avis. Il
reconnaît aussi que la délégation de pouvoir des parents aux aides ménagères
dans l’éducation des enfants est un vrai casse-tête. Pour le sociologue, les
enfants qui vivent dans de pareilles situations peuvent nouer au hasard des
rencontres des relations malsaines. D’autres basculent carrément dans l’univers
de la drogue du fait de la mauvaise fréquentation.
À en croire le sociologue,
les parents ont démissionné parce qu’ils sont moins présents dans la vie de leur
progéniture. Ils ne leur communiquent plus les valeurs cardinales de notre
société. Il propose de recourir à l’aide des grands-parents. «Dans les familles
élargies, tout le monde a le devoir de veiller sur l’enfant. Aujourd’hui, nous
sommes dans des familles nucléaires où les parents ne sont presque jamais
présents», souligne l’universitaire.
Le président de
l’Association «Touramankan chi» et ancien ministre du Développement rural,
Seydou Idrissa Traoré, préfère dire les choses sans langue de bois. Il relève
simplement que depuis que les mères commencent à travailler, l’éducation des
enfants est confiée de fait aux bonnes. «Les maisons sont confiées à des bonnes
qui n’ont pas beaucoup d’expérience. Le plus souvent, elles viennent de leurs
villages et se voient confier la responsabilité des enfants». Certaines aides
ménagères disjonctent et se mettent à maltraiter les enfants. C’est pourquoi,
on enregistre de nombreux incidents. à ce propos, l’ancien ministre raconte une
anecdote sur le décès d’un bébé par la faute d’une bonne qui avait à charge sa
garde. Sa patronne lui aurait dit de
laver le nourrisson et de le mettre dans son berceau. Par ignorance, elle le
confondit avec le congélateur et y déposa le nourrisson, commettant ainsi
l’irréparable.
Au-delà,
l’individualisme est en train de prendre le pas sur la vie communautaire. Cette
situation n’arrange pas les choses. Dans les familles nucléaires, on est très
souvent contraint de recourir au personnel domestique. Le président de
l’Association «Touramakan chi» déplore l’absence des parents à des moments
importants dans la vie de l’enfant. Cette situation est préjudiciable pour eux.
Certains parents de retour du travail s’intéressent à tout sauf à l’éducation
de leurs enfants. Ils sont absorbés par la télévision et les réseaux sociaux.
Le directeur de l’école «Cour moderne bilingue Amadou Sow» explique que le
phénomène empêche les parents de suivre les activités scolaires de leurs
enfants.
Djédani Yoroba parle de la situation avec une dose d’amertume. Pour lui, les femmes qui ne travaillent pas auraient dû être présentes dans l’éducation des enfants. Malheureusement, elles aussi développent une addiction à la télévision et au téléphone portable. Le pédagogue explique la nécessité de revoir la copie et de retourner à la notion de grande famille pour mettre à contribution oncles, tantes, cousins et autres parents dans l’éducation des enfants. Il invite tous à reconstituer le noyau familial, sans lequel il n’y a pas de société encore moins de valeurs.
Sinè TRAORE
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