
Nous étions dimanche un après-midi, dans un des secteurs de Djicoroni-para, un quartier de la Commune IV du District de Bamako. Des curieux accouraient vers un jeune couple qui venait récemment de convoler en justes noces. Lamine, l’époux, s’en prenait violemment à la nommée Rokia, sa femme. Cette dernière criait pour alerter les voisins. La colère semblait atteindre son paroxysme chez l’homme, mais malgré tout, certains voisins parvinrent à s’interposer entre eux. La raison a finalement prévalue chez lui.
Toute cette histoire est partie d’un fait qui aurait pu paraître anodin. Mais pas pour le mari qui avait une autre vision des choses. Surtout que le nommé Lamine est connu dans le voisinage pour être quelqu’un d’irascible en proie à des accès de colère pour un oui ou un non. C’est dire qu’il ne pardonne pas les écarts même venant de sa conjointe.
«Les dimanches à Bamako sont des jours de mariage », chantait le couple de non voyants Amadou et Mariam. Cependant, certains en profitent pour se reposer uniquement à la maison. Sinon, ils s’occupent à d’autres choses qui n’ont rien à voir avec une quelconque célébration de mariage. Pour le cas du héros de cette histoire, il était dans un groupe d’amis qui ont établi une pratique bien rôdée : chaque membre recevait les autres chez soi, à domicile tous le dimanche. Cette façon de faire était rotative. Et l’hôte du jour est obligé de mettre le paquet pour bien accueillir ses amis. Il faut entendre par là un repas copieux et boissons à profusion. Ainsi cette journée est l’occasion pour échanger et discuter à bâton rompu sur des sujets plus ou moins importants.
Le jour des faits, c’était au tour de Lamine de recevoir ses amis chez lui. Curieusement, comme c’était un dimanche, cela coïncida avec un jour où son épouse Rokia devait elle aussi se rendre à une cérémonie de mariage dans le quartier voisin. Donc, les amis de son époux devraient venir la porter absente à la maison. Cependant, comme l’époux avait donné son accord pour qu’elle parte, selon nos sources, la jeune dame avait fait tout ce qui lui incombait au foyer pour bien accueillir les amis de son époux. Elle avait balayé la terrasse, placé les chaises et les tables. Bref, tout ce qui était nécessaire pour que son mari et ses amis puissent passer un bon moment en son absence, et peut-être ne pas sentir son absence. En somme, la jeune dame avait tout mis en place avant de quitter pour se rendre à sa cérémonie de mariage.
Cependant Lamine est un homme qui n’est pas contre la participation de son épouse aux cérémonies sociales. Mais il tient à un principe qu’il a établi dans son foyer. C’est le fait que son épouse fasse l’effort de rentrer à la maison avant le crépuscule. Il y tenait absolument quelles que soient les circonstances. Lamine n’est pas prêt à faire la moindre concession sur ce principe. Et ce jour-là, avant que son épouse ne quitte le domicile conjugal, l’homme le lui avait fermement rappelé. Rokia qui connaissait déjà ce principe de son époux, acquiesça sans broncher.
Prise dans l’engrenage du spectacle- Dans la foulée, le mari a reçu ses amis alors que son épouse se trouvait à la fête du mariage d’une proche. Le temps passait quasiment inaperçu. Le mari passa la journée à jouer aux cartes avec ses amis en l’absence de sa femme, prise dans l’engrenage de la fête. Le soleil commençait à décliner, cédant la place au crépuscule. Jusque-là l’épouse de Lamine n’avait pas encore pointé le bout de son nez. La nuit commença à tomber pendant que les invités de Lamine commençaient à se retirer. Rokia ne se présentait pas toujours.
Prise par le spectacle qui s’offrait à elle sur place à son mariage, elle n’avait pas vu le temps passé. Elle semblait avoir oublié le principe sacré de son époux, à savoir, tout faire pour rentrer à la maison avant le crépuscule. Ainsi, le soleil s’était déjà couché, la jeune dame n’était pas là. Son époux commença à s’inquiéter dans un premier temps. Puis, plus le temps passait, plus l’inquiétude céda la place à l’énervement et à la colère. L’homme qui trouva impensable que la cérémonie de mariage puisse continuer toujours, imagina tout, presque. Il trouvait impensable que son épouse soit toujours à la cérémonie de mariage alors que la nuit avançait inexorablement.
En l’absence de ses amis, Lamine était seul à tournoyer dans la cour, et à réfléchir pour trouver une solution à ce problème. Pendant qu’il était plongé dans cette réflexion, son épouse a réapparu brusquement dans la cour. L’homme qui n’attendait que cela ne chercha pas d’explication de la part de cette dernière. Aussitôt qu’elle fut à portée de main, il se jeta sur elle, la rouant de coups de poings et de pieds. La dame qui s’y attendait un peu ne pouvait que crier pour alerter les voisins. Plusieurs minutes passèrent, Lamine battait son épouse sans que les voisins, venus en masse puisse s’interposer pour retirer cette femme des mains de son violent de mari. Malgré tout, certains curieux venus s’informer des faits parvinrent à s’interposer, non sans grande difficulté, entre l’homme et son épouse.
Dès qu’elle a pu se libérer, Rokia en larmes n’a même pas eu le temps de s’expliquer. Elle s’engouffra dans un coin de la maison pour ruminer son chagrin. Le temps passant, lorsqu’ils ont compris les raisons de l’ire de Lamine, des voisins ont joué au médiateur pour le faire raisonner. Visiblement hors de lui-même, l’homme avait rejeté toute idée de médiation. Il avait juré de donner une « correction sévère » à Rokia, pour qu’elle retienne de façon définitive ce principe qu’il a instauré chez lui et qu’il considère irrévocable. Finalement, l’homme accepta de se plier face aux médiateurs, et tout est rentré dans l’ordre à la maison. Du moins pour le moment, car certains témoins ne sont pas sûrs que la jeune dame ne retombe dans la même erreur.
Tamba CAMARA
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